samedi 29 avril 2023

METTRE LENS SOUS PRESSION

 Après la drôle de victoire marseillaise à Lyon samedi dernier, un adversaire à priori plus modeste se présente au Vélodrome ce soir. Drôle de victoire en repensant aux nombreuses occasions que les olympiens se sont procurés au Groupama Stadium, avant de l’emporter sur un but miraculeux de dernière seconde, quand nous nous préparions à subir une nouvelle frustration avec ce nul qui nous aurait laissé au cul des Lensois.

Auxerre, faut pas rigoler avec ça. Ce club nous a souvent embêtés, certes du temps de sa splendeur désormais lointaine, mais attention quand même. Pourquoi ?


D’abord, parce que coincé quelque temps dans la zone rouge, le club bourguignon s’est un peu sorti la tête de l’eau même si sa situation reste fragile, comptant juste un point de plus que le premier relégable.


Les joueurs de Pélissier sont maintenant dans un mini-championnat à quatre clubs pour éviter la charrette vers la Ligue 2, elle-même composée de quatre équipes cette saison. Trois semblent déjà irrémédiablement condamnés. Les auxerrois ont l’intention

 d’aller prendre des points partout où ce sera possible. Ils n’ont pas perdu depuis 4 matchs, trois victoires d’affilée contre d’autres mal-classés et ils ont concédé le nul à domicile lors de la dernière journée mais c’était contre Lille, un club qui est dans la course à l’Europe. Pour l’AJA, c’est dans deux journées qu’il faudra surtout performer lorsqu’ils se déplaceront à Brest, un adversaire luttant comme eux pour le maintien.


J’insiste sur Auxerre parce qu’il est à craindre, s’ils arrivent à se libérer, à entrer sur la pelouse avec ce relâchement nécessaire pour faire un grand match dans un stade qui sera à guichets fermés, qu’ils nous posent des problèmes. Et il est une chose assez marrante.


Figurez-vous que lors de la dernière journée, ils recevront Lens avec qui nous pourrions encore être dans un mano à mano haletant et qui sait si ce ne sont pas les bourguignons qui nous permettraient de finir à la seconde place sur le fil ?


Mais bien entendu que si nos joueurs évoluent à ce niveau d’engagement collectif qu’ils semblent avoir retrouvé depuis deux matchs, il ne devrait pas y avoir photo. Cela dépendra d’eux, que l’entraineur adverse ait ou non repéré notre jeu. Je pense que lorsque les joueurs sont en forme physique et technique, le système Tudor fonctionne très bien quelle que soit l’adversité.


Nous nous interrogeons encore ce matin sur les joueurs qu’alignera le coach croate au coup d’envoi. Tavares s’est-il refait une santé physique et psychologique ? Ses derniers entraînements ont-ils été assez convaincants pour reprendre sa place à gauche, ou bien son sort est-il définitivement réglé ? M’Bemba reviendra-t-il dans l’équipe pour y amener sa force ? Et dans ce cas, qui de Balerdi, Gigot ou Kolasinac en ferait les frais ? Verra-t-on Vitinha devant avec Sanchez derrière lui ? Guendouzi, pour le cas où Sanchez serait devant, sera-t-il préféré à Malinovskyi ?


J’ai lu comme vous que Guendouzi trouvait le temps long sur le banc et je le comprends tout à fait. Je suis très peiné de ne le voir évoluer qu’à la marge alors qu’il a occupé un poste inhabituel pour lui lors de la plupart des rencontres. Je trouve dommage de se passer de ce leader mental, surtout que son coéquipier ukrainien s’est rarement montré convaincant. Mais je fais confiance au coach qui a clairement déclaré il y a quelque temps que joueraient ceux qui montrent le plus de choses à l’entraînement.


C’est la dernière ligne droite. Le moment de tout donner pour ne pas avoir de regrets. Il s’agit de s’imposer ce soir pour bien mettre les lensois sous pression, lesquels ne joueront que mardi contre Toulouse, une équipe qui sera euphorique puisqu’elle a brillamment remporté la Coupe de France. À moins qu’elle ne soit à la ramasse. Nous verrons bien. Mais commençons par gagner ce soir, et si possible soigner la différence de buts.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert

dimanche 23 avril 2023

IL Y A UN DIEU !

 Ce sera un billet à chaud réduit. Comme je l’ai dit sur Twitter, j’ai regardé ce match sur mon tél en attendant ma femme aux urgences de l’hôpital Nord, tout en échangeant avec elle par texto.

La compo ménageait deux surprises, Balerdi faisait sa rentrée au détriment de M’Bemba, et Malinovskyi préféré à Guendouzi. Mais qu’est-ce qu’il se passe pour que ces deux joueurs de caractère, de vrais soldats qui sont des leaders mentaux, restent sur la touche quand leur présence est une évidence.

Balerdi a d’ailleurs donné le sentiment de n’être pas à la hauteur sur le départ mais il s’est plutôt bien repris par la suite.

L’OM a fait une entame petit bras, pas à la hauteur de la vaillance que nous attendions de lui voir afficher. Peut-être en raison de l’intensité et du pressing lyonnais pendant le 1er quart d’heure, sans doute trop élevé pour tenir tout le match. Les olympiens parvenaient d’ailleurs à desserrer l’étau mais sans jamais se rendre maître du match. Cela ne les empêchait pas d’inscrire un but sur un contre, Sanchez butant sur Lopes mais le ballon sur Ünder qui mettait au fond juste avant la mi-temps. Le turc de l’OM éteignait alors le stade lyonnais mais aussi le tandem de commentateurs d’Amazon Prime.

S’il y a des regrets à avoir pour ce match, c’est surtout sur la deuxième mi-temps qu’il faut les porter. Les opportunités olympiennes sur des actions de Clauss (deux fois), Ünder, Sanchez, Vérétout, Malinovskyi, certaines plus que des opportunités qui permirent à Lopes de se mettre certes brillamment en évidence mais souvent par le manque de réalisme et de sang-froid des attaquants marseillais.tous les contres ont été dramatiquement foirées.

On se demandait encore pourquoi Tudor attendait la 82e pour lancer Vitinha à la place de l’inutile et fantomatique Malinovskyi…

Les joueurs olympiens laissaient le ballon aux lyonnais qui envoyaient des vagues qui butaient toujours à la limite sur la défense mais nous nous ne pouvions que nous attendre à en prendre un qui finit par arriver avec Lacazette.

On s’acheminait vers un match nul qui nous frustrait quand à la dernière seconde, le ballon allait sur Kabore côté droit, lequel centrait, le ballon était finalement envoyé dans le but lyonnais pour une victoire qu’on osait plus espérer. Preuve qu’il y a un dieu et qu’il intervient quand sa justice n’est pas respectée.

C’est une victoire méritée, oui. On a vu un très bon Kolasinac, Kabore doit être encouragé, Vérétout s’est défoncé, Sanchez s’est arraché. L’OM reprend la 2e place comme je l’annonçais dans mon billet d’avant-match mais je n’ai pas vu le match que j’attendais mais compte-tenu du résultat, je ne me plaindrai pas.

Voilà. Je suis toujours sur un banc des urgences de l’hôpital Nord, j’ai le cul cassé mais je veux rendre hommage au personnel qui est adorable et qui mérite d’être aimé du gouvernement et des gens de pouvoir.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert