samedi 24 février 2024

RECOMMENCER À Y CROIRE ?

 Gasset l’avait dit d’entrée dans sa première conf’ de presse, t’en souviens-tu ? : « Dimanche soir, dans deux matchs, peut-être que tout ira bien ». Comment ne pas se le souhaiter à tous, lectrice, lecteur, mon frère, ma sœur ?


Le football se joue dans la tête la plupart du temps. On ne se répétera jamais assez que l’OM de 93 était en tout point inférieur au Milan AC, d’ailleurs ça s’est vu, mais les Olympiens ce jour-là voulaient gagner encore plus que leurs adversaires.


Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant sont en train de persuader le groupe qu’ils n’ont qu’à s’affirmer en élevant leur propre niveau d’exigence envers eux-mêmes. On a vu le collectif monter doucement en puissance contre le Shaktar. Ce changement se déroule sous nos yeux et c’est passionnant.


Il est encore tôt pour charger ce petit monde du poids de toutes nos attentes. C’est à lui de nous montrer qu’on peut compter sur lui. Les deux vieux coachs sont peut-être en train de réussir à remettre chaque joueur en phase avec lui-même. Encore une fois, cela n’a l’air de rien mais c’est pourtant fondamental, c’est la base d’un sport collectif. Certains supporters en était arrivés à penser que les joueurs manquaient de talent, qu’ils ne pourraient jamais amener le club très haut, qu’ils étaient même indignes de ce dernier.


Je note avec grand plaisir que beaucoup de ceux qui pensaient que Longoria avait nommé deux vieillards sur le banc sont en train de retourner leur veste. Les supporters ont compris la sincérité de Gasset, son authenticité sans fard. Et ils vont se rendre compte de sa connaissance du foot.


Ce soir, Clauss sera suspendu mais Gasset va trouver une solution. Il a aussi montré toute sa personnalité en exigeant que Pape Gueye soit exploitable au-delà d’une prolongation qui ne viendra jamais. Il est en train de réintroduire de la justice et de l’égalité dans la vie olympienne, des choses que les joueurs souhaitent au fond d’eux-mêmes.


Ce que nous amène de plus fort ce changement de coach est que nous arrivons au stade avec l’idée, la possibilité d’être surpris, que penser à la victoire ne nous est pas totalement interdit. Alors qu’avec Gattuso c’était réglé, cousu de fil blanc… nous venions voir l’OM se planter. Là, nous recommençons à croire la victoire possible. C’est déjà beaucoup et ça me suffit !


Si tu nous enlèves le plaisir d’y croire alors nous perdons 90% de l’intérêt d’être supporter. On sait que la prestation olympienne sera sans doute imparfaite, qu’il y aura des imprécisions techniques, de mauvais choix, l’arbitrage et la VAR contre nous, mais si les joueurs se sont enfin regardés dans une glace en se disant qu’il fallait désormais tout donner, alors la promesse du combat suffit à notre motivation.


Je n’en dirai pas plus. Il faut battre Montpellier, l’équipe de Der Zakarian, le marseillais qui va nous gonfler à se plaindre sur chaque faute sifflée contre ses joueurs.


Disons-nous comme Gasset que ce soir tout ira mieux.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

jeudi 22 février 2024

UN OM À TOUT GASSET !

 On attendait quelque chose, un réveil, un frisson, un changement. Nous l’avons eu. Un coach de 70 ans méchamment vilipendé pour son âge a en deux jours corrigé les carences collectives d’une équipe en errance footballistique totale. L’OM s’est finalement qualifié contre une très bonne équipe du Shaktar encore un peu courte en raison de sa trêve.

Tout le monde souhaitait le retour du 3-5-2. Gasset l’a mis en place, s’amusant à positionner malicieusement un faux 4-3-3 sur la feuille de match.

C’est parti fort avec un premier corner pour le Shaktar. dès la 1re minute. Il ne donne rien.

7e Double intervention de Pau Lopez alors qu’il y avait le feu.

11e Sur un très léger contact dans la surface, une caresse, un effleurement que l’attaquant ukrainien amplifie comme à la Comedia dell’arte, l’arbitre siffle un pénalty généreux alors qu’il a refusé juste avant une obstruction sur Ounahi qui venait de passer un petit pont à un adversaire. Le pénalty est transformé. OM 0 - Shaktar 1

16e Carton jaune pour Gigot suite à une intervention énergique sur le ballon. L’arbitre est sérieusement agaçant.

Il devient de plus en plus difficile de prendre le ballon aux ukrainiens. Et quand nous l’avons, nous n’en faisons pas une bonne utilisation.

22e Suite à une récupération haute de Kondobia, Harit file vers le but et décale Aubameyang qui croise parfaitement. Égalisation. 1-1 

S’ensuit un temps fort pour l’OM avec une frappe de Kondogbia suivi dans l’action suivante d’une tergiversation de Clauss près du poteau gauche adverse. 

29e Kondogbia obtient un coup-franc plein axe. Il tire dans le mur.

37e Suite au 3e ou 4e corner de suite en peu de temps, Gigot est accroché dans la surface. C’est presque la même que tout à l’heure de l’autre côté mais l’arbitre ne bronche pas.

On joue les dernières minutes du temps additionnel quand Mounbagna est accroché dans la surface de réparation. La VAR checke mais ne voit pas de pénalty. Sentiment de se faire voler. Le pénalty est évident.

Une première mi-temps où l’OM a mis du temps à démarrer avant de donner clairement l’impression qu’il y avait un renouveau possible, une énergie montante que nous n’avions plus vue depuis longtemps. Une envie.

52e Grosse frappe de Clauss détournée en corner

À l’heure de jeu, Sarr et Veretout remplacent Moumbagna et Ounahi.

Les offensives olympiennes sont toujours empruntées. Clauss est envoyé deux fois à la mort alors qu’il y avait mieux à faire.

73e L’OM prend enfin l’avantage. Longue ouverture de Clauss vers Aubameyang qui dévie pour Sarr, lequel troue la cage ukrainienne. OM 2 - Shaktar 1

82e Coup-franc de Clauss. La balle est déviée vers le 2e poteau d’où Kondogbia la glisse au fond. OM 3 - Shaktar 1 

Il fallait un peu de réussite derrière les initiatives, il fallait crever le plafond de verre et finalement les olympiens ont pris l’avantage pour ne jamais le lâcher.

Pau Lopez a été impeccable surtout en 1re mi-temps sur un double arrêt. La défense a tenu. Au milieu, Kondogbia après un début timide est monté en puissance. Clauss aussi, à l’origine de deux buts. Aubameyang fut encore très présent, buteur et passeur. Harit s’est dépensé, cherchant l’ouverture, passeur décisif sur le 1er but. Moumbagna est un bon soldat pour partir à la guerre. Pour un premier match à ce niveau il mérite d’être encouragé. Merlin pas mal. Seul Ounahi a une nouvelle fois déçu.

L’OM est en 1/8e. Ukraine plus dégun oserais-je dire. La con de sa race maudite à celui qui a envoyé un fumi sur la pelouse en fin de match. Si je suis les Winners ou les Fanas ce soir, je me sens un peu couillon avec mes déclarations et banderoles.

On a un peu retrouvé l’OM.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

mercredi 21 février 2024

IL EST TEMPS DE KIFFER !

 Alors ? L’excitation monte chez les supporters depuis que Gasset a fait part de la sienne lors de sa première conf’ de presse ?

Je vous l’avais dit dans mon billet d’avant-hier que le nouveau coach de l’OM est un mec bien, un homme vrai qui mérite qu’on soit curieux de ce qu’il peut faire, sans ironiser méchamment et pour certains jusqu’à exprimer des propos dégoûtants sur la question de son âge.

Je l’ai croisé une fois, courte, il m’avait été présenté par un ami dirigeant de Caen, et il m’avait impressionné.

Refaire passer le souffle de la vie et de l’envie dans les âmes des joueurs, réveiller les esprits endormis par peur d’affronter la pression, c’est dans ses cordes.

Il saura identifier ceux qui sont prêts au combat sans trembler. Les installer dans le poste où ils sont le plus à l’aise et les motiver.

Il s’est appuyé sur les observations de Pancho, qu’il a sagement maintenu dans son staff. Ils ont pu échangé en toute transparence en français, en hommes du sud qui ne trichent pas. Ça n’a l’air de rien mais c’est fondamental. Je suis sûr qu’en peu de temps, Gasset et Printant en sauront plus sur le groupe et les individus qui le composent que ce pauvre Gattuso complètement dépassé par les évènements.

Certains d’entre vous seront tentés de me demander de me calmer. Que les choses peuvent très mal tourner si le miracle ne se produit pas dès ce soir. Nous savons que de toute façon il va se passer quelque chose. Qu’on est sorti des prestations insipides. Rassurez-vous, je suis calme. Je traverse moi-même certaines situations de manière très très calme et sereine en ce moment.

Gasset, Printant, les joueurs n’ont au fond qu’une chose à nous proposer ce soir : de kiffer. Il est temps de kiffer.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

lundi 19 février 2024

ATTENDONS LA SUITE AVEC CURIOSITÉ !

 Je ne commencerai pas ce billet sans remercier une nouvelle fois les lectrices et lecteurs fidèles qui continuent régulièrement de passer par ces lignes. Je répète souvent que la lecture d’un texte un peu long se pratique de moins en moins par nos contemporains, je le déplore mais il m’arrive moi aussi de céder au déchiffrage compulsif de tweets lapidaires qui se chassent les un les autres, dont les auteurs peuvent aisément dire tout et son contraire à quelques heures de distance. Je mesure donc la chance d’avoir des gens qui me suivent à mon petit niveau. Vous suffisez à mon bonheur, merci encore.


Le match à Brest a donc été fatal à Gattuso. Je pense qu’il était temps, comme je le rappelais sur mes réseaux. Je doutais de lui depuis décembre, à une époque où pour certains il était encore incontestable.


C’est Jean-Louis Gasset qui va débarquer à la Commanderie dès aujourd’hui sans doute. Il serait secondé par Ghislain Printant. Deux vieux professionnels complices, deux excellents techniciens, meneurs d’hommes, doublés d’excellents psychologues, deux vieux fusils pour une dernière bataille. J’aime bien l’idée.


Ce sont avant tout des hommes vrais qui ne tricheront pas pour préserver leurs petits intérêts ou leur image. Ils n’ont plus rien à prouver. Ils sont juste là pour prendre leur pied à la tête du plus gros club qu’ils auront eu à coacher dans leur vie. Gasset a certes été l’adjoint de Laurent Blanc à Paris… mais Paris n’a jamais été à proprement parler un grand club, plutôt un magasin pris en gérance par un petit état gazier richissime qui a planté son drapeau sur le comptoir, en attendant de changer de stade. Mais Gasset, c’est aussi les meilleures aventures de Luis Fernandez entraineur puisqu’il fut aussi son adjoint.


Je n’ai pas aimé du tout ce que j’ai lu sur les réseaux sociaux au sujet de l’âge des capitaines. Comme si le poids des années était systématiquement une promesse d’échec, quand le seul trophée européen du club fut conquis par Raymond Goethals, un entraîneur de 72 ans rempli d’une telle passion de son métier qu’aucun jeune d’aujourd’hui ne saura jamais atteindre.


Les deux coachs identifieront peut-être très vite les encrassures perturbatrices qui se sont déposées sur le cerveau des joueurs. Il s’agit de repositionner, de reconnecter un groupe au plaisir du jeu, à l’envie de prendre des risques, à synchroniser et cimenter les intentions. Remettre tout ça en musique.


Le club tangue dangereusement. Qui le dirige ? La question vaut d’être posée.


McCourt joue à l’homme invisible comme le rappelle l’excellent 1899 de cette semaine. Longoria, le président sent peser sur lui le poids de choix qui se révèlent pour l’instant hasardeux. On se demande si le club n’est pas dirigé de fait par Tessier le directeur général. Quant à Benatia, il s’est suicidé médiatiquement avec ses déclarations de dimanche, non seulement au sujet de Clauss, sur lequel il aurait mieux fait de garder le silence, cela lui aurait évité de se faire brancher par l’UNFP, mais aussi au sujet de Gattuso qu’il envisageait à la tête d’un projet sur 3 ans.


Les jours qui viennent restent passionnants. Que va donner ce changement ? Deux vieux entraîneurs français au passé de joueur plutôt pâle en rapport de celui de leur prédécesseur, dameront-ils le pion à un mec qui a tout gagné avec le Milan AC et la Squadra Azzura ? Nous aurons une première réponse jeudi soir, en espérant assister à un nouveau départ.


Nous serons sûrement très nombreux au stade.


Henri-Frédéric Blanc écrit dans Le Livre de Jobi, l’un de ses livres-cultes : « Les marseillais sont des travailleurs amateurs mais des curieux professionnels ». C’est avec une grande curiosité que nous attendons désormais la suite. À jeudi.


Cet épisode n’est qu’une nouvelle péripétie pour le club, dans une histoire qui en compte d’innombrables autres. Rien de neuf donc sous le soleil de Marseille.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert 



dimanche 18 février 2024

CET OM EST UNE HONTE !

 Les matchs de l’OM sont une souffrance, nous avons encore eu l’occasion de l’éprouver ce soir dans ce match à Brest. C’était le moment qu’il fallait pour amorcer un redressement, se redonner de l’espoir… c’est raté.

Il y a certes eu un pénalty non sifflé sur N’Diaye vers la 15e minute que la VAR n’a pas jugé utile de ckecker, mais en dehors de cela, les joueurs de Gattuso ne se seront créés aucune occasion pendant tout le match. Pas un tir. Pas un centre réussi pouvant trouver quelqu’un dans la surface. Un néant total qui aura duré tout le match.

Si les Olympiens ont pu rester longtemps dans la rencontre c’est en raison de deux arrêts de Blanco aux 4e et 41e minute. La maladresse brestoise faisait le reste.

Les joueurs de Gattuso défendent comme ils peuvent, leur milieu s’est fait dominer par le seul Lees-Melou omniprésent à la récupération, à la passe et à la frappe. On ne sait pas attaquer, nous sommes même totalement inoffensifs, incapables de tenir le ballon au milieu ou dans n’importe quelle zone du terrain.


Cet OM est la pire équipe que nous ayons eue depuis très longtemps.


Mounié, l’attaquant brestois avait beau être expulsé, nous sentions tous que cet OM impuissant serait incapable de profiter de la situation et pourrait se faire planter en fin de match. Et c’est qu’il se passa par l’inévitable Lees-Melou.


Cette équipe est une honte. Une pure honte. Je n’ai jamais eu autant honte d’une équipe olympienne depuis très longtemps.


On ne peut pas continuer avec cet entraîneur.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert