samedi 11 novembre 2023

ON VEUT ENCORE CROIRE EN L’OM !

 Frères et sœurs de la Cause Olympienne, le bonjour sur vous.


La semaine est encore positive au moment où vous lisez ces lignes avec la victoire en Europa League mais elle pourrait ne pas bien se terminer.


Alors attention, non que je puisse croire l’Olympique de Marseille incapable de l’emporter à Lens mais la question du résultat reste tout de même en suspens. Les Sang et Or ont certes mal démarré dans ce championnat tout en affichant de belles prestations en Ligue des Champions, ils restent par conséquent des adversaires redoutables, particulièrement dans leur stade Bollaert.


On est forcé de repenser à la rencontre de la saison dernière qui s’était soldée par une défaite marseillaise qui avait tranché pour les positions finales sur le podium, les Lensois confirmant la 2e place qu’ils occupaient déjà au début du match. L’annulation du but de Sanchez avait peut-être fait basculer la rencontre, la faute à une intervention de la VAR qui ne s’imposait pas forcément selon l’interprétation du règlement. Et puis il y avait encore dans l’équipe nordiste un Terminator qui a souvent sorti son groupe de la merde : Seko Fofana. Et il avait frappé ce soir-là.


Fofana et Sanchez ne sont plus là, c’est à d’autres de prendre le relais.


Si les Lensois semblent moins performants que la saison dernière, ils n’ont pas totalement perdu ce caractère qui leur avait permis une saison incroyable. L’OM en revanche a vu son effectif bien plus remanié, a changé deux fois d’entraineur et on ne peut pas encore dire, malgré la victoire à Athènes, que son caractère soit particulièrement affirmé. Nous avons des qualités indéniables mais elles ne se concrétisent pas encore vraiment sur le terrain, elles ne s’expriment pas de manière assez ferme.


Un premier pas vers la solidité défensive a été effectué depuis 4 matchs, de plus Pau Lopez est peut-être sur le chemin de la grande forme (pourvu que ça dure), il va maintenant falloir concrétiser plus souvent les occasions. Jeudi dernier encore, les joueurs de Gattuso auraient pu se mettre plus vite à l’abri, notamment par Vitinha.


Aubameyang fera son retour. Le moins qu’on puisse dire est qu’il a la pression après sa sortie sous la bronca contre Lille. Contrairement à d’autres, je ne considère pas encore comme une erreur de casting, qu’il n’y a plus de Gabonais au numéro demandé (almanach Vermot). Je le sens en plein doute. Il n’a peut-être plus tout à fait la même condition physique, la même capacité à répéter les sprints, il se cherche encore dans cette équipe, dans son positionnement, dans ses déplacements, ses appels. Il est manifeste qu’il est dans le projet, mais il lui est difficile pour l’instant d’y trouver sa place.


On va s’épargner les clichés : « c’est un match d’hommes », « ce sera à celui qui le veut le plus », « faut y aller avec la rage » etc. On va juste espérer que notre OM affiche encore des progrès et se mette à croire en lui pour ne rien lâcher. C’est tout ce qu’on attend des joueurs. On veut encore croire en toi, l’OM.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert


jeudi 9 novembre 2023

L’OM SIGNE SA PREMIÈRE VICTOIRE À L’EXTÉRIEUR

 On attendait beaucoup de ce match à Athènes pour faire un nouveau pas vers la qualification en 1/8e de finale dans cette consolante de la Ligue des Champions.

On se demandait comment Gattuso réaménagerait sa compo avec la blessure de Rongier le Capitaine, il avait choisi un bon 4-2-3-1 des familles avec Vérétout et Kondogbia au milieu et le trio N’Diaye-Harit-Correa pour approvisionner Vitinha.


Malheureusement, le jeune Portugais pourtant trois fois très bien servi par N’Diaye (16e) pour la première occasion du match puis Lodi (62e). Si sur la première il foira inexplicablement sa reprise alors qu’il « n’avait qu’à mettre », sur la seconde il échoua plutôt suite à un arrêt réflexe alors qu’il allait partir à contrepied. Il y eut enfin la 79e où il toucha le poteau droit des cages grecques à la sortie d’un bon tir croisé.


Le match avait démarré sur un rythme tranquille, les 10 premières minutes ressemblant plus à un match amical qu’à une rencontre de Coupe d’Europe. Ils eurent le mérite d’ouvrir le score suite à un corner bien tiré par Claus, MBemba s’élevait au-dessus de tout le monde pour rabattre le ballon au fond. AEK 0 - OM 1


Pour autant, si les olympiens restèrent devant au score, ils ne dégageaient pas une grande impression de sérénité malgré une nouvelle occasion pour MBemba sur corner mais sa tête puissante allait sur le gardien. Nous semblions en place mais cela paraissait trompeur, une certaine fébrilité donnait l’étrange impression de planer. Nous n’étions pas tranquilles.


Côté positif, Kondogbia s’imposait en patron au milieu mais il disparut au fur et à mesure du match.


La deuxième mi-temps fut pénible à suivre car elle donna lieu à un festival de maladresses technique côté olympien qui nous laissa l’impression de subir ce match. Les grecs étaient revenus après la pause avec de meilleures intentions. Cette fébrilité culmina avec des situations chaudes sur le but de Lopez à la fin du temps réglementaire. Pau Lope dut sortir deux arrêts décisifs


Heureusement, les olympiens dans les arrêts de jeu inscrivaient le 2e but libérateur avec Vérétout qui s’arrachait pour glisser le ballon à Sarr qui n’avait plus qu’à glisser le ballon au fond.


Si on avait vu Kondogbia en 1re, c’est Vérétout qui fit une 2e mi-temps pleine. On a vu aussi un bon MBemba bien secondé par Balerdi. Ce fût moyen N’Diaye et Correa même si on sent que l’argentin monte en puissance. Vitinha est malheureux mais on peut continuer à penser qu’il est sur le bon chemin. Pau Lopez est à créditer d’un bon point même s’il put inquiéter certains supporters dans son jeu au pied mais il commit aucune erreur.


L’OM prend la tête du groupe et a fait un grand pas vers la qualif’. Il s’agit de la première victoire à l’extérieur de la saison. On va envisager l’avenir de manière plus tranquille. Il faudra reproduire la même chose à Lens, une équipe de meilleure qualité que cet AEK Athènes qui n’est pas un foudre de guerre.


On prend cette victoire sans trop la discuter. Espérons qu’elle ait de nombreux prolongements positifs.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B.Audibert

mercredi 8 novembre 2023

SOYEZ DIGNES DE L’OLYMPE !

 Supporter, supportrice du plus grand club français, tu le sens qu’on est un peu fébriles ?

Ce n’était déjà pas la grande forme, mais avec la blessure de Rongier, laquelle devrait déboucher sur une longue absence du capitaine olympien, on parle de février, conjuguée à celle d’Aubameyang, lequel ne marque qu’en coupe d’Europe, on ne peut pas vraiment se sentir sereins avant ce match retour en Europe League sur le terrain de l’AEK Athènes.


C’est que les grecs doivent avoir envie d’une revanche car on ne peut pas dire que la chance fût de leur côté à l’occasion du match aller.


Souvenez-vous : Si l’OM avait bien ouvert le score par Vitinha (Aubameyang n’avait pas débuté), les Athéniens avaient égalisé après la mi-temps et ça commençait à sentir le roussi quand Stankovic, le gardien grec, avait foiré une relance l’obligeant à commettre une grosse faute sur Vitinha, ce qui avait entrainé un pénalty accompagné de la double peine, l’expulsion, car l’arbitre avait considéré que son méfait avait été commis en position de dernier défenseur. Pour couronner le tout, quelques minutes après c’est Lodi qui obtenait un nouveau pénalty que personnellement j’avais trouvé un poil généreux.


Je soulignais dans mon dernier billet l’idée que l’OM est en léger progrès malgré le nul contre un Lille costaud à la maison. Nous ne donnons plus trop d’occases à l’adversaire. C’est déjà pas mal ! Reste à savoir tout de même si l’absence de Rongier ne va pas perturber cette consolidation naissante. Qui va le remplacer, et comment ? À moins que Gattuso n’ait concocté une autre forme d’animation défensive. Il a parlé de Vérétout, qui n’a pas vraiment le profil de l’autre ex-nantais, et du jeune et prometteur Bilal Nadir (lancer ce jeune comme titulaire dans cette compétition, à l’extérieur… ça m’étonnerait quand même).


C’est une bataille importante qui commencera ce soir dans la perspective de la première place du groupe, et nos joueurs seraient bien inspirés de frapper un grand coup à l’extérieur pour la première fois de la saison.


L’OM ne serait pas pour autant écarté de la qualification en cas de défaite mais il serait préférable de prendre les devants au risque de se retrouver par la suite dans des matchs couperets contre Brighton et Amsterdam. Le match à Brighton sera beaucoup plus capital.


M’Bemba a fait l’éloge de Gattuso en conf’ de presse hier. Il faut espérer que le coach italien de l’OM saura trouver les bons ressorts pour que ses joueurs gardent la tête froide dans un climat qui sera bouillant. Car c’est avant tout de solidité mentale dont nous aurons besoin dans une séquence de la vie de l’équipe où les joueurs manquent d’assurance. Du reste, j’ai eu le plaisir d’entendre Franck Passi, invité de Jean-Charles De Bono pour le Débat Foot Marseille du FC Marseille, confirmer ce manque troublant que j’évoque dans mes billets et que je ne vois guère partagé : « Il y a un manque de confiance et la confiance, c’est 50% des performances d’un joueur ».


Cet OM est capable de tout, encore faut-il qu’il croit en ses possibilités et soit décidé à imposer sa loi. Ce match ne se déroulera pas à l’ombre de l’Olympe, le fameux mont de la mythologie, (situé à moins de 300 kilomètres du stade), cela ne doit pas empêcher nos joueurs de s’en montrer dignes.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

lundi 6 novembre 2023

MAUVAISE FOI !

 Amie.e.s de la masse Olympienne bonjour,


Ces quelques lignes en passant après un week-end grosse flemme pour revenir sur le match de samedi que je n’ai pu voir en direct en raison d’une représentation à l’Opéra, pas évident de faire cohabiter deux abonnements différents, mais visionné en replay le lendemain.


Je vous épargnerai un retour complet, j’ai pas envie. Juste quelques observations pour ceux qui me suivent et que je ne prends pas assez le temps de remercier du fond du cœur, car vous êtes quelques-uns à me maintenir une fidélité qui me soutient et me touche.


Il est évident qu’on sort toujours frustrés d’un match au Vélodrome ne se concluant pas par le gain des trois points. Nous sommes chaque fois tentés de chercher des responsables, chez les joueurs, chez l’entraîneur, le président, et nous sommes capables d’une telle mauvaise foi que nous pourrions jeter l’opprobre sur le jardinier.


On ne peut pas dire que l’OM n’a pas joué, ou ne l’a fait qu’à moitié. Aucun joueur ayant foulé la pelouse samedi ne peut être soupçonné de ne se donner entièrement, de n’être pas concerné, de ne pas se mettre au service de l’équipe, bref de se planquer, même Aubameyang, c’est dire si je suis magnanime. Ça, c’est la première chose.


J’écrivais le matin du match ce que cette équipe m’inspirait. Je disais qu’elle était floue, vaporeuse, avec un équilibre quasi-parfait entre ses forces et ses faiblesses. Une équipe qui n’a pas cumulé assez de certitudes sur elle-même pour se libérer, prendre cette assurance et cette conviction qui suffisent parfois à écraser un peu psychologiquement l’adversaire du jour.


Pour valider mon observation, au-delà du jeu et du résultat, il y a cette phrase de Bentaleb, le milieu lillois à la mi-temps au micro de Paganelli : « Ils nous mettent la pression… enfin, ils nous mettent la pression et en même temps ils nous attendent, c’est bizarre en fait ». Et d’une certaine manière Rongier après la rencontre, en zone mixte, lâchera : « Peut-être qu’on aurait pu aller les chercher plus haut en 1re mi-temps mais on avait peur de se faire transpercer… ». Ainsi le capitaine olympien confirmait-il ce sentiment de doute sur elle-même que dégage cette équipe dans son expression, ses maladresses techniques indignes du véritable niveau des joueurs, son excès de précipitation parfois, le doute, la peur, ces freins véritables à la spontanéité et à l’inspiration.


En revanche, plus personne n’a peur de venir au Vélodrome en ce moment. Tu me diras, c’était aussi vrai sous Tudor et même déjà sous Sampaoli et la vie de l’OM va tellement vite que ce qui a précédé le petit coach argentin musclé et tatoué, relèverait presque de la Préhistoire.


Je ne pointerai pas pour expliquer nos problèmes les grosses difficultés rencontrées par Aubameyang à prendre sur ses épaules le travail offensif, car lui aussi, et ça crève les yeux est inhibé, d’autant plus que finalement le jeu déployé ne se marie pas forcément avec ses qualités, que celles-ci sont en régression en raison de son âge. Le garçon semble s’interroger, n’ignorant pas que se pose derrière ses contre-performances la question de son salaire. Je n’accablerai pas non plus Pau Lopez.


Un peu à contre-courant, une position que je ne prends pas par esprit de contradiction même si je suis très bien équipé pour la chose, j’ai envie de regarder le verre à moitié plein.


Comme le rappelait ce matin dans un tweet l’excellent @statsOmp, l’OM n’a encaissé qu’un seul but au cours de ses trois derniers matchs, soit 6 de moins que lors des 3 précédents. Pardon de me contenter de ça.


Je trouve que l’OM est en progrès. C’est très, très léger, et je n’ignore pas que des rechutes peuvent survenir. Mais une bonne équipe se construit sur sa solidité et peut-être que nous sommes sur le bon chemin. Je le dis d’autant plus volontiers que Lille est peut-être l’équipe la plus costaud que nous ayons rencontrée depuis le début de la saison (hors QSG).


En marge du jeu, quoique… une chose anodine m’a attiré. Ma surprise en découvrant la teinture blonde d’Amine Harit…


Je suis sûrement vieux-jeu, vieux con, hors du coup, couillon, ce que vous voulez. Mais alors que l’OM ne tourne pas fort et que tout le monde est inquiet. Alors qu’il y a des tueries sauvages à coups de bombes aveugles en des points du globe pas si lointains, des choses qui nous impactent fort, il me semble que la période que nous traversons n’est pas très propice à la frivolité.


La coquetterie d’Amine Harit dans ce contexte m’a surpris de sa part. Certes, il a le droit de faire ce qu’il veut. Mais en plus du fait que contrairement à d’autres je n’ai pas trouvé son match si terrible que ça, j’ai tendance à penser qu’avec un peu plus de concentration, une pleine conscience de lui-même, il n’aurait pas gâché la meilleure occasion olympienne du match. Vous avez le droit de penser que je suis de mauvaise foi mais il faut toujours l’être un peu quand on est supporter de l’OM. C’est même par là que nous nous distinguons des autres du reste de la France.


J’en profite pour dire que la vie de l’Olympique de Marseille est une route chargée de déceptions. Si tu ne veux pas souffrir d’un excès de kilomètres pour affronter les matchs moyens, réfléchis à réorienter l’occupation de ton temps. Souffrir fait partie du jeu, mais là encore je suis un peu de mauvaise foi.


Finalement, le responsable de la perte des 3 points ne sont ni les joueurs ou le coach, pas plus que le président ou le jardinier. C’est le coiffeur d’Amine.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert