samedi 2 septembre 2023

VOUS M’AVEZ GONFLÉ !

 Supporter olympien déprimé, mon frère, ma sœur, je te salue.

Comment pourrais-je te cacher que j’attendais mieux de cet OM en ce début de saison ? Même en intégrant les ratés prévisibles au commencement, même en me persuadant que de toute façon il est impossible de gagner tous les matchs.


J’attendais mieux parce que comme toi je rêve avant chaque rencontre qu’on en mette 4 à l’adversaire qui se propose au calendrier. Oui, moi aussi je veux faire la course devant. Mais il faut quand même garder un peu la tête froide en matière de football.


Marcelino a débarqué le 3 juillet, il y a tout juste deux mois. Il n’a pas fait des pieds et des mains pour venir quitte à piétiner l’entraîneur en place. Non, ce dernier a décidé de partir et le poste était vacant. Certains accusent avec culot Longoria d’avoir embauché un ami mais ils font mine d’ignorer que le coach n’est pas n’importe qui. Il a roulé sa bosse dans le championnat espagnol obtenant le respect de ses pairs et de ses joueurs, il a eu des résultats. Le condamner avec une telle violence comme je le vois depuis vendredi soir, parfois de la part de personnes auxquelles on prête un peu de crédit m’apparaît désolant.


Si j’en crois tous ceux qui s’expriment avec cet inexplicable fiel, l’entraîneur doit désormais, à l’issue de quelques semaines de préparation, livrer aux supporters olympiens une équipe plug and play. C’est un nouveau concept. Tu prends l’équipe, tu la disposes sur le terrain, tu branches, tu appuies sur start et bim, l’équipe marche toute seule, les joueurs savent ce qu’ils ont à faire et le font à la perfection. Il n’y a pas le moindre bug, mieux que Steve Jobs fada.


Pire encore, voilà que ceux qui sifflèrent Tudor avant même son premier match officiel, le considèrent aujourd’hui comme la référence absolu de ce qui serait l’ADN marseillais. Tudor qui laissa au Vélodrome un nombre jamais vu de points à l’adversaire. Pour lequel les joueurs n’avaient plus vraiment envie de faire les efforts en fin de saison.


Alors je vais vous confier que je n’ai aucune idée de ce qu’il se passe exactement.


Qu’est-ce qui fait que les joueurs s’arrêtent après un bon départ ? Bon départ qui démontre justement qu’ils ont bossé avec le coach.


On peut certes rappeler qu’une belle partie de l’effectif a été renouvelée, en plus de l’entraîneur, chose qui nous invite naturellement à la patience. Les recrues doivent déjà s’adapter à un nouvel environnement avec leur famille, ce n’est pas rien. Les anciens se confrontent à une philosophie différente par rapport à leur coach précédent. On ne presse plus de la même façon. On passe du marquage individuel à la défense en zone, on construit à partir des sorties de balle quand on essayait de récupérer haut et d’enfoncer. Et cela doit faire drôle de passer d’un coach qui limite te traitait de fils de pute, prêt à t’en coller une si tu lui répondais mal, à un type sûrement plus méthodique, réfléchi, pédagogue et sans doute plus respectueux, intelligent et plus calculateur.  Je ne dis pas que Marcelino est le meilleur entraîneur du monde mais qu’il mérite sûrement cette considération qui permet d’attendre encore avant de le mal juger. Rajoutons qu’il doit se passer d’un relais, certes pas encore très convaincant, en raison d’une blessure, je parle de Kondogbia.


Cela ne m’empêche pas d’être soucieux, je ne dirais pas inquiet, mais il y a suffisamment d’éléments pour penser qu’il n’y a pas le feu au lac en considérant que le championnat reste l’objectif numéro 1, et où nous occupons une place correcte. Sur 6 matchs, l’OM n’en a perdu qu’un. On s’est fait sortir de la LDC par une équipe moins bonne que la nôtre pour un ballon tombé sur le bras de Guendouzi à la dernière minute, on s’en remettra, on s’est fait voler par l’arbitrage à Metz, le groupe va pouvoir travailler pendant la trêve internationale… ma foi, on a connu pire. Tout juste peut-on penser que si l’entraîneur évalue encore les joueurs, les joueurs de leur côté testent aussi l’entraîneur. Ils apprennent encore à se connaitre. Le temps travaille pour tout ce petit monde. N’oublions pas la référence de la 1re mi-temps de la réception du Pana.


Alors, à tous ceux qui s’expriment systématiquement sans nuance, qui ne voient que les aspects négatifs et jouissent de les noircir dans l’espoir en plus qu’au bout du compte les évènements leur donnent raison, qui veulent siffler le coach au prochain match, ou inciter les autres à le faire, du mec qui n’a jamais tapé un ballon ailleurs que dans le jardin de sa grand-mère, à l’ex-pro consultant aux motivations improbables, en passant par ceux qui parlent de foot comme du tuning de la voiture de leur beau-frère ou du meilleur hameçon pour pêcher des truites, en incluant les opportunistes prêts à poser avec un maillot de merde pour une heure de gloriole, ceux qui n’ont jamais que placer des plots à un entrainement et coupé des citrons à la mi-temps, tous prêts à dire une chose aujourd’hui et sans vergogne le contraire la semaine prochaine, j’inclus aussi tous les fracassés du teston de la vente OM qui au lieu de se mettre dans un grand trou et de fermer leur gueule ne serait-ce que par dignité, ciblent Pablo Longoria et tous ses choix comme s’il avait empêché à lui seul les prétendues velléités d’achat du club par les saoudiens, à tous ceux-là j’ai envie de dire : vous m’avez gonflé !


Ni la Direction, ni le staff technique, ni les joueurs n’ont encore dit leur dernier mot et la saison ne fait que commencer. Il réside chez tous ces gens bien plus de compétences que dans tous nos cerveaux réunis, suffisamment en tout cas pour pointer les problèmes et les résoudre. Rendez-vous au prochain match… et prions un peu tous ensemble la Bonne Mère, ou qui vous voulez. Mon vié maintenant !


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

vendredi 1 septembre 2023

L’OM LAISSE 2 POINTS À NANTES !

 Avec un maillot sur les épaules qui est sans doute le plus laid porté par l’équipe olympienne depuis sa création, l’OM n’a pas été à la hauteur. C’était pourtant très bien parti avec la titularisation de Correa.


1re L’appel en profondeur de Vitinha puissant servi par Clauss, corner. Sur le corner, M’Bemba frappe une balle qui a été repoussée. Peu après c’est Vitinha qui bute sur le gardien nantais. Deux minutes plus tard (4e), Lodi pour Correa, l’argentin pour Vitinha qui frappe, le gardien nantais repousse dans les pieds de Sarr qui reprend la balle comme elle vient et expédie un bolide dans le but nantais. Nantes 0 - OM 1


9e Erreur de la défense nantaise, Sarr part tout seul et Meuppyou le déséquilibre en position de dernier défenseur… carton rouge, Nantes va jouer à 10.


19e Pau Lopez fait son 1er arrêt, assez facile. Mais cela signale une progressive remise dans le match des nantais qui prennent le ballon et attaquent crânement sans que les olympiens ne réagissent. La travail de récupération est laxiste, on ne met plus aucun entrain pour attaquer, on commence à faire des erreurs, et voilà que les nantais égalisent. Balle reçue dos au but, Mostafa se retourne à vitesse stratosphérique et frappe lourd. Égalisation. Nantes 1 - OM 1


L’OM s’est arrêté au bout de quelques minutes. Il va falloir chercher à comprendre les raisons psychologiques de ce phénomène car ce n’est pas la première fois. C’est désormais récurrent. Il n’y a aucune explication technique ou tactique, c’est dans la tête. Une défaillance de la volonté, collective, sans qu’aucun aboyeur ne rameute les troupes. C’est à Rongier et Veretout de secouer leurs coéquipiers mais ils se comportent comme de gentils garçons.


On aurait pu penser qu’au retour des vestiaires, les marseillais reprendraient le cours d’un match qu’ils semblaient avoir abandonné, la 2ième mi-temps fût une souffrance pour les supporters. Rien ne fonctionnait. Les hommes d’un Marcelino totalement impuissant ne réussissaient rien, empruntés, imprécis… perdus. Les vingt dernières minutes se déroulaient autour de la surface nantaise dans laquelle tous les jaunes étaient regroupés. N’Diaye avait remplacé Correa totalement à côté de ses pompes après un bon départ.


Marcelino ne procédait à aucun autre changement. Mughe, Ounahi auraient pu montrer quelque chose.


À la 93e la dernière occasion était pour Aubameyang. C’était terminé.


Seul Vitinha a montré quelque chose, et Iliman N’Diaye qui fait une rentrée tonique. L’OM laisse 2 points sur la pelouse de La Beaujoire, comme à Metz.


Vive le grand Roger Magnusson ! 

Thierry B. Audibert

jeudi 31 août 2023

AINSI VA LE FOOTBALL !

 Compagnes et compagnons de la cause olympienne, je vous salue.

J’aurais beaucoup de choses à dire ce matin mais je connais trop le peu d’envie pour la plupart de se coltiner un texte long. Si je survole chaque thème, le billet perdra de sa consistance à vos yeux mais je vais quand même tenter de trouver le bon équilibre. Et d’un autre côté, j’ai déjà perdu du temps avec ces premières lignes inutiles. Alors allez, bim… entrons dans la viande des sujets.


Ciao Guendouzi 


Guendouzi d’abord. J’ai déjà évoqué plusieurs fois ma sympathie à son égard, mon respect pour son tempérament et ses qualités de footballeur. Je veux juste pointer en revenant sur lui, la différence avec le foot d’avant. Autrefois, on composait et trouvait l’animation d’une équipe en fonction des joueurs dont on disposait. Aujourd’hui c'est le règne du système : on choisit et on vend les joueurs en fonction de leurs possibilités de s’y adapter. Guendouzi n’aurait pas trouvé toute la place qu’il mérite avec ce milieu de terrain à deux de Marcelino. Valait mieux qu’il parte.


Même pour Ounahi c’est chaud. Le coach espagnol l’a dit à demi-mot en conf’ de presse. Il a presque carrément affirmé qu’il jouerait peu. Et le milieu marocain, malgré toute sa classe, me semblait déjà résolu à une saison galère quand il a été essayé à gauche.


Si on veut des entraîneurs forts, on est obligés pour en avoir de cette trempe d’accepter leurs préceptes de jeu. Et c’est bien d’avoir une direction compétente qui essaie d’associer des profils cohérents en fonction du jeu prôné.


Que Corréa prenne ses marques


Dans cette ordre d’idée, mais côté entrée, si Correa a débarqué, c’est parce qu’on manque de vitesse et de puissance à gauche pour faire pendant à Sarr à droite. Il a été suivi, observé, scruté. Si le choix du duo Longoria-Ribalta s’est porté sur lui c’est sûrement plus crédible que les grands spécialistes du foot qui passent leur temps à se branler sur leur clavier. Laissons arriver l’argentin, qu’il prenne ses marques sans complexe.


Enfin la fin du Mercato


Quoi qu’il en soit, demain signera la fin du mercato et cela devrait faire du bien à tout l’effectif qui va enfin savoir qui reste et qui part, cela devrait stabiliser le groupe et renforcer sa cohésion interne. Pas facile d’avoir dans un vestiaire des joueurs sur le départ, dans le doute, encore plus quand on a soi-même le sentiment qu’on peut nous proposer de partir à tout moment.


Un meilleur équilibre espéré


Ce qu’on attend du match de ce soir, c’est un équilibre entre l’attaque et la défense. La disposition est annoncée en 4-4-2, mais dans l’animation, quand l’équipe a le ballon ce sont un ou deux latéraux qui montent à la hauteur des milieux, et les attaquants reculent en phase défensive. Ce qu’on ne veut pas voir, ce sont les deux milieux seuls avec une grosse zone à couvrir. Et en même temps on a besoin que ces milieux pèsent aussi efficacement sur le jeu d’attaque. Je pense que Marcelino a travaillé à resserrer ses lignes, ce qui devrait amener de plus nombreuses initiatives côté olympien.


À Nantes, On espère de meilleurs réglages sur la récupération du ballon et les transitions. Un véritable équilibre entre presser et attendre l’adversaire, ne jamais confondre attente et attentisme.


Le Third divise


Quelques mots sur le Third… allez, tout me débecte dans cette opération. Le maillot, la com’, et je n’aime définitivement pas la marque Puma. Je peste à l’avance de voir cette merde sur les épaules des joueurs ce soir à Nantes, ainsi que dans certains matchs d’Europa League.


Tirage Europa League


À propos d’Europa League, on connaitra les groupes aujourd’hui, surtout que personne ne commence à parler de tirage favorable, facile, pépère, si par hasard le sort donnait l’impression de nous ménager. Il n’y a jamais de groupe facile. Faut-il rappeler que nous n’avons pas su écarter le Panathinaïkos de notre route vers la LDC, merci par avance.


Mercato, stratégie de l’entraineur, ça parle dans tous les sens mais ainsi va le football et j’ai de plus en plus de mal à m’y faire.


Ah oui, j’oubliais, j’ai une grande confiance en Iliman N’Diaye. Les critiques dont il est l’objet m’exaspèrent. La versatilité n’est pas nouvelle à Marseille mais là encore, elle s’accélère. Ainsi va le football ai-je déjà dit et titré. C’est un footballeur magnifique ce petit. Laissez-le se rôder tranquille.


Vous êtes de plus en plus nombreux à me lire, pas question de terminer sans vous remercier. Du fond du coeur, ça fait plaisir surtout parce que je vis des moments difficiles.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert