samedi 28 octobre 2023

LOIN D’ÊTRE GAGNÉ…

 Frères supporters, sœurs supportrices, ce soir nous recevons la lanterne rouge du championnat.


Loin, très loin de moi l’idée d’ironiser sur la situation des lyonnais. Je ne vais d’ailleurs pas vous débiter le genre d’âneries qui me sont tombés sur l’écran du téléphone dès la victoire contre l’AEK Athènes atteinte. Oui, parce que tu écoutes certains, ce match sera une formalité, c’est du tout cuit, ils ont perdu contre tout le monde parce qu’ils sont bidons et ce soir on va les enterrer. Ça marche pas comme ça et je m’étonne qu’il s’en trouve une majorité pour souscrire à ce genre d’ineptie.


D’abord, s’il y a bien une chose que doit s’imposer un supporter averti, chevronné, je parle d’un vrai, d’un aficionado, de quelqu’un qui cultive un authentique goût pour le football, c’est le respect pour ce jeu, ce sport fabuleux. Il n’est pas prévisible. Les paramètres qui servent une analyse sont d’une infini subtilité et il convient de les manipuler avec une extrême prudence.


Personne ne peut décréter sans risque de se voir disqualifier que l’effectif du FC Lyon est mauvais et qu’il est positionné à sa juste place sur le paillasson du championnat. Ce match à Marseille constitue pour les hommes du Rhône une excellente occasion de redresser la tête alors que tous les amateurs de football seront devant leur télé pour les voir se faire fracasser.


Ce match, les joueurs de Grosso l’ont soigneusement préparé toute la semaine. Textor, désormais à la tête de ce club, n’a pas du se priver de mettre la pression au staff sportif. Personne n’a envie de se retrouver ridiculisé en direct à la télé dans un stade plein comme un œuf.


Et s’il y a bien une équipe qui est imprévisible, même quand elle est en forme, c’est l’Olympique de Marseille. Nous avons d’autant plus de raisons de nous méfier que l’équipe n’est pas encore stabilisée. Sa colonne vertébrale n’est pas complètement en place. C’est le gardien remplaçant qui devrait encore jouer. Balerdi plutôt pas mal ces derniers temps sera suspendu mais Gigot, le vice-capitaine, fera peut-être sa rentrée, à moins que ce ne soit Bamo Méïté qui bénéficie de sa première titularisation. Le milieu à trois avec en plus du binôme habituel Rongier-Vérétout la recrue dont on attend beaucoup mais qui a passé pas mal de temps à l’infirmerie, vient à peine d’entamer sa collaboration et nul ne sait si Kondogbia, car c’est de lui qu’il s’agit, peut aligner deux matchs rapprochés d’affilée. Rien ne dit que ce qui n’a pas trop mal marché jeudi soir se répète si facilement ce soir. Et devant, nous ne sommes pas sûrs que Gattuso maintiendra Vitinha, qu’il ne sera pas tenté s’il a repéré des failles à exploiter dans le dos des lyonnais de remettre en selle Aubameyang… dont les performances sont en dents de scie.


Et puis ne perdons pas de vue que nos joueurs ont fait un match plein jeudi, même si je suis loin de l’avoir trouvé abouti. C’est toujours difficile d’enchaîner coupe d’Europe et championnat. De plus l’OM, ainsi que je le disais dans mon billet à chaud suite à la rencontre face à Athènes, souffre d’un vrai manque d’autorité. C’est une équipe qui a du mal à s’affirmer et qui expose des fragilités derrière même face à des oppositions moyennasses. Elle manque d’un patron qui sait redonner de la force à ses coéquipiers dès qu’il pressent une faiblesse.


Il s’agira d’un match à enjeu. Pour les lyonnais qui doivent absolument enclencher la marche avant comme pour les marseillais qui ne doivent pas encore perdre du terrain par rapport à Nice qui est allé gagner à Clermont vendredi soir.


Et pour finir, n’oublions pas que Letexier qui officiera au sifflet ne compte pas parmi nos amis. Bref, nous avons beaucoup de raisons de penser que le match de ce soir est loin d’être gagné. Et ce qui est terrible, c’est qu’une victoire serait juste normale et qu’il conviendrait de ne pas en rajouter. Bien entendu, je serais ravi d’un scénario extrêmement favorable qui humilierait le FC Lyon, mais ma raison sera pour aujourd’hui supérieure à ma passion.


Ce soir, sur le coup de 23 heures, nous saurons. Bon match à tous.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert


jeudi 26 octobre 2023

ET L’OM ÉTEIGNIT LES ATHÉNIENS !

 Aubameyang, Sarr et Ounahi sur la touche au coup d’envoi, était-ce pour la rotation ou pour sanctionner des joueurs qui avaient merdé à Nice ? Nous ne le saurons pas. Gattuso avait choisi d’aligner Rongier et Kondogbia au milieu, Vérétout étant appelé tourner côté gauche avec Harit, devant les clés de l’attaque avaient été confiées à Vitinha et N’Diaye. En défense pas de changement.


Nous avons assisté à une première mi-temps marseillais poussive. « Oui, mais nous avons eu 3 occases de N’Diaye » me direz-vous (5e, 19e et 23e). Malgré tout, mon impression d’ensemble était plutôt morne face au jeu déployé par les Olympiens sur leur pelouse, alors qu’en face nous n’avons jamais eu l’impression d’avoir affaire à des foudres de guerre. Et pourtant, ceux qui semblaient les plus en place et sûrs d’eux-mêmes étaient les grecs de l’AEK Athènes.


À la 29e, Clauss était envoyé dans la profondeur, il centrait à ras de terre pour Vitinha qui poussait la balle au fond. Un but checké par la VAR pour un possible hors-jeu jugé finalement inexistant. OM 1 - AEK 0


À partir du but, on a eu le sentiment de voir l’équipe se libérer un poil mais il y avait une certaine indulgence dans ce jugement. Un sentiment de fragilité persistait comme si les marseillais ne dégageaient pas assez de sérénité. On était même à moitié étonnés lorsque les Athéniens faillirent égaliser mais le but était annulé. On arrivait malgré tout à la mi-temps sur ce score de 1-0 sans que les joueurs de Gattuso ne dominent les débats de la tête et des épaules.


La fragilité n’avait pas disparu à la reprise quand l’AEK égalisait sur une belle attaque placée (53e). OM 1 - AEK 1


Bien heureusement, alors qu’on commençait à penser que les choses pouvaient se retourner, Stankovic le gardien des Grecs faisaient une grossière erreur de relance directement dans les pieds de Vitinha lequel filait balle au pied vers le but, le gardien se voyait obligé de le plaquer. Pénalty mais l’arbitre attendait le Check de la VAR pour l’expulser. Harit transformait le pénalty.

OM 2 - AEK 1


La question qui se posait alors était de savoir si l’OM allait enfin profiter de sa supériorité numérique, une position qui ne lui pas beaucoup réussi cette saison.


68e Suite à un mouvement initié par N’Diaye, le ballon parvenait à Kondogbia qui mettait dans la profondeur à Lodi qui se voyait renversé par un défenseur. L’arbitre donnait pénalty même si le Brésilien en avait un peu rajoûté. Cette fois c’est Vérétout qui s’y collait et il réussissait le break.

OM 3 - AEK 1


74e Harit et Vitinha sortaient sous les applaudissements, remplacés par Sarr et Aubameyang. Les MTP et les Fanas sortaient les fumis.


78e Sur un centre pied gauche de Clauss, Sarr voit sa reprise un peu foirée arrêtée parle gardien.


80e C’est encore le gardien qui repousse une grosse frappe pied gauche de N’Diaye.


85e N’Diaye dans son style particulier transmet à Sarr qui marque mais le but est justement refusé.


Alors, on me dira qu’une victoire de l’OM sur un score plutôt confortable est un gage de progression mais je ne suis pas pleinement convaincu par ce que j’ai vu ce soir au Vélodrome, dans une belle ambiance, certes, mais qui ne ressemblait pas pleinement aux grands soirs européens. Cette équipe de l’OM n’est absolument pas sûre d’elle.


Sans la faute inexplicable de relance de Stankovic qui entraîna un pénalty et son expulsion, je ne suis pas sûr que nos joueurs auraient trouvé les ressources pour se remettre à l’endroit.


Cet Olympique de Marseille n’a pas de patron. Chacun joue laborieusement une partition mais l’ensemble manque à mes yeux tout à la fois de liant, d’inspiration parfois, et de conviction, d’autorité. Cette victoire qui permet à l’OM de prendre la tête de son groupe d’Europa League lui donnera un peu plus de tonus et de force pour les prochains matchs.


Peut-être que cette équipe finira par se trouver, je le souhaite ardemment. Je n’ai pas envie de ressortir quelqu’un en particulier même si N’Diaye a souvent été dans les bons coups mais sa maladresse dans le dernier geste peut être agaçante. Vitinha a montré qu’il mérite plus de temps de jeu.


On retiendra qu’au bout du compte les Olympiens éteignirent les Athéniens.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert



mercredi 25 octobre 2023

DE L’ENVIE ET DE LA CONVICTION SVP !

 Bon, on va pas tourner autour du pot ami(e)s supporters et supportrices de l’OM.


Nous en avons tous marre, pour ne pas dire autre chose, de la trajectoire de victime de notre équipe depuis le début de cette saison, que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe.


On en peut plus de voir une équipe sans caractère, qui a peur de jouer, qui nous donne plus que l’impression qu’elle doute de ses capacités quand elle a la situation en main. Nous commençons à être agacés d’observer des joueurs de Gattuso incapables de faire mal à leur adversaire, nous laissant le spectacle de leur pudeur de gazelle quand il faut le frapper.


Le nouveau coach italien de l’OM a beau transmettre généreusement de l’énergie à son effectif de fatigués, on ne peut pas dire que pour l’instant ses résultats soient assez encourageants pour nous laisser penser que la situation va s’améliorer. Je ne m’avance guère si j’affirme que peu d’entre nous apprécient le concept de défaite encourageante, une formule pour les loosers.


Ce sont donc les grecs de l’AEK Athènes qui viennent défendre leur peau de leader du groupe dans cette Europe League. C’est un contradicteur coriace qui débarquera assez diminué sur le plan offensif par au moins trois absences mais il ne faut jamais projeter un match sur ce genre d’argument. C’est dans cette double confrontation qu’il va falloir enfin non seulement afficher ses ambitions mais aussi les transformer. C’est la dernière chance. Après cela risque d’être trop tard.


Nous aurons des absences aussi mais on ne trouve pas de joueurs majeurs dans cette liste. Pau Lopez y figure, certes, mais faut-il le considérer comme un joueur majeur ? J’en doute et pourtant je l’aime bien. Vraiment ! Nos yeux seront braqués sur nos attaquants, Aubameyang, Sarr, N’Diaye et nous attendons d’eux qu’ils convertissent leurs occases en but. Mais on veut de l’envie et de l’efficacité.


Il faudra gagner la bataille du milieu, c’est un poncif mais cela reste la vérité. Avoir la possession est une clé du match, à condition de jouer juste et sans complexes pendant toute la durée de la rencontre, dominer la situation sur le plan technique en évitant des maladresses qui redonnent le ballon à l’adversaire. Blanco suppléera Pau Lopez et nous verrons bien si lui aussi sera à la hauteur de l’évènement.


Pour ce qui est des supporters, je suis assez vieux pour savoir que les nôtres, le CU84 notamment, le premier groupe Ultra de tout le pays, a de très forts liens d’amitié avec ceux d’Athènes. Débarquant dans un resort de Rhodes voilà peu, cela me fut rappelé par le concierge de l'hôtel parlant français, son visage s’éclairant lorsque, me demandant de quelle ville française nous venions, mon épouse et moi, et que nous répondîmes : Marseille. Je suis supporter de l’AEK d’Athènes nous lança t-il enflammé, nous sommes amis.


Il est temps de conclure, les billets les plus courts sont souvent les meilleurs. Nous demandons de l’envie et de la conviction à nos joueurs. Deux ingrédients indispensables pour gagner des matches.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert