J’ai rarement commencé un billet en étant aussi dégoûté. Peut-être parce que je sentais que ce serait compliqué.
Que disais-je dans mon billet d’avant-match ce matin ? Que j’attendais l’OM sur le caractère. Que l’équipe maîtrise le ballon et le match de bout en bout. Qu’on se crée des occasions sans les vendanger. Et que l’on voit un grand Pau Lopez.
Qu’avons-nous vu ? Rien de tout cela.
Nous n’avons jamais été capables de jouer au ballon sur ce match sauf pour le contre qui débouche sur le but de Clauss, une interception de Malinovskyi qui échange avec Ünder avant de lancer l’ex-lensois en profondeur (28e). Il y a aussi cette belle contre-attaque juste avant la mi-temps avec des échanges en 2 touches de balle, et cette fois Clauss frappe au-dessus… vendange totale. On se met alors à espérer que nous n’aurons pas à regretter cette occasion et malheureusement c’est bel et bien le cas dès la reprise avec une mésentente entre Kabore et M’Bemba qui oblige Pau Lopez à prendre le risque de plonger dans les pieds d’un lillois et comme bien souvent dans ce cas le gardien accroche l’attaquant, c’est le pénalty que transforme David. 1-1.
Malgré cela l’OM ne parvient pas à réagir comme il le faudrait. Au contraire, ce sont les lillois qui sont dopés par cette égalisation. L’arbitre alerté par la VAR annule logiquement un but de Sanchez hors-jeu. Et puis rien et comme on le pressentait, centre de Cabella entré en jeu auparavant, tête et but, M’Bemba étant resté à chercher des fraises dans la surface, ma foi, c’est la saison.
La 1re mi-temps fût très serrée. Densité au milieu, intensité des deux côtés ce qui entraînait de multiples erreurs techniques. La 2e mi-temps fût totalement lilloise. Nous n’avons pas existé, ou trop peu ce qui revient au même quand on est l’OM.
Nous finirons 3e je ne me fais plus aucune illusion et toi qui me lis partage sûrement ce point de vue. La saison est terminée. Nous sommes à notre place.
Les olympiens se sont flagellés tout seul alors qu’ils avaient plusieurs fois laissé passer l’occasion de prendre des points. Ajaccio, Strasbourg deux, Montpellier, Lens. C’est un échec.
C’est l’échec des joueurs qui ont souvent mal négocié des moments importants, c’est aussi celui du coach malgré son record de points.
Puisqu’il faut parler de Payet laissé à Marseille par le coach parce qu’il n’aurait pas assez mis d’enthousiasme à l’idée d’être dans l’équipe des remplaçants, oui… Tudor est responsable de ne pas l’avoir utilisé dans des moments-clés, on pense à Lens où lui et Guendouzi arrivent trop tard. Perdre Matéo Guendouzi comme l’a fait le coach lui appartient totalement alors que nous savons tous quel guerrier il est et à quel point il est capable de motiver les autres. Oui, Tudor est mort avec ses idées. Il est 3e, avec un record de points mais il fait moins bien que Sampaoli, et il n’a pas su garder l’appui de tous ses joueurs. Sans doute est-il d’ailleurs sur le départ pour la Juve.
Je n’ai pas envie d’en dire plus. Je suis même pas sûr que j’irai voir le dernier match au Vélodrome, je me demande même si je ne vais pas arrêter de me passionner pour ce club comme je le fais. « Trop les glandes » c’est une chanson du groupe Quartiers Nord que Rock le leader peu intéressé par le ballon met malicieusement sur sa page facebook les soirs de défaite pour nous faire maronner mais c’est tout à fait mon état d’esprit ce soir.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
 
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