mercredi 31 octobre 2018

EYRAUD ENCULE LE FOOTBALL !!! (Un billet dribblé par Thierry B Audibert)



Aïoooli tout le monde, ça va, pas trop froid ?
Attention, la nuit qui tombe plus tôt, les premiers frimas, si tu fais pas gaffe tu plonges, tu prends un coup dans la cafetière, un français sur dix a touché la dépression en 2017. Mais nous les supporters de l’OM, soumis aux aléas de notre équipe adorée, ne risquons pas le coup de déprime, même derrière une défaite à la manque contre le Qatar St Germain. Pourquoi ? Parce qu’on rigole beaucoup avec notre président. On croyait avoir à la barre un type sérieux, un killer, un winner, un reptile au sang froid qui prépare ses coups et attend son heure pour choper sa proie, mais on se rend compte qu’à la place nous avons un comique. Il nous a fait mourir de rire dimanche soir en nous expliquant que les joueurs marseillais avaient fait jeu égal avec un petit QSG, puis on a découvert sa vision du futur au cours de je ne sais quel colloque où on lui a demandé de ramener sa fraise. Eyraud parle de ménisques en titane, de modification des règles pour prétendument accroître le spectacle. Cela me rappelle presque un texte de mon ami Henri-Fréderic Blanc (je parle de lui non pas parce que c’est mon ami mais parce que je l’admire beaucoup, c’est un génie) paru dans un livre sorti il y a peu dans lequel on a demandé à des écrivains marseillais d’imaginer ce que sera Marseille en l’an 3013. Dans l’histoire de Blanc on suit les aventures de Fifi Gandolfi, un truand quinquagénaire un peu sur le retour qui, en essayant de fuir la police, se retrouve de manière fortuite dans un petit vaisseau extra-terrestre banalisé qui va l’emmener en 3013. Je ne vous conterai pas la description terrible de ce qu’est devenu la ville dans son récit, vous n’avez qu’à le lire bande de feignasses qui passez votre temps sur twitter, mais Fifi avec son tempérament marseillais va s’adapter à ce futur lointain même s’il va vite aussi s’emmerder, au point qu’à la fin il organise un incroyable match de foot intergalactique, dans lequel le clone de Skoblar fait remporter la rencontre à Marseille, d’où le titre de son histoire : 3013, Marseille encule l’Univers.
À la vérité, JHE comme on l’appelle à Marseille, peut bien avoir toute l’imagination du monde et délivrer son message où bon lui semble. Ce qui nous frappe à deux jours de distance est ce rapport entre sa déformation de la réalité au sortir du match de dimanche soir, et cette vision du futur traduisant une volonté de tordre cette même réalité à ses désirs fantasmatiques. Au-delà du fait qu’il est logique de penser que le travail d’un président est surtout de veiller à la performance et d’y obliger staff et joueurs, tout en renforçant l’équipe de manière plus que substantielle aux mercatos, on s’étonne qu’un président d’un club de football imagine ne serait-ce que quelques secondes, qu’un but marqué en dehors de la surface puisse compter double ou autre couillonnade de ce genre. Il faudrait lui rappeler qu’auparavant la victoire ne rapportait que deux points et que passer à trois n’a pas changé la face du monde, et que le point de bonus pour une victoire par plus de deux buts d’écart ne s’est pas avéré non plus très convaincant. En fait, on se demande si, à l’exemple de la fantastique nouvelle d’Henri-Frédéric Blanc, notre JHE adoré n’a pas été lâché en 2018 par des extra-terrestres en provenance du passé, et s’il n’est pas dans ses intentions d’enculer le football.
Il va nous falloir l’observer de plus près, en espérant peut-être qu’on le ramène, comme Fifi à la fin de la nouvelle de Blanc vers le temps qui est le sien.

Vive le grand Roger Magnusson !

Marseille, an 3013. Éditions Gaussen, 15€

dimanche 28 octobre 2018

INOFFENSIFS !!! (Un billet dribblé par Thierry B Audibert)

Aïoooli sur tout le monde sauf sur les qataris et l’autre enculé d’arbitre de ce match,
J’ecris ce billet sans conviction mais je choisis de le faire quand même parce que ça me ferait chier de m’épargner l’exercice. Non pas que je sois marqué par la défaite à laquelle j’étais préparé, même si j’espérais un peu, comme nous tous, mais parce que j’ai vu des limites chez nous qui m’inquiètent.
Alors oui, on ne reprochera pas ce soir aux olympiens un manque d’engagement. Mais il faut aussi lucidement observer que nous n’avons pas rencontré non plus un grand QSG, et partant de ce constat, regretter que nous n’ayons pas su nous créer la moindre occasion franche en dehors d’un coup-franc de Payet détourné par Areola, un petit cafouillage au bout duquel Rami a tenté un ciseau, contré... je cherche et je ne vous rien d’autre mais j’avais décidé de ne prendre aucune note. En face, Neymar et Di Maria, pourtant auteurs d’un match très moyen mais c’est leur problème, auront quand même fait passer deux ou trois frissons..
Je n’ai pas pas pris de notes parce que j’étais avec des potes en bas du virage sud, côté Vieille Garde et que je voulais rester dans l’ambiance du match.
J’aurais été frappé pendant cette rencontre de notre absence de prise de risque dans les 25 derniers mètres. Notre progression vers les cages qataries manqua le plus souvent de verticalité, et une fois arrivés à leur abord, nous nous sommes livrés à un jeu anodin sur toute la largeur, façon handball, par un vrai manque d’initiative, certains me diront de talent et je pourrais le comprendre. Si l’équipe est à féliciter pour son travail de replacement et de récupération, on ne peut donner de prime à personne pour le nécessaire travail de percussion et de centre sans lequel une équipe ne peut marquer de but. Donc, Marquinhos s’est régalé au centre de la défense qatarie, repoussant sans cesse toutes les tentatives de centre. Évidemment, il est difficile de marquer sans neuf, puisque nous avons appris finalement ce soir que nous n’en avions pas, car on peut s’en passer paraît-il. Vous me direz, Paris n’en avait pas non plus mais ils trouvèrent l’ouverture grâce à la vitesse de course de M’Bappé qui a si bien servi Deschamps à la CDM.
Les choses n’étaient pas déjà faciles face à un tel adversaire, mais il fallait que l’arbitre s’en mêle. Les cartons jaunes ont plu sur nos joueurs, mais pas sur les parisiens coupables parfois de tacles par derrière à peine sanctionnés d’un coup-franc, et que dire de ce qui aurait pu être l’égalisation avec cette intervention incompréhensible de l’autre enculé en jaune. Alors bien entendu, je ne mettrai pas cette nouvelle défaite sur le compte de l’arbitrage. La faute, il faut la mettre sur des dirigeants qui n’ont pas été capables de renforcer l’équipe. En premier Mc Court et Eyraud qui ont chipoté pour un neuf qui constituait une priorité pour tous. Il faut la mettre aussi sur les joueurs qui ne se sont pas assez mobilisés depuis le début de saison et qui ont laissé bien trop de points en route, déjà, avec lesquels nous pourrions mieux relativiser la défaite de ce soir.
Nous ne nous sommes pas renforcés. Nous avons globalement moins d’envie, nous allons sortir sans gloire de l’Europa League, nous avons affaire à des équipes comme Lille ou Montpellier qui vont se mêler en plus de Lyon à la lutte pour le podium, et rendons-nous à l’évidence ces équipes ont peut-être moins d’états d’âmes et d’incertitudes que nous. Je commence à envisager que cela ne sera pas si facile de finir au moins troisième en se montrant aussi irréguliers et anodins, je pourrais rajouter, passifs parfois et que je ne vois pas comment les choses pourraient s’améliorer au mercato hivernal. Gageons que si par malheur nous nous retrouvions encore à la place du con, certains auront les oreilles qui chaufferont.
Côté joueurs, j’ai beaucoup aimé Sarr. Gustavo, Strootman pas mal. Sanson perd un ballon bêtement qui aura eu de lourdes conséquences. Mandanda a retardé l’échéance.
La semaine va être pénible.

Vive le grand Roger Magnusson.