Jour de grand match !
Ce genre de rencontre couperet qui dégage une odeur de sang et de larmes. On adore.
Certes nous ne sommes pas sereins. Nous imaginons facilement que si qualification il y aura au bout du suspens (encore faudrait-il déjà qu’il y en ait), ce sera laborieux, à l’énergie, à l’arraché.
Déjà, nous avons un but de retard alors que nous ne sommes pas dans une phase où nous marquons beaucoup. Et puis les blessures incroyables qui ont touché la défense nous placent dans une crainte bien raisonnable.
Mais la raison a-t-elle sa place dans une soirée pareille au sein d’un Vélodrome bourré jusqu’à la gueule qui devrait vibrer et trembler comme il sait le faire, jusque parfois en intimidant les adversaires.
Reste à savoir comment cette équipe qui aura rarement réalisé un match parfait digne de l’histoire du club trouvera les ressources nécessaires pour atteindre l’objectif qualification. Elle a certes des circonstances atténuantes que rappelait Jean-Louis Gasset dans un interview à La Provence hier. Mais on restera tout de même sur l’idée que les joueurs seront trop souvent passés à côté, gâchant lamentablement leur saison.
Une qualification ce soir ne serait qu’une étape. Seule une nouvelle participation à une finale pourrait nous permettre de pardonner ce fiasco dans les autres compétitions, lequel nous placera très certainement dans une situation financière inconfortable.
En football, rien n’est impossible. Mais la réalité te rattrape toujours, finit par t’exploser à la gueule, vient te rappeler que tes projections ne sont que des petits rêves de supporter qui voit son club plus gros qu’il n’est vraiment.
Mais qui peut se résoudre, malgré les paramètres défavorables nous concernant, à reprendre le métro ou la voiture après le match après s’être lamentablement fait sortir de cette belle Europa League que nous mettrions bien dans la vitrine ?
Pas moi, ni personne, ni les joueurs (du moins je l’espère). Et il y aura dans nos voix cette rage de ceux qui veulent éperdument survivre face au sort qui ne nous a pas toujours été favorable. Rappelons-nous ce retour contre Panathinaïkos en début de saison (quoique, on s’arrête souvent à ce match mais il aurait fallu sortir Braga au tour d’après, ce qui était loin d’être fait).
Que la Bonne Mère nous vienne en aide parce qu’il ne faudra rien attendre des arbitres, pas plus que des adversaires qui ont eux aussi tout foiré cette saison et ont comme nous une revanche à prendre.
Pour ce qui est de la compo de départ, je laisse le coach se démerder. C’est un grand professionnel qui a toute ma confiance.
Tout un peuple sera au rendez-vous. C’est maintenant aux joueurs de remettre les pendules à l’heure.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
 
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