jeudi 8 novembre 2018

ON ATTEND UNE RÉVOLTE OLYMPIENNE !!!

Aïoooli,
44e minute, comme le symbole parfait de qu’on ne peut plus hésiter à qualifier de recrutement raté, Caleta-Car s’élève au duel aérien et se voit battu par Parolo son adversaire direct qui arrive lancé, avec plus de volonté, d’envie, de malice aussi pour placer la balle au ras du poteau droit, au fond des filets de Pelé titularisé ce soir à la place de Mandanda.
Il n’avait pourtant pas eu grand chose à faire le gardien marseillais jusque-là. L’OM s’était présenté dans une composition qui comportait deux modifications importantes avec les titularisations de Lopez et N’Jié qu’on ne voyait plus beaucoup depuis quelque temps, mais aussi du défenseur croate particulièrement coupable sur le premier but laziale. Un joueur recruté pour sa taille et ses qualités dans les airs, lequel avait jusqu’à cette minute fatale, plutôt bien tiré son épingle du jeu. Pas très facile de comprendre la disposition des joueurs marseillais pendant cette première période, mais il semblait que Garcia avait opté pour un 4-1-4-1 mélangé à du 3-5-2 qui mit un peu de temps à se mettre en place mais qui ne donnait guère de possibilité non plus de créer du danger sur la cage romaine. Car les italiens jouèrent surtout pour nous contrôler pendant une bonne demi-heure avant de se mettre à sortir plus volontiers dans le dernier quart d’heure, séquence au bout de laquelle il marquait ce but qui leur donnait l’avantage juste avant la pause. Il y avait eu une belle occasion pour Sakaï au début du match et puis plus grand chose. Rien d’illogique à être mené.
Après la reprise, les marseillais ne donnaient guère l’impression de vouloir monter le rythme d’un cran, de se montrer plus incisif, et c’est plutôt tranquilou-tranquilette, que les italiens doublaient la mise, petite balle entre les jambes de Rami à destination de Correa et bim, 2-0.
Le but de Thauvin sur une offrande de Sanson qui avait intercepté un ballon ne nous donnait aucune illusion, même si Strootman mettait tout ce qu’il avait dans une frappe sur un ballon renvoyé par la défense laziale, mais ça passait de peu à côté.
Nous n’avons plus montré grand chose par la suite, bien au contraire, c’est Pelé qui dut s’interposer trois fois en allant très vite au sol, sur une reprise de la tête, une frappe aux vingt mètres et une frappe mal croisée de Corréa.
Au bout du compte, nous ne pouvons certainement pas être rassurés par la prestation marseillaise ce soir. Il devient agaçant de voir cette équipe à la mentalité de petits garçons appliqués, qui n’affichent aucun caractère, jamais capables d’imposer leur puissance, de forcer le destin. C’est effroyable mais ces joueurs n’ont plus aucune confiance individuelle ou collective. Nous avons certes vu un peu plus de liant ce soir, Lopez n’y est pas vraiment étranger, mais ça ne peut pas suffire. Il n’y a pas de déception ni de surprise à sortir de cette compétition dont nous avions atteint glorieusement la finale la saison dernière. Le fait de nous y maintenir jusqu’au bout ne pourra servir d’excuse à un nouvel échec au pied du podium à la fin de la saison, mais il nous faudra un autre état d’esprit pour recoller aux lillois, lyonnais et montpelliérains.
Cette équipe est encore malade. Elle ne s’est pas rassurée ce soir et ce qui me chagrine le plus est que la Lazio de Rome était largement prenable sur les deux rencontres ne serait-ce qu’avec le même investissement que l’an dernier.
Dans ce contexte difficile du drame de Noailles qui pèse depuis lundi sur chaque marseillais, une victoire ce soir, et l’espoir qu’elle aurait généré nous aurait fait beaucoup de bien. Il doit être écrit quelque part qu’en cette fin d’année 2018 nous devions souffrir. Nous attendons maintenant une révolte olympienne.

Vive le grand Roger Magnusson !

dimanche 4 novembre 2018

CLAIREMENT, C’EST LA CRISE !!!

Aïoooli, peuple révolté par le traitement famélique accordé par les médias parisiens soi-disant nationaux au sujet du Football Leaks.
C’était un match délicat qui arrivait après deux défaites cuisantes en Europa League et en championnat, opposant les hommes de Garcia à un concurrent direct pour le podium, et celui qui aurait dit que l’OM allait s’imposer facilement contre la solide équipe du marseillais Der Zakarian serait passé pour un doux rêveur.
Mais si Montpellier a fait le match que leur entraîneur avait prévu, en nous laissant le ballon et en nous le reprenant à leur 25-30 mètres, parce que c’est une zone dans laquelle nous sommes trop peu performants depuis quelque temps, on ne peut pas dire en revanche que nos joueurs aient fait la preuve de beaucoup d’autorité jusqu’à la demi-heure de jeu. Il y a bien eu cette occasion d’ouvrir le score pour Germain dont la tête était trop décroisée, puis il y eut ce centre de Sanson que Payet en excellente position topait. Il y eut ce dernier quart d’heure où l’OM joua plus haut et se montra en mesure de mettre sa patte sur le match, mais l’arbitre siffla la mi-temps. On pouvait penser que nous avions tout de même fait une première période médiocre, indigne d’une équipe qui prétend au podium, qui devait monter d’un cran à la suite d’une saison précédente qui avait laissé des satisfactions.
Mais que dire de la deuxième mi-temps ? Naufrage, bérezina, crash, faillite.
Sarr qui ne vient pas fermer sur un centre qui lobe Rami. Puis c’est Amavi. Puis Laborde nous crucifie.
Auparavant, Garcia a eu beau sortir Sanson pour Ocampos, Germain pour N’Jié, rien n’y a fait.
Notre défense est l’une des pires du championnat et nous a encore montré ses carences, criantes, et l’attaque toutes ses insuffisances. Thauvin avant sa blessure a été l’arbre qui cachait la forêt, qui a aligné quelques buts sans être dans une grande forme. Depuis c’est le désert, l’inanité. Nous n’avons plus aucune puissance au milieu. Nous ne sommes plus sur les deuxième ballons, offensifs et défensifs. Nous ne percutons pas. Nous perdons les duels. Nous sommes lents et poussifs dans la progression du ballon mais en plus nous sommes prévisibles. Les joueurs donnent clairement l’impression de ne pas être à 150% dans le match. L’engagement est décousu. Il n’y a plus de liant, plus aucune force collective, plus aucune âme. Et le pire encore, c’est que même à 3-0, on a rien vu, il n’y avait plus aucun répondant.
Alors on pourra toujours dire que le match aurait été différent si Payet ou Germain mettent leur occase en première mi-temps, mais nous en avions déjà montré si peu. Il n’y a donc aucune excuse. Tout le monde est responsable. Du propriétaire aux joueurs, en passant par le président et le coach. On a mégoté pour renforcer significativement cette équipe dans les domaines qui le réclamaient (latéral gauche, avant-centre) et nous ne parvenons plus à fournir tous les efforts nécessaires pour s’imposer.
Alors oui. Ce soir nous sommes en crise, cela ne fait aucun doute, et nous risquons d’y être pour un bon moment. Cette saison ne s’enclenche pas, les saisons passent et nous continuons de nous montrer incapables de battre une équipe qui nous devance.
C’est la crise parce qu’il n’y a pas de solution. Que les prises de conscience ne se font toujours pas et que joueurs et staff doivent se réunir très vite et se dire vraiment les choses.
Je me tourne tout de suite vers Mc Court et Eyraud... messieurs, vous êtes les premiers responsables de cette situation. Quand à Garcia, là où je me montrais conciliant avec lui la saison dernière quand les choses allaient mal, je lui reconnais une grande responsabilité dans ce qu’il se passe pour ne pas avoir tranché assez nettement sur ses options de jeu. Qui avec Strootman et Gustavo ? Qui pour jouer avant-centre et comment organiser le jeu pour lui ? 
On va avoir du mal à repartir !
Bravo Montpellier, y a rien à dire.
Vive le grand Roger Magnusson !