samedi 6 janvier 2024

OH L’OM, DÉCONNE PAS…

 Supporter, supportrice du plus grand club de la galaxie marseillaise, bonjour


Je ne te re-souhaite pas la bonne année, ce serait un peu lourd, tout juste un bon dimanche se terminant par une qualification de l’OM dans cette Coupe de France qui nous échappe depuis 1989, ça fait trop longtemps. Bigue carrefoule à l’horaire, 14h30 sur France 3 ou BeIn, c’est comme tu veux tu choises.


C’est contre un club de Nationale 3 (5 divisions en-dessous, y a de la marge normalement) Thionville Lusitanos, mais ce ne sera pas forcément une formalité. D’abord, c’est du football et puis on est l’OM, un sport incertain et on est un club fantasque capable de battre tous les records négatifs.


Ça ne se jouera pas dans un champ de patates mais dans un stade de l’élite, enfin si on veut puisque ce sera St Symphorien à Metz.


On connaît tous l’histoire. Match de reprise au sortir de la trêve hivernale, froid polaire (il devrait faire 2 ou 3 degrés au moment de la rencontre, j’ai regardé la météo parce que je veux te donner une info complète, ici on respecte le lecteur), ambiance bon enfant, champêtre, avec des gens qui te badent parce qu’ils sont pas habitués à te voir jouer contre eux.


Et puis, tu as beau te dire que tu dois les respecter en te mettant à ton maximum, inconsciemment, il te manque un ou deux crans de ce stress qui normalement te rend vigilant, à l’affût, surtout que tu le sens dès les premiers ballons qu’ils n’ont pas ta classe. Sans compter que tu viens d’encaisser une remise en route foncière qui t’alourdit un peu les jambes, donc tu déroules moins.


Le groupe olympien qui est parti là-bas est particulièrement restreint, je vois pas bien comment on va faire en championnat. Faut espérer que les jeunes se montrent pour compléter les titulaires. Mèfi !!!


Le scénario, souvent, c’est que tu ne marques pas assez vite et ce sont les autres qui te plantent sur un coup de Trafalgar, tu restes couillon à t’époumoner pour revenir alors qu’en face, l’équipe de village devient Liverpool mélangé avec le Milan d'Hélénio Herrera.


Le pire, c’est que quand tu gagnes ce genre de match, tu as juste fait ton job. Rien à gagner d’autre que passer au tour suivant.


On ne souhaitera qu’une chose, c’est que les hommes de Gattuso prennent les choses en pied avec autorité, qu’ils marquent, plient vite le match et gèrent tranquille. Allez l’OM fais-nous commencer 2024 sans stress, déconne pas oh l’OM.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

mercredi 3 janvier 2024

POUR LE GRAND TCHOI !


 

Nous étions hier à l’église du quartier de Ste Marguerite pour dire un dernier adieu à François Bracci dit le grand Tchoi.

Nous étions là par fidélité, pour la Mémoire, pour l’idée que nous nous faisons de la Culture Olympienne à Marseille. Nous étions là pour la trace qu’il a laissée dans nos yeux sur le terrain avec le maillot blanc sur le dos, avec son allure étirée, légère, la longueur de ses foulées sur le côté gauche, son application sur les contrôles, sa pugnacité dans les duels aériens, sa vision du jeu, sa qualité de relance quand il fût placé en défense centrale.


Nous nous souvenions de sa présence dans le groupe champion de France en 1972, de la victoire en Coupe de France en 1976, la remontée capitale en D1 en 1984 qui préparait le terrain pour l’arrivée de Tapie.


Il y avait quelques membres de l’équipe des Minots, mais aussi Robert Buigues, Marius Trésor, également Jean Tigana, Manuel Amoros.


Pablo Longoria présent


La famille de François Bracci, les ex-joueurs et amis, les supporters ont fortement apprécié l’arrivée de Pablo Longoria sur le parvis de l’église. 


J’étais pas loin quand Pablo a remis un paquet à la fille aînée de Tchoi. Un paquet contenant un maillot de l’OM floqué à son nom et portant le numéro 343 correspondant au nombre de matchs où il porta la cape blanche, ce qui le met à la 3e place dans toute l’Histoire du club. Sa fille a expliqué au président de l’OM son plaisir de recevoir ce présent, lui confiant à quel point, jusqu’au bout, Bracci avait fait part de son amour pour le club et pour ses couleurs.


Les Minots autour du cercueil


Ce fût dans l’église un premier moment fort quand le curé a appelé les membres des Minots à venir poser ce maillot sur l’immense cercueil de Tchoi. Jean-Charles De Bono, Roland Gransart, Gérard Gili, Michel Flos, Marcel De Falco, Jeannot Francini sont alors venus se placer autour de leur ex-coéquipier et l’émotion nous a saisis.


Alain Pécheral, ancien journaliste du Provençal et grand historien de l’OM, a ensuite retracé tout le parcours de François avec lequel, il y a encore trois semaines, il rigolait en évoquant l’histoire rocambolesque des maillots du troisième match de l’Équipe de France, à la Coupe du Monde en Argentine, match dans lequel il était titulaire, ce qui nous avait rendu tous fiers à Marseille.


Honneur à la Vieille Garde du CU84


Les membres de la Vieille Garde, noyau fondateur du Commando Ultra 84, pionniers du mouvement Ultra en France, plus en charge du CU mais toujours attachés au respect de l’histoire et de la mémoire olympienne avaient déployé une grande banderole : Adieu Tchoi. Ils avaient également fait faire une couronne. Il faut saluer cette initiative car je n’ai vu personne d’autre de lié à une association de supporters, en dehors de Manitou, fondateur des Fanatics. Ils furent chaleureusement remerciés par la famille et les amis de Bracci.


Je me suis échappé pendant la lecture des épisodes bibliques qui terminent généralement une messe d’enterrement pour laisser quelques mots sur le Livre d’Or à l’entrée de l’église et sur lequel personne n’avait encore osé écrire. Un texte qui ressemble un peu à celui-ci, je sais plus trop, j’ai oublié de le photographier pour en garder une trace. J’y rappelle ce souvenir inoubliable de François Bracci finissant pieds nus et en slip sur la pelouse du Vélodrome pendant le tour d’honneur pour fêter la remontée en 1984, il avait envoyé aux supporters chaussures, chaussettes, short, maillot, preuve de son attachement. En capitaine qu’il était, il avait lancé le mouvement que seuls quelques coéquipiers avaient osé suivre. Inoubliable preuve de générosité !


Un grand souvenir personnel


Et j’ai profité de ce texte pour remercier Tchoi du grand moment d’extase qu’il m’avait permis de connaître alors que je n’avais pas 15 ans.


Venu au Vélodrome assister à un entraînement des pros en 1976, alors que je me tenais dans l’encadrement de la porte ouverte qui donnait sur le terrain, il avait repéré que je bavais d’aller sur la moitié sud de la pelouse pour récupérer tous les ballons sortis en touche au cours de l’opposition organisée par Jules Zvunka sur le côté nord, poli et timide je m’interdisais de le faire. Je revois encore le regard de Bracci se poser sur moi et j’entends sa voix me demander de ramener tous ces ballons et de les partager par moitié derrière chaque cage. Ma course sur la pelouse du Vélodrome, cette pelouse sacrée où j’avais si souvent vu les plus grands, Magnusson, Skoblar, et même Johan Cruyff un soir d’OM-Ajax, est gravée dans ma mémoire à vie.


Tchoi, merci pour l’éternité.


Vive la mémoire du grand François Bracci.


Thierry B. Audibert

dimanche 31 décembre 2023

VŒUX OM : PRIONS POUR LES JOURS QUI VIENNENT…

Ami.e supportrice, supporter,


Je te présente mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour cette année 2024. Je voudrais bien entendu étendre ces souhaits à l’Olympique de Marseille qui nous unit mais j’ai guère d’espoir à glisser dans l’enveloppe.


2023 n’a pas été terrible. Une 3e place en championnat qui ne nous qualifiait pas directement pour la Ligue des Champions, compétition pour laquelle nous n’avons même pas su récupérer un strapontin en passant par éliminatoire et tour préliminaire au début du présent exercice.


Et puis, comment l’oublier, nous nous sommes lamentablement fait sortir par Annecy au Vélodrome en Coupe de France. Il a fallu changer le nouvel entraîneur dès le début de la saison après une crise créée par les supporters dont les causes continuent de me laisser perplexe.


Alors, pourquoi ne la sens-je pas cette prochaine demi-saison ?


Juste parce que cette équipe olympienne ne m’a rien montré.


Quand il y a de la qualité en face, l’OM me fait l’effet d’un fantôme. Pour prendre une métaphore mécanique, ça pétarade un peu, tu crois que… mais ça ne carbure pas. Nous n’avons été capables de battre que des moules en crampons.


 Et encore, Rennes au Vélodrome nous a enterrés question football. Un pénalty provoqué par N’Diaye dans les premières minutes du match, puis un éclair de Azzedine Ounahi en deuxième mi-temps et pour le reste des Rennais maladroits, incroyablement inoffensifs et tu gagnes 2-0 sans avoir été bon. Dès qu’il y a du répondant en face, l’OM plafonne. Nous n’avons même pas su aller directement en 1/8e de finale de l’Europa League alors qu’il y avait la place.


C’est quoi le problème ? Nous nous le sommes tous demandés.


La préparation physique, le changement d’entraîneur, un recrutement qui tarde à produire les espoirs placés en lui. Mais Aubameyang s’est redressé, N’Diaye laisse entrevoir des choses sur les deux dernières journées, restent Sarr et Correa (malheureusement blessé).


Globalement, cette équipe semble manquer d’au moins deux ou trois joueurs capables d’apporter de la puissance mais aussi un peu plus d’esprit de décision et de conviction. Des leaders de tempérament tels que pouvaient l’être Guendouzi ou Kolasinac.


Je ne doute pas un seul instant que Gattuso et son staff, mais aussi Longoria et Benatia, ont pointé avec plus d’acuité et de précision que nous les insuffisances du groupe actuel. Reste à savoir si des éléments capables de vraiment renforcer l’OM sont disponibles et si la direction du club a les moyens de les convaincre de nous rejoindre.


Évidemment qu’il ne faut pas trop croire les rumeurs selon lesquelles le club n’aurait pas d’argent pour investir, même si l’enveloppe n’est sans doute pas incroyable. Et puis même Ciccolunghi et Günther Jacob avait réussi à recruter avec une poignée de figues (encore que même les figues soient hors de prix, ceux qui font les courses ne démentiront pas). Quant aux joueurs non performants mais auxquels le marché peut accorder un peu de valeur (Ounahi ou Sarr), on peut toujours penser que d’autres clubs cherchent à les attirer, le prix de leur transfert serait bienvenu.


Ma grande interrogation, je l’ai déjà exprimée, concerne le coach.


Ce cher Gennaro vaut-il mieux qu’un chef de bande, un fédérateur, un bon mec au passé plus que respectable ? Je pose la question parce qu’à ce jour je ne vois pas grand chose dans la structure du jeu qui serait la marque de l’ancien milieu de terrain du grand Milan AC.


Sur les sorties de balle, je nous trouve moins performants que sous Sampaoli ou Tudor. Dans la circulation du ballon également. Dans les combinaisons, les circuits préférentiels. Je ne perçois même pas, ou alors trop peu, d’amorces de quelque chose. On prend en plus des buts cons sur coup de pied arrêté.


Certes, Gattuso a des circonstances atténuantes maintes fois énumérées : il n’a pas choisi les joueurs, lesquels étaient sélectionnés et préparés pour une autre stratégie, il n’est pas responsable de la préparation foncière et il a eu très peu de temps pour travailler en raison du calendrier chargé.


Si, comme nous pouvons continuer à le croire, il sait mettre à profit les jours qui viennent pour reconfigurer les joueurs sur ses bases à lui, alors pouvons-nous entretenir l’espoir qu’une correction s’opère, que l’équipe retrouve un allant digne de nos ambitions. Maintenant, il a les choses un peu plus en main… même si la CAN va décimer le groupe.


Si l’OM peut nous offrir une belle deuxième partie de saison, c’est maintenant que ça va se jouer. Ça reste passionnant ! Il ne nous reste plus qu’à attendre.


Au moment où commence cette année 2024, il est beaucoup de choses pour lesquelles il faudrait s’empresser de prier avec conviction, religieux ou pas, point besoin de l’être pour le faire au fond de soi, dans la meilleure partie de nous-mêmes, pour tous ceux qui sont sous les bombes exterminatrices, pour les femmes victimes de tueurs et de pervers, pour ceux qui ne s’en sortent plus passé le 10 du mois, pour les animaux, le climat qui devient assassin, mais modestement, égoïstement, pour ce qui nous concerne, supportrice, supporter, prions pour les jours qui viennent car ils décideront non seulement du destin de la saison olympienne mais aussi peut-être de celles qui suivront…


Bonne année à toutes et tous encore une fois, et surtout merci de tout cœur de venir ici, de continuer à me lire régulièrement sur cet espace.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert