samedi 6 mai 2023

NE PAS SE VOILER LA FACE !

 Un grand rendez-vous, c’est comme une finale. Ça se gagne.

Tu dois imposer ta supériorité à l’adversaire, l’empêcher de rejoindre sa zone de confort, le mettre dans un état d’insécurité permanente. Il te faut également ne pas te laisser perturber par un fait de jeu, qu’il soit injuste ou non. Rien ne doit te troubler, te faire sortir de tes certitudes et de ta force.


Après s’être laissé fragiliser par l’annulation du but de Sanchez puis l’ouverture du score lensoise sur une frappe prévisible qu’un dispositif tactique spécial aurait dû anticiper, puis la blessure du chilien obligé de sortir à la mi-temps, l’OM s’est fait progressivement enfoncer par des lensois très en réussite. Les joueurs de Franck Haise ont été à la hauteur de leurs promesses, pas l’Olympique de Marseille, et c’est cela que nous devons surtout déplorer ce matin.


C’est bel et bien l’OM qui a raté son match et il ne m’apparaît pas très mature de se cacher derrière son petit doigt en invoquant une injustice scandaleuse à propos de l’annulation du but de Sanchez par Clément Turpin. Ne nous voilons pas la face.


Nous n’avons guère su nous montrer dangereux comme nous l’aurions souhaité. Les Lensois n’ont pas la meilleure défense du championnat à domicile pour rien. La sortie de Sanchez à la mi-temps n’a rien arrangé mais c’était à Tudor de remettre des piles dans le moteur un peu plus tôt. Il disposait sur le banc de deux éléments capables d’introduire du danger dans le jeu de son équipe, il a choisi de ne les lancer qu’après la 75e minute.


C’est bel et bien l’entraîneur olympien qui s’est loupé hier au soir. Difficile de lui en vouloir parce que sa saison globalement est loin d’être moyenne mais hier au soir il en a foiré la fin en choisissant d’entrée Malinovskyi plutôt que Guendouzi ou Payet, et surtout en laissant son ukrainien pendant plus de 75 minutes sur le terrain. Pour le peu qu’il avait montré sur ses dernières apparitions, l’ami Ruslan n’aurait jamais du figurer dans l’équipe de départ. C’était une faute professionnelle de l’aligner dans un tel match à haute intensité.


Si ce matin nous avons les glandes au point que notre week-end est gâché, c’est parce que nous n’aurons pas su rester compacts, cohérents, solides face à notre rival.


Lens nous devance maintenant de deux points qu’il nous sera difficile de lui reprendre. Sa victoire est méritée et c’est désormais à nous de lutter jusqu’au bout pour espérer qu’ils trébuchent. Nous avons d’autant plus de raisons d’en vouloir à l’OM que leur adversaire a eu 2 jours de récupération en moins, ce qui ne l’a pas empêché de faire un grand match.


Nous serons redevenus totalement compétitifs quand nous saurons mieux prendre la mesure d’un adversaire pour devenir une vraie machine à gagner capable de passer par-dessus toutes les adversités. Il va falloir améliorer encore cet ensemble. Ce sera bientôt à Pablo Longoria de jouer.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert 


Vous trouverez mon billet à chaud ci-dessous :

https://homemarseille.blogspot.com/2023/05/tudor-choisi-de-jouer-10.html?m=1

TUDOR A CHOISI DE JOUER À 10…

 On attendait ce match avec impatience, il a finalement débouché sur une grosse désillusion.

Tudor avait choisi de titulariser Malinovskyi. Pour le reste il il n’y avait pas de surprise. Les deux équipes ont mutuellement essayé d’imposer leur jeu à l’autre dés les premières minute et l’OM a semblé s’asseoir dans cette rencontre un peu mieux que son adversaire. Cela se passait tellement bien que Damso se prenait un peu les pieds dans le tapis devant Sanchez lequel allait au contact lui piquer le ballon, (le lensois s’écroulait) et le chilien marquait (8e). Mais…


L’arbitre qui avait accordé le but était appelé par la VAR et jugeait que le contact pouvait être de nature à provoquer une faute et l’annulait. J’avais personnellement choisi d’entrée d’attendre le ralenti avant de fêter vraiment ce but et je pense qu’à partir du moment où la VAR l’avait appelé, Turpin ne pouvait pas ne pas annuler ce but en raison de deux contacts en haut et en bas. Si le chilien avait au moins levé les bras, ça passait. Mais il a posé le droit sur l’épaule du défenseur.


Par la suite, Clauss avait mal négocié une situation sur son côté droit ne pouvant mieux faire que de toucher le petit filet gauche de Samba.


Mails il y eut aussi deux frappes aux 20 mètres de Seko Fofana sans qu’un olympien ne sorte sur lui. Il trouvait le poteau sur la première mais c’était la lucarne sur la seconde. À 1-0 pour les lensois cela devenait difficile et on restait sur ce score malgré une belle frappe de Vérétout sur laquelle Samba se déployait magnifiquement.


Au cours de cette première mi-temps, l’ensemble des olympiens s’étaient battus à l’exception du fantôme Malinovskyi dont on se demande pourquoi Tudor le laissa aussi longtemps sur le terrain.


Sanchez blessé sortait pour Vitinha et c’était le seul changement à la mi-temps.

La deuxième période fût pour les lensois. L’absence de Sanchez pesait sur l’OM, les ballons revenaient plus vite et les hommes de Franck Haise multipliaient les vagues et sur l’une d’elles c’est Openda qui reprenait un centre de la tête après que Balerdi se soit fait bouffer côté droit.


2-0, la messe était dite. Tudor envoyait Payet, Guendouzi, et Kaboré à la… 75e minute… beaucoup trop tard. Il était manifeste que Malinovskyi n’y était pas depuis les premières minutes. L’Ukrainien était à côté de ses pompes.


Et de fait, à la 85e sur une remontée de balle de Guendouzi qui donnait à Rongier, Payet démontrait qu’il a encore la capacité à créer du danger et marquer. Mais c’était trop tard. Il y avait une dernière opportunité avec Tavares à la dernière seconde qui choisissait une frappe qui s’envolait alors que Vérétout était bien placé mais c’était pas évident.


Le match a mal tourné. D’abord avec l’intervention de la VAR… celle-là même qui n’avait pas bronché à Paris sur une main parisienne, car le but avait été initialement accordé par Turpin. Puis il y eut de la désorganisation avec les sorties de Sanchez et Gigot. Il faut déplorer l’énorme erreur de laisser Fofana frapper à une distance où il est mortel. Mais Tudor a une grosse responsabilité en ne réagissant pas aux errements de Malinovskyi. Il a choisi de jouer à 10 pendant 75 minutes. C’est un scandale.


Les lensois nous devancent de 2 points désormais… ça va être très compliqué.

Les lensois méritent leur victoire. On doit être présent dans ces moments. Tant pis pour nous.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert 


vendredi 5 mai 2023

CE SOIR, NOUS SAURONS !

 Je te connais, peuple de l’OM. Je te devine sans magie.

Hier au soir tu t’es couché et endormi en pensant au match d’aujourd’hui. Dès que tu as ouvert les yeux ce matin, avant même d’aller pisser, ou sur le trajet vers la cuvette, tu t’es demandé comment serait l’OM dans cette rencontre qui l’attend à Lens, et tu t’es gonflé d’espoir que ton équipe frappe un grand coup.


Nous ne pensons qu’à ça depuis dimanche dernier et le moment est venu. Nous le sentons déjà, rempli de tension, de poudre, d’adrénaline et nous sommes pressés d’en finir. On est prêts ! L’OM aussi, je crois.


Toute la France du football aura d’ailleurs les yeux rivés sur la pelouse du stade Bollaert pour savoir enfin quelle est la meilleure des deux équipes. Pour l’anecdote, il se trouve que j’ai parmi mes bons amis un supporter du PSG. Et oui… Attention, un vrai, un ancien qui était là bien avant les qataris, et qui du reste n’est pas très fier et très heureux de ce qu’il se passe dans son club, et il me disait cette semaine qu’il regarderait ce Lens-OM avec beaucoup d’attention pour la certitude de voir un vrai beau match de ballon entre deux équipes proches l’une de l’autre.


Ce sera un match capital mais son impact ne sera pas définitif, que l’Olympique de Marseille l’emporte ou non. Vainqueur ou vaincu, chaque club aura la possibilité de revenir sur l’autre, même si une avance de 4 points pour l’OM à l’issue de la rencontre donnerait des indications fortes sur la suite.


Le Racing Club de Lens jouera devant son public. Cette équipe a des certitudes sur le plan collectif et compte en son sein des individualités capables de faire basculer le match. C’est la meilleure attaque à domicile, elle poursuit une progression cohérente, fraîche, sympathique. Il n’y a pas de vedette, si ce n’est Seko Fofana qui s’est révélé là-bas, qui leur a permis de marquer pas mal de buts, et Openda lequel carbure en ce moment.


Mais l’OM arrivera dans le Nord avec d’autres certitudes et de hautes ambitions. Meilleure équipe à l’extérieur, quelle que soit l’ambiance dans le Stade, avec une authentique star à sa pointe, des internationaux, un coach avec une grosse expérience de joueur qui a également réussi à se faire apprécier de tous. Et l’OM, avec les matchs de Ligue des Champions connait parfaitement la somme de concentration, de détermination, de précision, d’intensité, de sang-froid, de maîtrise technique et d’instinct de tueur qu’il faut déployer pour remporter ce genre de rencontre.


Je ne suis pas en train de dire que notre équipe sortira vainqueur de ce crunch, c’est pas le moment de titiller les dieux du football, mais je pense qu’elle n’a aucune raison d’avoir peur au moment du coup d’envoi. Maintenant, il ne faudra pas prendre de haut nos adversaires du jour en leur laissant le ballon de façon magnanime. Il va falloir les respecter en gagnant le plus de duels possibles, en répondant sans reculer aux défis physiques et techniques.


Il ne devrait pas y avoir de surprise particulière dans la compo de Tudor. Je vois Guendouzi faire son retour derrière Sanchez. Il y a une petite incertitude côté piston : Tavares ou Kaboré ? Je dirais Tavares pour son entrée en 2e mi-temps contre Auxerre. M’Bemba ou Balerdi… autre variante possible, Ünder pourrait jouer piston droit et libérer une place pour Malinovskyi. Mais je fais toute confiance à Tudor pour aligner les plus en forme et ceux qui affichent la plus belle détermination.


Ce soir, nous saurons…nous saurons laquelle des deux équipes mérite de finir deuxième, ou mieux… mais faisons un rêve après l’autre… je pars néanmoins avec un à-priori positif… pour ce soir. Le titre… ça dépendra surtout du Qatar.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert

dimanche 30 avril 2023

L’OM S’EST FAIT PEUR…

 C’est l’histoire d’une rencontre dont le scénario au fur et à mesure qu’il s’écrit te fait craindre qu’eIle va mal se terminer, que tu en sortiras une nouvelle fois frustré de points.

Il n’y a pas de match facile et le mot logique est un mot que le football se fait toujours un malin plaisir de contredire. Ce sport ne se joue pas sur le papier ou à la PlayStation. Il est pratiqué sur un rectangle vert de plus de 6000 mètres carrés par des hommes qui ont beau faire partie de son élite et qui n’en sont pas moins imparfaits comme tous leurs semblables. Et puis, il y a les jours avec et les jours sans. Mais au vu de la 1re mi-temps totalement à sens unique, surtout les vingt premières minutes de cet OM-Auxerre, peut-on implorer vraiment un manque de réussite ? J’ai envie de répondre non. Les olympiens auront eu beau envoyer des vagues sur l’arrière défense bourguignonne, c’est bien plus en raison de maladresses techniques guère excusables à ce niveau dans le dernier ou l’avant-dernier geste qu’ils échouèrent. Aucun d’entre eux n’échappant à la critique dans cet exercice. Si la volonté des hommes de Tudor n’était pas à remettre en cause, pas plus que l’élan, la construction, la vitesse, la verticalité, Clauss, Vérétout, Sanchez, Kolasinac, Rongier n’auront jamais été en mesure de mettre l’un de leurs coéquipiers dans les conditions suffisantes, avec la marge nécessaire pour s’offrir une occasion immanquable.

Et pourtant, ce sont les auxerrois qui ouvrirent la marque sur une première frappe pas plus impressionnante que ça mais formidablement placée, hors d’atteinte d’un Pau Lopez qui n’avait rien eu à faire si ce n’est récupérer quelques ballons en retrait pour faire repartir le jeu de derrière.

0-1 à la mi-temps, on espérait que les choses changent. Tudor envoyait Tavares à la place de Kaboré qui n’avait pas démérité, et Clauss repassait à droite, mais le festival de gâchis de toutes les opportunités se poursuivait, entrecoupé de rares raids auxerrois dans le dos du dispositif défensif olympien.

À la 69e Tudor tentait le tout pour le tout en envoyant Payet à la place de Vitinha et Guendouzi à celle de M’Bemba. Cela changeait tout de suite les choses, Payet enrhumant un auxerrois sur son premier ballon alors que Guendouzi se multipliait côté droit. Les passes semblaient gagner en timing, en précision et la délivrance arrivait enfin coup sur coup aux 75e et 77e. Clauss trouvait Ünder près des six-mètres et le turc frappait fort dans le petit filet, c’était l’égalisation. Puis Sanchez héritait d’un ballon côté droit, il frappait entre les jambes du gardien auxerrois, l’OM prenait enfin le dessus et c’était totalement mérité.

En dehors de leur précipitation, de leurs maladresses dues le plus souvent à une volonté de trop bien faire, il faut unir tous les joueurs sans distinction dans cette victoire si longue à se dessiner, même pour Pau Lopez, auteur d’un magnifique arrêt à la 90e alors qu’il n’avait pas touché un ballon. Et même les remplaçants qui ont permis de faire basculer le match. Victoire aussi pour Tudor qui a parfaitement géré la rencontre, même si la rentrée de Bailly a fait naître quelques inquiétudes.

La pression est maintenant sur les Lensois qui se rendront à Toulouse mardi soir.

Quant aux auxerrois, s’ils jouent les matchs qui restent comme celui d’aujourd’hui ils resteront en ligue 1 et je le leur souhaite. Surtout qu’ils recevront les lensois lors de la dernière journée.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert