Chers amis lectrices et lecteurs, je ne vous cache pas que je me pousse un peu pour écrire le présent billet.
Si tu me lis régulièrement tu sais déjà que cette équipe olympienne commence à me laisser froid. Je ne crois plus dans ses ressources telles que Gennaro Gattuso les exploite. Mais il n’y a pas que ça. N’ayant pu assister à la rencontre qui nous a opposés au Shaktar jeudi soir, j’étais à l’Opéra pour La Traviata, je me sens encore plus déconnecté pour donner un avis sur le match d’aujourd’hui. Je suis dans un rare moment de ma carrière de supporter où je ne sens pas l’équipe et pire encore… je m’en fous.
J’ai lu les déclarations du coach en conf’ de presse, le mec me gonfle.
Alors attention, je peux être excessif quand j’ai quelqu’un dans le nez, mais franchement, l’entendre nous dire que les contre-performances c’est pas vraiment de sa faute, c’est à cause de l’équipe, tout en reconnaissant que l’entraîneur est toujours considéré comme le premier responsable, mais que vraiment s’ils étaient plus attentifs. Et puis qu’on a surtout pris des buts sur coup de pied arrêté mais que personne ne nous a dominés. Ok, il n’a pas tort. J’ai pourtant envie de lui répondre que le manque de confiance des joueurs, en séquence défensive notamment, cette facilité incroyable à encaisser des buts, comme cette forme d’irrésolution au moment d’aller vers les cages adverses, illustrent des difficultés qui naissent dans le rapport de l’équipe avec l’entraineur.
L’équipe a quelque chose à dire au coach. Elle n’ose pas. Les joueurs sont polis et bien élevés, pas un rebelle dans ce groupe, pas un gangster qui déraille et fait basculer tout le monde dans la bonne dimension.
Éric Roy à Brest n’a pas ce genre de problème. Depuis qu’il est en poste, le comportement de son équipe est monté en flèche. Pour moi, il s’agit de quelqu’un qui mériterait peut-être de diriger l’OM. Je le sens capable de mettre des mecs en confiance. Ce qu’il a su faire à Brest.
Je n’en dis pas plus. Brest nous est supérieur même si c’est un peu dur pour eux depuis quatre matchs.
Je comptabilise une défaite en espérant mieux.
Pourtant, s’il y a bien un moment pour se redresser, c’est bel et bien ce soir qu’il faudrait le faire. Brest est à 7 points… une défaite et nous décrocherions inexorablement. Après, ce sera très compliqué.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
