Amie.e.s de la masse Olympienne bonjour,
Ces quelques lignes en passant après un week-end grosse flemme pour revenir sur le match de samedi que je n’ai pu voir en direct en raison d’une représentation à l’Opéra, pas évident de faire cohabiter deux abonnements différents, mais visionné en replay le lendemain.
Je vous épargnerai un retour complet, j’ai pas envie. Juste quelques observations pour ceux qui me suivent et que je ne prends pas assez le temps de remercier du fond du cœur, car vous êtes quelques-uns à me maintenir une fidélité qui me soutient et me touche.
Il est évident qu’on sort toujours frustrés d’un match au Vélodrome ne se concluant pas par le gain des trois points. Nous sommes chaque fois tentés de chercher des responsables, chez les joueurs, chez l’entraîneur, le président, et nous sommes capables d’une telle mauvaise foi que nous pourrions jeter l’opprobre sur le jardinier.
On ne peut pas dire que l’OM n’a pas joué, ou ne l’a fait qu’à moitié. Aucun joueur ayant foulé la pelouse samedi ne peut être soupçonné de ne se donner entièrement, de n’être pas concerné, de ne pas se mettre au service de l’équipe, bref de se planquer, même Aubameyang, c’est dire si je suis magnanime. Ça, c’est la première chose.
J’écrivais le matin du match ce que cette équipe m’inspirait. Je disais qu’elle était floue, vaporeuse, avec un équilibre quasi-parfait entre ses forces et ses faiblesses. Une équipe qui n’a pas cumulé assez de certitudes sur elle-même pour se libérer, prendre cette assurance et cette conviction qui suffisent parfois à écraser un peu psychologiquement l’adversaire du jour.
Pour valider mon observation, au-delà du jeu et du résultat, il y a cette phrase de Bentaleb, le milieu lillois à la mi-temps au micro de Paganelli : « Ils nous mettent la pression… enfin, ils nous mettent la pression et en même temps ils nous attendent, c’est bizarre en fait ». Et d’une certaine manière Rongier après la rencontre, en zone mixte, lâchera : « Peut-être qu’on aurait pu aller les chercher plus haut en 1re mi-temps mais on avait peur de se faire transpercer… ». Ainsi le capitaine olympien confirmait-il ce sentiment de doute sur elle-même que dégage cette équipe dans son expression, ses maladresses techniques indignes du véritable niveau des joueurs, son excès de précipitation parfois, le doute, la peur, ces freins véritables à la spontanéité et à l’inspiration.
En revanche, plus personne n’a peur de venir au Vélodrome en ce moment. Tu me diras, c’était aussi vrai sous Tudor et même déjà sous Sampaoli et la vie de l’OM va tellement vite que ce qui a précédé le petit coach argentin musclé et tatoué, relèverait presque de la Préhistoire.
Je ne pointerai pas pour expliquer nos problèmes les grosses difficultés rencontrées par Aubameyang à prendre sur ses épaules le travail offensif, car lui aussi, et ça crève les yeux est inhibé, d’autant plus que finalement le jeu déployé ne se marie pas forcément avec ses qualités, que celles-ci sont en régression en raison de son âge. Le garçon semble s’interroger, n’ignorant pas que se pose derrière ses contre-performances la question de son salaire. Je n’accablerai pas non plus Pau Lopez.
Un peu à contre-courant, une position que je ne prends pas par esprit de contradiction même si je suis très bien équipé pour la chose, j’ai envie de regarder le verre à moitié plein.
Comme le rappelait ce matin dans un tweet l’excellent @statsOmp, l’OM n’a encaissé qu’un seul but au cours de ses trois derniers matchs, soit 6 de moins que lors des 3 précédents. Pardon de me contenter de ça.
Je trouve que l’OM est en progrès. C’est très, très léger, et je n’ignore pas que des rechutes peuvent survenir. Mais une bonne équipe se construit sur sa solidité et peut-être que nous sommes sur le bon chemin. Je le dis d’autant plus volontiers que Lille est peut-être l’équipe la plus costaud que nous ayons rencontrée depuis le début de la saison (hors QSG).
En marge du jeu, quoique… une chose anodine m’a attiré. Ma surprise en découvrant la teinture blonde d’Amine Harit…
Je suis sûrement vieux-jeu, vieux con, hors du coup, couillon, ce que vous voulez. Mais alors que l’OM ne tourne pas fort et que tout le monde est inquiet. Alors qu’il y a des tueries sauvages à coups de bombes aveugles en des points du globe pas si lointains, des choses qui nous impactent fort, il me semble que la période que nous traversons n’est pas très propice à la frivolité.
La coquetterie d’Amine Harit dans ce contexte m’a surpris de sa part. Certes, il a le droit de faire ce qu’il veut. Mais en plus du fait que contrairement à d’autres je n’ai pas trouvé son match si terrible que ça, j’ai tendance à penser qu’avec un peu plus de concentration, une pleine conscience de lui-même, il n’aurait pas gâché la meilleure occasion olympienne du match. Vous avez le droit de penser que je suis de mauvaise foi mais il faut toujours l’être un peu quand on est supporter de l’OM. C’est même par là que nous nous distinguons des autres du reste de la France.
J’en profite pour dire que la vie de l’Olympique de Marseille est une route chargée de déceptions. Si tu ne veux pas souffrir d’un excès de kilomètres pour affronter les matchs moyens, réfléchis à réorienter l’occupation de ton temps. Souffrir fait partie du jeu, mais là encore je suis un peu de mauvaise foi.
Finalement, le responsable de la perte des 3 points ne sont ni les joueurs ou le coach, pas plus que le président ou le jardinier. C’est le coiffeur d’Amine.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
 
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