1 heure du mat’ dans ma cuisine, posé à la table au retour du stade après avoir mangé un yaourt et deux fraises achetées par ma femme au marché de St Barnabé ce matin.
Heureux de la qualification, dans la douleur comme on pouvait logiquement s’y attendre, mais c’est pour une demi-finale européenne dont l’OM détient pour longtemps encore dans l’hexagone
le record de participations à ce stade de la compétition.
Bien sûr j’ai poussé, hurlé jusqu’à m’en péter la voix dans un Vélodrome volcanique, et croyez bien que je n’ai guère envie de faire la fine bouche, mais je suis quand même perplexe devant le niveau technique affiché par les deux équipes ce soir. Ma joie est gêné aux entournures par le fait que je vois bien mal comment nous pourrons aller plus loin dans cette compétition alors que nous avons lamentablement foiré dans les autres.
Je suis presque obligé de simplement rappeler sans chercher à rabattre la joie de quiconque, qu’une demi-finale n’a jamais constitué un trophée.
Nous avons juste éliminé un adversaire à l’issue d’une séance de tirs aux buts qui commença somptueusement par l’échec d’un joueur que nous avons adoré détester quand il portait le maillot du Qatar.
Auparavant, nous aurons vu s’affronter deux équipes très limitées dans leur expression offensive, chose que je ne me souviens pas avoir souvent vu à ce niveau. J’imagine facilement que nous faisons tous ce constat.
Je ne retiendrai qu’un certain nombre de choses de ce match.
Nous avons vu un grand Balerdi. Son meilleur match depuis qu’il est chez nous. Et en réussissant son tir au but il a effacé son échec lamentable dans la séance qui avait éliminé l’OM contre Annecy la saison dernière (on a l’impression que c’était il y a trois ans).
Pau Lopez a été décisif dans le match et dans le final « penaltiesque ».
Aubameyang n’aura guère eu de réussite mais il fait passe décisive sur le but marseillais. Par sa présence combative, il donne de la force à son équipe et c’est déjà pas mal.
Vérétout a été exemplaire d’abnégation jusqu’a ses crampes qui le tétanisaient à la fin.
Ounahi et Harit, même quand ils donnent tout ce qu’ils ont n’apportent pas grand chose, quant à Kondogbia, j’ai l’impression qu’il joue avec des boulets aux chevilles.
Soglo m’a déçu après avoir donné l’impression de bien démarrer, on l’a vu refuser le jeu, d’utiliser son pied gauche, il a été dans l’évitement systématique de la prise de responsabilités.
Et n’oublions pas l’entrée transparente de Correa, alors que celle de Murillo fut au contraire tonique et rassurante.
J’allais oublier la belle rentrée de Luis Henrique en piston gauche, poste que je lui destinais avant qu’il ne reparte au Brésil. Il m’a même étonné dans son jeu long.
Gasset est le grand homme de ce match car on a bien vu que cet OM qui manquait de génie avait un cadre, une structure, qui lui a permis de ne pas se disperser malgré sa poussivité dans les trente derniers mètres. Et puis le vieux coach a quand même fait fort en finissant la rencontre avec deux jeunes de 17 et 19 ans sur le terrain, ce qui est peut-être dicté par les circonstances mais quand même fallait avoir les couilles de le faire.
Je retiens surtout la joie du peuple marseillais, de cette jeunesse en mal de grands soirs en restant calme par rapport à ce que j’ai vu de la confirmation de nos carences. Nous ne pouvons afficher que de maigres espoirs d’amélioration de nos qualités pour inquiéter un adversaire comme l’Atalanta de Bergame qui nous sera opposé au tour suivant.
Mais une demie…. ça fait plaisir quand même… mais c’est pas encore la victoire finale. Restons calmes ! Très calmes…
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
 
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