dimanche 31 décembre 2023

VŒUX OM : PRIONS POUR LES JOURS QUI VIENNENT…

Ami.e supportrice, supporter,


Je te présente mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour cette année 2024. Je voudrais bien entendu étendre ces souhaits à l’Olympique de Marseille qui nous unit mais j’ai guère d’espoir à glisser dans l’enveloppe.


2023 n’a pas été terrible. Une 3e place en championnat qui ne nous qualifiait pas directement pour la Ligue des Champions, compétition pour laquelle nous n’avons même pas su récupérer un strapontin en passant par éliminatoire et tour préliminaire au début du présent exercice.


Et puis, comment l’oublier, nous nous sommes lamentablement fait sortir par Annecy au Vélodrome en Coupe de France. Il a fallu changer le nouvel entraîneur dès le début de la saison après une crise créée par les supporters dont les causes continuent de me laisser perplexe.


Alors, pourquoi ne la sens-je pas cette prochaine demi-saison ?


Juste parce que cette équipe olympienne ne m’a rien montré.


Quand il y a de la qualité en face, l’OM me fait l’effet d’un fantôme. Pour prendre une métaphore mécanique, ça pétarade un peu, tu crois que… mais ça ne carbure pas. Nous n’avons été capables de battre que des moules en crampons.


 Et encore, Rennes au Vélodrome nous a enterrés question football. Un pénalty provoqué par N’Diaye dans les premières minutes du match, puis un éclair de Azzedine Ounahi en deuxième mi-temps et pour le reste des Rennais maladroits, incroyablement inoffensifs et tu gagnes 2-0 sans avoir été bon. Dès qu’il y a du répondant en face, l’OM plafonne. Nous n’avons même pas su aller directement en 1/8e de finale de l’Europa League alors qu’il y avait la place.


C’est quoi le problème ? Nous nous le sommes tous demandés.


La préparation physique, le changement d’entraîneur, un recrutement qui tarde à produire les espoirs placés en lui. Mais Aubameyang s’est redressé, N’Diaye laisse entrevoir des choses sur les deux dernières journées, restent Sarr et Correa (malheureusement blessé).


Globalement, cette équipe semble manquer d’au moins deux ou trois joueurs capables d’apporter de la puissance mais aussi un peu plus d’esprit de décision et de conviction. Des leaders de tempérament tels que pouvaient l’être Guendouzi ou Kolasinac.


Je ne doute pas un seul instant que Gattuso et son staff, mais aussi Longoria et Benatia, ont pointé avec plus d’acuité et de précision que nous les insuffisances du groupe actuel. Reste à savoir si des éléments capables de vraiment renforcer l’OM sont disponibles et si la direction du club a les moyens de les convaincre de nous rejoindre.


Évidemment qu’il ne faut pas trop croire les rumeurs selon lesquelles le club n’aurait pas d’argent pour investir, même si l’enveloppe n’est sans doute pas incroyable. Et puis même Ciccolunghi et Günther Jacob avait réussi à recruter avec une poignée de figues (encore que même les figues soient hors de prix, ceux qui font les courses ne démentiront pas). Quant aux joueurs non performants mais auxquels le marché peut accorder un peu de valeur (Ounahi ou Sarr), on peut toujours penser que d’autres clubs cherchent à les attirer, le prix de leur transfert serait bienvenu.


Ma grande interrogation, je l’ai déjà exprimée, concerne le coach.


Ce cher Gennaro vaut-il mieux qu’un chef de bande, un fédérateur, un bon mec au passé plus que respectable ? Je pose la question parce qu’à ce jour je ne vois pas grand chose dans la structure du jeu qui serait la marque de l’ancien milieu de terrain du grand Milan AC.


Sur les sorties de balle, je nous trouve moins performants que sous Sampaoli ou Tudor. Dans la circulation du ballon également. Dans les combinaisons, les circuits préférentiels. Je ne perçois même pas, ou alors trop peu, d’amorces de quelque chose. On prend en plus des buts cons sur coup de pied arrêté.


Certes, Gattuso a des circonstances atténuantes maintes fois énumérées : il n’a pas choisi les joueurs, lesquels étaient sélectionnés et préparés pour une autre stratégie, il n’est pas responsable de la préparation foncière et il a eu très peu de temps pour travailler en raison du calendrier chargé.


Si, comme nous pouvons continuer à le croire, il sait mettre à profit les jours qui viennent pour reconfigurer les joueurs sur ses bases à lui, alors pouvons-nous entretenir l’espoir qu’une correction s’opère, que l’équipe retrouve un allant digne de nos ambitions. Maintenant, il a les choses un peu plus en main… même si la CAN va décimer le groupe.


Si l’OM peut nous offrir une belle deuxième partie de saison, c’est maintenant que ça va se jouer. Ça reste passionnant ! Il ne nous reste plus qu’à attendre.


Au moment où commence cette année 2024, il est beaucoup de choses pour lesquelles il faudrait s’empresser de prier avec conviction, religieux ou pas, point besoin de l’être pour le faire au fond de soi, dans la meilleure partie de nous-mêmes, pour tous ceux qui sont sous les bombes exterminatrices, pour les femmes victimes de tueurs et de pervers, pour ceux qui ne s’en sortent plus passé le 10 du mois, pour les animaux, le climat qui devient assassin, mais modestement, égoïstement, pour ce qui nous concerne, supportrice, supporter, prions pour les jours qui viennent car ils décideront non seulement du destin de la saison olympienne mais aussi peut-être de celles qui suivront…


Bonne année à toutes et tous encore une fois, et surtout merci de tout cœur de venir ici, de continuer à me lire régulièrement sur cet espace.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert  

mercredi 20 décembre 2023

UN MATCH À OUBLIER…

 C’était le dernier match de 2023. Nous voulions une victoire en cadeau au pied du sapin. Harit sortait de la compo au profit d’Ounahi, nous aurons sûrement des explications à l’issue du match. Pour le reste c’était la compo attendue.

L’OM a failli se faire surprendre d’entrée avec un cafouillage dantesque et interminable dans la cage marseillaise, heureusement Pau Lopez et MBemba empêchent l’ouverture du score (3e).

La première frappe marseillaise arrivait par N’Diaye bien entré dans son match, mais ça partait au-dessus.


10e Coup-franc bien tiré par Clauss, un défenseur met en corner. Il est tiré par Vérétout, le ballon rebondit et MBemba reprend de la tête, claquette du gardien et nouveau corner qui ne donnera rien.


15e But de Montpellier, sur un corner tiré par Savanier, Murillo se laisse devancer par un montpelliérain qui dévie de la tête au second poteau où se trouve Fayad qui met au fond en prenant le dessus sur Clauss . Montpellier 1 - OM 0…


Après l’ouverture du score les Olympiens tentèrent faiblement de mettre hors de position des Montpelliérains très excités et décidés à vendre chèrement leur peau. Il manquait beaucoup de choses, de la vitesse, de la précision, de l’intensité, c’est à dire le cocktail habituel auquel on peut rajouter un manque de pressing sur Savanier qui servait de rampe de lancement aux attaques des hommes de Der Zakarian, un manque de pressing en général qui permettait aux héraultais de bien se lancer dans leurs attaques.


27e Échange Ounahi-Clauss-Ounahi, le marocain tente la frappe et le ballon part au-dessus.


41e Balerdi commet une énorme bévue sur une relance, ça faisait longtemps. Si Montpellier ne marque cela relève du miracle.


On atteint la mi-temps sur ce score de 1-0 pour Montpellier


En deuxième mi-temps, l’OM n’élève pas forcément son niveau de jeu, ce sont plutôt leurs adversaires qui plongent un peu.


52e Ounahi décale Clauss à droite, centre de l’ex-lensois que Vérétout  reprend de la tête, Lecompte ne parvient pas à l’arrêter complètement, c’est légalisation. Montpellier 1 - OM 1


Les deux équipes vont ensuite aller d’un but à l’autre sans que jamais les attaques ne prennent le pas sur les défenses, malgré l’entrée percutante de Coulibaly côté Montpellier. Les changements marseillais ne donnant rien. Entrées de Vitinha et Harit, puis MBemba.

Les marseillais poussaient dans le temps supplémentaire mais sans conviction avec beaucoup d’imprécisions.


L’OM n’a pas manqué de caractère dans un contexte tendu où Der Zakarian et son banc n’ont cessé d’envenimer les choses. Mais l’OM n’a pas gagné, un OM moyen dont il est difficile de ressortir un joueur sur les deux mi-temps. Un match à oublier. On voit encore une fois que nous avons du mal contre une équipe qui nous rentre dedans. Nous manquons de ressources en terme de qualité technique et de vivacité. C’est à Longoria de corriger au mercato… s’il y a des sous dans les caisses.


On reperd du terrain sur Brestois, Niçois et Monégasques.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

mardi 19 décembre 2023

FINIR EN BEAUTÉ…

 Aïoooli supporter, supportrice de ce qui reste le plus grand club français de l’histoire du football

On joue à Montpellier ce soir pour la dernière journée avant la trêve hivernale. On connaît le danger de cette période avec les joueurs qui pensent déjà aux vacances avec les bagages qui sont déjà faits et qui attendent dans la voiture avec femme et enfants. Ce n’est pas véritablement un cliché et Gattuso en a parlé hier en conf’ de presse pour rappeler à ses joueurs de garder toute leur concentration. Perso, j’ai rien contre ça même si j’ai aperçu des supportrices couiner un peu au nom du partage de la charge mentale dans le couple. Ben non, désolé. Quand ton mari ramène un tel salaire à la maison pour atteindre des objectifs impliquant qu’il se donne corps et âme à son métier, les cadeaux, l’organisation des fêtes et des vacances, ou bien tu t’en occupes direct et tu le laisses bosser ou bien tu attends qu’il ait joué son dernier match pour en parler et décider avec lui, ma foi.

Mais bon, pour aujourd’hui ce n’est pas le plus grave. Le plus grave c’est qu’hier le gouvernement s’est marié à l’extrême droite pour une loi immigration terriblement discriminatoire qui aura de lourdes répercussions sur les destins de personnes qui luttent farouchement pour se sortir de la merde. Des employeurs se plaignent de ne trouver personne pour faire tourner les boites, des voyous de la plus haute espèce à la tête de très grosses entreprises commettent des détournements fiscaux qui assèchent chaque année un peu plus les finances du pays, mais on va taper sur les pauvres au prétexte que se cacheraient des criminels derrière chacun d’eux. Pardon d’en parler ici, mais on en peut plus de ce gouvernement et de ces députés fantoches qui dévoient la démocratie depuis qu’on leur a confié le pouvoir en croyant tourner le dos à l’extrême-droite.

On gagne ou pas à Montpellier ? C’est la question du jour. Normalement, tu n’as pas trop peur en rencontrant une équipe qui compte 9 points de moins que toi mais on est l’OM et en face nous retrouverons le marseillais Michel Der Zakarian qui s’applique toujours à demander le meilleur à ses hommes quand il doit croiser la route de l’OM.

À part Correa et Rongier, tout le monde est sur le pont et, je l’espère du fond du cœur, prêt à s’arracher pour gagner ce match car on va leur proposer un défi physique qu’il ne faudra pas fuir sachant qu’en face il y a aussi du répondant technique avec à la baguette Teji Savanier, même si cette fois Khazri qui se fait vieux mais sort toujours un miracle contre nous sera absent.

J’ai bien noté que Gattuso est revenu sur les conditions qu’il rencontre pour faire du travail de fond, foncier et technico-tactique avec ses joueurs en raison de la haute fréquence des matchs et des trêves internationales. Nous savions que c’était difficile pour lui. Si l’OM gagne le match de ce soir et connaît le bonheur de voir ses devanciers ralentir encore un peu, ce qui favoriserait un nouveau rapprochement du podium, on pourrait dire qu’il ne s’en sort pas mal finalement. Mais je l’attends au tournant après la trêve hivernale comme lui de son côté semble attendre ses dirigeants auxquels il est évident qu’il a demandé des renforts. Mais, ce sera sur le jeu et la capacité de son équipe à marquer avec autorité son territoire que je l’attendrai, tellement elle nous a déçus sur cet aspect dans cette première phase du championnat qui s’achève ce soir.

Marquer son territoire, c’est à dire rouler sur l’adversaire, ne pas lui laisser le ballon, le mettre en insécurité constante par des attaques variées, placées ou contrées, le dominer techniquement tout en restant solide derrière. Un OM costaud et rempli de conviction, c’est ce que nous demanderons au père Noël.

Clauss devrait revenir mais Lodi sera suspendu, ce qui permettra à Murillo de rester dans l’équipe et nous commençons tous à aimer ce joueur. Si Vérétout est blessé on pourrait voir Gueye qui n’a joué que quelques minutes contre Clermont. Devant, Gattuso devrait maintenir sa confiance à N’Diaye qui a marqué des points dimanche.

Tachons de terminer 2023 en beauté.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert


dimanche 17 décembre 2023

CLAIREMONT UNE MI-TEMPS !

 Quand l’OM joue son dernier match au Vélodrome avant la trêve hivernale, à la sortie d’un dimanche ensoleillé, pour croiser le fer avec le dernier du championnat, l’ambiance est détendue, les supporters sortent de leurs repas en famille ou entre amis, certains ont voyagé toute la journée pour vivre çela au stade. Le stade est tranquille, posé. Certains, comme moi, se souvenaient amèrement de cette défaite contre Ajaccio, lui aussi dernier à ce moment-là, la saison dernière, alors que les hommes de Tudor avaient tordu leurs 7 ou 8 adversaires précédents, ces 3 points manquant considérablement à la fin de l’exercice.


Gattuso avait sorti Vitinha de la compo pour le remplacer par N’Diaye dont le CNOSF avait décidé d’atténuer logiquement la sanction de 3 matchs de suspension. Kondogbia réintégrait le 11 de départ à la place d’Ounahi. Gigot reprenait la sienne au détriment de Bamo Meïté très bon à Brighton pour sa 1re titularisation.


L’OM a mis du temps à se mettre en route. Il a fallu attendre la 17e minute pour voir la 1re véritable occasion olympienne suite à une merveilleuse ouverture en direction d’Iliman N’Diaye parfaitement contrôlée par le petit Sénégalais qui donnait un caviar à Aubameyang, lequel s’avérait incapable de transformer aux 6 mètres.


Il y avait ensuite 2 situations chaudes avec N’Diaye slalomant dans la surface mais gêné pour tirer qui cherchait la passe vers Aubameyang inattentif, l’attaque échouait. Puis il y avait un échange Vérétout-Harit se terminant par une frappe d’Harit bien placé échec. Ensuite, c’est Harit qui décalait Vérétout à droite, l’ex romanista centrait pour Aubameyang qui tentait le retourné… juste au-dessus des cages clermontoises (23e).


La délivrance arrivait à la 26e enfin avec encore Vérétout pour Aubameyang qui ouvrait à droite pour Murillo lancé qui ne laissait aucune chance au gardien adverse.


39e Le ballon circule sans que les Olympiens ne trouvent la faille, le ballon arrive sur Lodi qui réussit son 1er centre du match, Balerdi est le 1er sur le ballon mais sa tête est trop croisée.

Sur l’action qui suit N’Diaye est malheureux de voir sa tête plongeante s’écraser sur le poteau sur un centre réussi de … Lodi… Le petit attaquant de l’OM a juste le temps de se relever qu’il reçoit un ballon d’Aubameyang gratté par Kondogbia, il parvient à pivoter et frapper, le gardien repousse sur Harit qui met le 2e but (41e). OM 2 - Clermont 0 La mi-temps sera sifflée sur ce score.


 Si on considère qu’au cours de la 1re mi-temps l’OM en contrôlant son adversaire (Pau Lopez aurait pu aller faire ses courses de Noël au centre commercial qui touche le stade, ça risquait rien) et a su marquer sur 2 temps forts (25e) et (40e), on peut penser que les joueurs de Gattuso ont rempli leur contrat à ce moment-là. On pourrait se dire aussi qu’un Olympique de Marseille d’envergure aurait déjà passé un beau 4-0 à la mi-temps à cette faible équipe auvergnate, mais notre équipe ayant joué jeudi, quoique… le verbe jouer est peut-être excessif en ce qui les concerne sur le match à Brighton, il ne fallait pas se montrer plus royaliste que le roi.


Malheureusement, l’OM reprenait mollement en 2e mi-temps. Des petits coups de butoir mal joués, rien de terrible. Jusqu’à une 1re alerte avec Cham qui frappait et Pau Lopez qui allait chercher le ballon pour le détourner en corner. Corner qui voyait un clermontois réussir une belle tête croisée permettant aux joueurs de Gastien de réduire le score (58e). La 2e mi-temps promettait d’être longue…


59e Sarr remplaçait N’Diaye peu inspiré depuis la reprise.


71e Ounahi remplaçait Vérétout et Vitinha pour Aubameyang.


Il faut préciser qu’entre la 59e et la 71e, rien ne s’était passé.


73e Harit tente la frappe à 20 mètres, légèrement côté droit… à côté.


80e Harit pour Ounahi qui peut frapper de volée, la frappe ne part pas comme elle aurait du, le gardien détourné en corner.


L’OM n’aura donc encore livré qu’une mi-temps intéressante, la première. L’autre s’est étirée comme un jour sans pain. J’exagère à peine, surtout à partir de la réduction du score clermontoise. Elle fût remplie une nouvelle fois de tergiversations, de fautes techniques, de petites maladresses qui montraient que cette équipe olympienne n’est pas près encore d’avoir réglé ses problèmes de sautes d’humeur.


Balerdi et Murillo derrière, Vérétout et Kondogbia, Harit, N’diaye… tous surtout en 1re mi-temps sont à mettre en avant. J’insiste… en 1re mi-temps. Puis ce fut une belle soupe d’imprécisions et de médiocrité qui nous fut servie.

Ne nous plaignons pas, l’OM remporte quand même ce match que certaines devancières sous ce même maillot avaient indignement perdu… mais tout de même. Cette équipe n’a toujours pas de style même si elle se retrouve à 6 points de la 2e place


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

samedi 16 décembre 2023

LE DOUTE À PROPOS DE GATTUSO EST PERMIS !

 Ami.e supportrice, supporter, mes respects du jour à toi qui restes fidèle au blog à l’ancienne. Ça te prend un poil plus de temps et de concentration qu’une brève vidéo que tu peux regarder, ou seulement écouter, en faisant autre chose.


Lire fait un peu chier tout le monde maintenant. Moi aussi je lis de moins en moins, même les articles sur l’OM de La Provence, je les survole depuis quelque temps. Ce n’est pas leur qualité qui est en question, c’est cette drôle d’époque de technologie et de multiplicité d’infos.


Tu l’as constaté jeudi, le match de l’OM à Brighton m’a énervé. Je ne supporte plus d’être si près du but parfois et de tout perdre par manque de ceci ou de cela.


Pour moi, les joueurs sont coupables d’avoir progressivement baissé les bras, ou écarté les jambes si on veut être plus mordant. Coupables d’avoir accepté la domination sans lutter pour contrarier les plans anglais. Pour les stresser. Non, on leur a laissé croire que s’ils appuyaient jusqu’au bout ils seraient récompensés. On leur a donné le moral. Par notre langage de jeu on leur a assuré qu’ils pouvaient continuer tranquille.


Alors je te connais, tu vas me dire que Brighton était plus fort, qu’on est juste à notre place, qu’on est qualifiés pour les 1/16e. Je te réponds volontiers que non, Brighton n’était pas plus fort. Tous nos joueurs, à part Ounahi très mauvais sur ce match, pouvaient jouer en face.


La grande différence est que cette équipe sait ce qu’elle a à faire, sait où elle va, elle a travaillé pour cela. Elle a répété ses gestes. Il n’y a pas d’incertitude technique, de doute sur le placement du coéquipier. Il y a une philosophie de jeu, une réflexion individuelle et collective, une confiance inébranlable (elle donne d’autant plus cette impression si tu ne fais rien pour la contrarier à part de la freiner). Tout ce que nos joueurs n’ont pas appris à faire. Ils savent si on les fait bosser et s’ils ont la bonne mentalité.


Nous n’avons montré jeudi qu’une trompeuse solidité défensive, reposant pour beaucoup sur les trois de derrière et les poings de Lopez, mais aussi et surtout les maladresses des joueurs de De Zerbi. Pour le reste nous avons été d’une nullité vertigineuse malgré la transversale et le poteau.


Le plus incroyable est que si nous battons Clermont en fin de ce dimanche que je vous souhaite excellent, nous reviendrons à une distance intéressante de nos devanciers, alors qu’aucun de nos problèmes actuels ne sera réglé.


Il y a une chose qui commence à m’intriguer. C’est l’apport de Gattuso sur cette équipe. Il n’a pas choisi les joueurs ni effectué la préparation. Entre les matchs rapprochés et les trêves internationales, il n’a guère eu de temps de travailler avec le groupe, d’autant moins si on y rajoute les blessés et les suspendus.


On ne peut pas encore vraiment le juger mais je ne vois pas grand chose de consistant qui me laisserait entrevoir sa patte, ne serait-ce qu’en partie. Je ne vois pas cet homme en situation de donner des certitudes à ses joueurs. De la force… peut-être, quelques repères, oui… mais j’observe les joueurs encore pas mal livrés à eux-mêmes. Il les pousse, leur gueule dessus, on lit souvent de l’inquiétude dans ses yeux malgré tout le courage qu’on lui prête encore en souvenir de sa carrière de joueur.


Il faudra de toute façon attendre la moitié de la prochaine mi-saison, après la trêve hivernale pour juger le bonhomme. Je m’autorise désormais à me poser des questions, cela dit en dehors de toute considération tactiques. Le doute, je dis bien le doute, pas la remise en question, est pour moi de mise désormais quant au coach de l’OM.


Il a toutefois raison d’insister pour que ses joueurs jouent à leur maxi cet après-midi. Il n’y a plus de petites équipes, et nous sommes de plus en plus amenés, et ça me tue, à admettre que nous n’en sommes malheureusement plus une grande.


Vive le grand Roger Magnusson

Thierry B. Audibert


jeudi 14 décembre 2023

L’OM A REFUSÉ LE FOOTBALL !

 Gattuso avait reconduit le 3-5-2 que lui ont imposé les indisponibilités à la différence que Bamo Méïté fut appelé à sa première titularisation à la place de Gigot victime d’une alerte de dernière minute.


Comme on pouvait s’y attendre, Brighton a confisqué le ballon, pratiquant un pressing très haut mais aussi dans toutes les zones du terrain, en étant dur et agressif sur l’homme. En pointe, ils ont bénéficié des appels et des prises d’initiative d’un Joâo Pedro très actif et opportuniste qui ne fut jamais en position de marquer. Derrière, les Olympiens qui ont vu des vagues défiler, ni les milieux, ni les attaquants marseillais ne parvenant à tenir le ballon, surent se montrer efficaces dans leurs interventions au cours d’une 1re mi-temps dans laquelle Ounahi fut inexistant.


C’était crispant mais ça tenait.

À signaler malgré tout que la plus grosses occasion fut à mettre à l’actif de l’OM vers la 15e avec une frappe de Clauss contrée, retombée mollement sur la transversale de Verbruggen.


0-0 à la mi-temps.


Après la reprise, rien ne changea. Les anglais continuaient d’envoyer leurs vagues mais les défenseurs marseillais faisaient à chaque fois bonne garde, toujours sur le fil mais ça tenait. Paradoxalement encore une fois, la meilleure occase était pour l’OM avec Harit qui tirait sur le poteau alors que c’était juste le moment que j’avais choisi pour aller pisser.


On se demandait si les milieux et les attaquants de l’OM allaient mettre un peu plus d’impact pour ne pas laisser ces anglais dérouler trop facilement. La pression ne cessait de monter, on sentait qu’à tout moment nous pouvions vaciller et alors que nous étions entrés dans les 5 dernières minutes, l’excellent Joâo Pedro se jouait de MBemba et Lodi qui lui avaient laissé un peu de marge, le brésilien frappait fort et trouait la cage olympienne. Brighton menait au score. C’était malheureusement mérité.


L’OM ce soir a refusé de jouer. Ou plutôt l’OM a fui le jeu. L’OM n’a pas fait face et n’a eu la possibilité de survivre longtemps dans ce match que grâce aux maladresses anglaises. Alors certes nous avons une transversale et un poteau, mais pour le reste c’est insuffisant. Nous avons accepté trop facilement l’agressivité adverse, sa qualité technique qui lui permet de travailler dans les petits espaces. Ce soir, nous sommes coupables de n’avoir jamais cherché à dérégler la machine. C’est indigne d’une équipe olympienne.


Gattuso m’a semblé impuissant à ramener ses joueurs dans la nécessité de reprendre le ballon.

On est qualifiés certes mais pas au niveau que nous pouvions souhaiter. Deux matchs se rajouteront au mauvais moment. 


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert