samedi 18 mars 2023

NE PAS SE DÉSUNIR !!!

Je fais partie de ceux qui ont essayé d’oublier le football cette semaine. Ce qui s’est passé sur le plan politique nous y aura bien aidés. Le 2-2 obtenu dimanche dernier de manière fort légitime au Vélodrome par les strasbourgeois nous a fracassés. Difficile de repartir après cette 3e claque d’affilée au Stade Vélodrome.


Tout ne semble pas aller pour le mieux dans le vestiaire marseillais. Il y a de la fatigue, des décalages de forme, et l’équipe a perdu pas mal de force et de cohésion. Elle ne semble plus en mesure d’être ce rouleau compresseur qui inspirait le respect à tous.


Espérons qu’il s’agit d’une situation provisoire. La trêve internationale sera sans doute la bienvenue, d’autant qu’il y aura moins d’olympiens en Équipe de France, ce qui n’est pas sans nous arranger. Pour autant, il va falloir passer ce dimanche un obstacle coriace en allant à Reims défier une équipe en pleine possession de ses moyens.


Les rémois, comme l’a reconnu Tudor, sont la meilleure équipe du championnat depuis leur changement de coach. Il va falloir dérégler cette machine, ce qui ne sera pas une mince affaire dans le contexte actuel de la vie du groupe marseillais. Ce sera d’autant moins facile que les lensois nous remettent la pression après leur victoire hier au soir chez eux contre Angers. Il va falloir jouer très serré.

Tudor va réaménager sa défense en raison de la suspension de Balerdi et de l’indisponibilité de Kolasinac, ce qui devrait le conduire à replacer Rongier en défense pour aligner Guendouzi à son vrai poste aux côtés de Vérétout. À moins qu’il ne trouve une autre solution, pourquoi ne pas recentrer M’Bemba et replacer Rongier dans ce rôle hybride de défenseur droit/milieu selon que l’équipe ait ou non le ballon.

Paradoxalement, au regard du niveau de forme olympien actuel, et même si nous n’aurons pas toujours de la réussite à l’extérieur, j’ai l’impression que l’OM a largement les moyens de faire subir un coup d’arrêt à la formidable série rémoise. Toutes les séries ont une fin, pourquoi pas celle-là ?


Mais pour revenir avec les trois points de ce déplacement périlleux, il importera de voir un grand Pau Lopez et de se créer un peu plus d’occasions que lors des dernières sorties, et surtout de les transformer. On voudrait retrouver des joueurs de devant avec cette précision chirurgicale indispensable pour calmer efficacement les velléités adverses. Sanchez, Ünder, Malinovskyi doivent prendre les choses en main, auquel cas l’OM risque de fortement subir ce match et de perdre cohérence et cohésion. Ne reprenons pas après la trêve dans une situation inconfortable. On demande un gros effort olympien, le monde est suffisamment déprimant avec la tournure policière et répressive que prend le pays, remontez-nous le moral les gars. J’en profite pour passer aussi un message à tous nos concitoyens, ne pas nous désunir. C’est bon pour une équipe de football, ça vaut aussi pour une société face à un gouvernement qui cherche à la terroriser. C’est le moment pour tous d’être forts.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert   

dimanche 12 mars 2023

L’OM SE TIRE UNE BALLE DANS LE PIED !

 L’OM a presque grillé ce soir un Joker de manière fort bizarre dans un match un peu fada dans lequel ils ont mené 2-0 en infériorité numérique avant de se faire rejoindre dans les dernières minutes.

Que doit faire un défenseur qui voit partir un attaquant seul vers son gardien et risquant d’ouvrir la marque. Quel était le pourcentage de réussite de Diallo à ce moment précis, à cet endroit, d’ouvrir la marque. Balerdi n’avait-il pas la possibilité de revenir pour gêner le strasbourgeois, sans compter ce qu’aurait peut-être pu réaliser Pau Lopez derrière ? Et sachant que nous n’étions alors qu’à la 28e minute, vaut-il mieux prendre le risque d’encaisser un but et de rester à 11 pour se donner les meilleures chances de revenir, ou bien est-il préférable d’éviter le but par une faute en position de dernier défenseur ? Qu’auriez-vous fait ?

Alors bien sûr, la faute n’est pas énorme mais elle est tout de même caractérisée, fallait pas le touchéou parce qu’il est certain que Diallo allait s’écrouleou et que nous ne sommes pas le Qatar St Germain, il était clair que l’arbitre ne ferait pas semblant de n’avoir rien vu. Expulsion et tu joues à 10…

Pour le reste, et même l’essentiel, Tudor avait commencé avec une compo somme toute classique avec Matéo Guendouzi sur le banc. Le croate a le choix de faire jouer les plus en forme et ne s’en prive pas. Sinon, quelle est l’explication de ce manque d’intensité très notable au cours de la première mi-temps qui permit aux joueurs d’Antonetti de se créer les meilleures occasions quand les olympiens se montraient plutôt loin les uns des autres et souvent en retard sur l’homme. Ça manquait de dynamique, de volonté, on avait l’impression de retrouver ce rythme de sénateur coupable qui avait entrainé la prise de pouvoir des annéciens en coupe de France. Laine, Diallo, Sanson s’étaient créés de belles occasions sans que nos joueurs ne réussissent à s’en procurer une seule.

Il fallait remonter le niveau de deux crans à la mi-temps avec la difficulté de l’infériorité numérique, et le fait est que cela s’engageait mieux avec une frappe de Malinovskyi qui n’inquiétait pas le gardien strasbourgeois. C’était reculer pour mieux sauter, coup-franc de l’Ukrainien que le gardien repoussait dans les pieds de M’Bemba qui ouvrait la marque. Le Vélodrome explosait.

Il fallait maintenant tenir jusqu’au bout les trois points dans la gueule et ne pas les lâcher.

Il y eut du flottement parfois pour ressortir le ballon. Le strasbourgeois frappaient trois fois sans réussite. La défense au sein de laquelle Gigot avait remplacé Kolasinac restait vigilante et Pau Lopez ne laissait pas les miettes aux adversaires.

Le jeu se passait la plupart du temps dans le camp olympien et les plus longues séquences de possession semblaient strasbourgeoises, mais à la 75e suite à un corner exécuté par Ünder, Sanchez s’écroulait dans la surface bousculé par un défenseur. L’arbitre désignait le point de pénalty et la VAR le confirmait. Sanchez réussissait la transformation avec un beau contrepied.

On retrouvait Sanchez à la 78e qui faisait encore la misère aux centraux strasbourgeois les obligeant à le faucher aux 20 mètres. Le chilien foirait le coup-franc avant d’être remplacé par Bailly histoire de consolider derrière mais cela annonçait une fin genre Fort Chabrol.

À la 81e on frôlait la réduction du score, Pau Lopez se faisait devancer de la tête mais M’Bemba à un mètre de sa ligne raclait le ballon.

Malheureusement, lorsqu’on donne le message à l’adversaire qu’on va se contenter de l’attendre et que celui-ci a saisi le message et se sent frustré d’avoir vu le match lui échapper, il en profite. En deux coups de cuillère à pot, les hommes d’Antonetti revenait à 2-2 alors que le Vélodrome se voyait déjà reprendre du large par rapport aux lensois et aux monégasques.

Ne valait-il pas mieux se redonner de la profondeur en introduisant plutôt Vitinha que Bailly ? Ce sera le débat de la soirée sur les Live. Avec celui du comportement initial de Balerdi.

La victoire était-elle si méritée au regard du nombre d’occasions de Strasbourg ? Pour moi très clairement non. Les hommes de Tudor, bien qu’ayant su passer devant au moment opportun auront été globalement décevants, notamment en première mi-temps. On s’en était bien sorti à Rennes mais ce soir, le football a décidé de les sanctionner.  L’équipe semble fatiguée, empruntée. Elle joue par à-coups et donne quelques signes de suffisance. L’élan n’est plus le même. On reste tout de même deux points devant les lensois, et nous prenons un point aux monégasques, mais l’équipe semble piocher et ce n’est pas bon signe dans un sprint final.

Sans tout à fait griller un joker, ce soir l’OM s’est tiré une balle dans le pied.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert