La dernière journée nous a laissés sur une belle frustration. Nous n’avons pas eu la même façon de la percevoir quant à son déroulement et les raisons de la défaite, mais elle est réelle et s’accompagne désormais de la sourde inquiétude de finir à une 3e place qui compliquerait pas mal de choses.
Ce n’est pas le moment de se poser la question de ce qui se passerait dans le cas d’une qualification indirecte pour la Ligue des Champions et de la meilleure façon pour les dirigeants de la gérer. La chose la plus malheureuse pour nous est de savoir que nous n’avons plus tout à fait notre destin entre les mains. Nous n’avons plus le choix.
Avec leur victoire à domicile en infériorité numérique dans un match contre Reims qui avait plutôt mal commencé mais qu’ils ont réussi à renverser, les Lensois nous devancent maintenant de 5 points et il est capital de gagner ce soir contre Angers.
Nous n’en sommes plus à attendre que les victoires s’accompagnent de la manière. On veut du simple et de l’efficace, sans chichis ni états d’âmes. Et si possible, trouver le moyen d’inscrire beaucoup de buts sans en encaisser de manière à passer devant, sait-on jamais au cas où nous nous retrouverions d’ici quelque temps à égalité avec les Lensois. Tudor en a parlé avec ses joueurs selon ses déclarations en conférence de presse. On aurait préféré que chacun ait ce détail en tête bien avant et je ne suis pas sûr du coup qu’on dispose d’une grande capacité à améliorer l’ordinaire, à moins que ça ne rentre par miracle comme dans du beurre, ce que nous vîmes contre Toulouse, futur vainqueur de la Coupe de France (ben du coup, ils ont l’air moins cons que nous maintenant).
On va pas se prendre la tête sur la compo qu’alignera Tudor pour battre Angers, une équipe d’ores et déjà dans la charrette du déclassement. Vitinha, pas Vitinha, j’espère juste qu’il a compris que Guendouzi est largement préférable à ce que Malinovskyi apporte en ce moment et je regrette encore son choix incompréhensible de Lens, quelles que soient les qualités réelles et incontestables de l’Ukrainien. Le coach serait aussi inspiré d’accorder plus de temps de jeu à Dimitri Payet.
Pour le reste, l’arbitrage a été au centre des débats cette semaine et la direction olympienne semble avoir compris que si une saison peut basculer sur des détails, les arbitres n’en sont pas de tous petits. Son communiqué, bien que tardif était nécessaire et bienvenu. Bien sûr qu’il faut faire respecter le club et montrer qu’on ne laissera rien passer, qu’on acceptera pas son sort sans répliquer comme de braves personnes qui diraient amen à tout.
Mais ce dont je voudrais que nous sortions une bonne fois pour toutes, c’est de cette façon de patauger dans les moments où il faut être là, de laisser les choses se retourner dans les matchs qui appellent du répondant et à renverser l’adversité. Je pense aussi bien à Lens mais aussi aux matchs contre Strasbourg, Ajaccio ou Montpellier. L’OM doit cesser de musarder.
Pour considérer la saison réussie, meilleure que la précédente, outre une victoire en Coupe de France ou passer la phase de groupe en Ligue des Champions, il aurait au moins fallu finir deuxième avec une marge plus confortable que l’année dernière sur le troisième. Certes recordman en nombre de points, Tudor pourrait ne pas faire mieux que Sampaoli. Nous voici donc désagréablement coincés entre l’amertume et un mince espoir que non seulement l’OM remporte tous les matchs qui viennent mais aussi que Lens commette un ou deux faux pas.
À ce soir !
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
 
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