OM 2 - OLYMPIAKOS 1 (2-2)
Olympien des tribunes, du canapé, de la radio en voiture sur la route des vacances, ou plus triste, sur le retour, je te salue fraternellement.
En retrouvant les collègues à l’avant-match comme en rejoignant le Stade à travers le Parc Chanot, tu te dis que quand même c’est bonnard le parfum d’Europe l’été, quand il fait beau, que tu croises en sortant du métro Rond-Point du Prado le flot des familles heureuses qui reviennent de la plage, certains avec encore la serviette autour du cou, à l’ancienne.
Mais l’OM se fait sortir prématurément de la Ligue des Champions et sera reversé en Europa League. Il faudra jouer le jeudi et se mettre dans le rouge. C’est sans doute au match aller que l’OM a manqué sa qualification en ne prenant pas suffisamment d’initiatives mais il y a des circonstances atténuantes. Il s’en est fallu d’une main un peu bête de Guendouzi dans la surface pour tout remettre en cause, et d’une décision arbitrale en prolongation où un but sera refusé à Vitinha sans que je sache exactement ce qui a été sifflé. (Après coup, l’arbitre décide que Sarr fait action de jeu au premier poteau en très légère position de hors-jeu).
La compo élaborée par Marcelino correspondait à celle attendue. On constatait que Chancel M’Bemba avait sans doute provisoirement gagné sa place au détriment de Balerdi. Au milieu, sans surprise, Veretout et Rongier reformaient le duo que Tudor avait mis en place lors de son règne. N’Diaye était maintenu dans le dispositif offensif. Ounahi et Sarr sur les côtés, alors qu’Aubameyang se tenait au sommet de la flèche.
Restait à savoir ce que ce petit monde allait nous proposer. Nous étions tous impatients.
À l’entrée des joueurs, les Winners étaient les seuls au sud à envoyer un tifo pendant que le CU84 avait choisi une forêt de fumis qui à l’instinction dégagèrent une fumée noire qui voilait nettement le Stade.
Ça partait fort avec une belle passe en profondeur de Sarr vers Aubameyang qui se jouait du gardien grec avant de pousser la balle au fond. OM 1- Pana 0
La 1re mi-temps montra un Olympique de Marseille presque digne de celui des grands soirs.
Les attaques fusaient à gauche, à droite, au centre, ça frappait de loin sur les seconds ballons, Ounahi, Veretout, N’Diaye, Gigot. C’était maladroit parfois mais le plus souvent il y avait un pied, une jambe qui contraient à la desperados. Parfois on tentait l’exploit personnel comme N’Diaye, ce merveilleux footballeur avec lequel il se passe quelque chose presque chaque fois qu’il touche le ballon, le jeune sénégalais menait un raid en dribble au sein de l’arrière-garde grecque avant d’échouer in-extremis.
Les grecs ne parvenaient guère à s’approcher des cages de Pau Lopez, ils n’arrivaient encore moins à prendre la défense olympienne en défaut. Au milieu, Rongier Veretout faisaient la loi, tellement qu’on peut peut se demander si Kondogbia ne devra pas élever son niveau de jeu pour prendre la place à l’un ou l’autre. Rongier est un patron.
Il fallait attendre la 42e pour que le ballon arrive jusqu’à Clauss qui centrait, c’était repris au 1er poteau d’une pichenette par l’inévitable Aubameyang, héros du soir. OM 2 - PANA 0.
On prend vite conscience que la 2e mi-temps ne se jouera pas avec la même intensité. Les grecs prennent le ballon et l’OM s’organise pour contrer
58e Entrée de Harit à la place d’Ounahi.
60e Sarr frappe pied droit, le gardien repousse du pied. Puis le même Sarr à la réception d’un centre d’Aubameyang se voit refuser un but pour hors-jeu.
Il fallait inscrire ce 3e but synonyme de qualification définitive, ce 3e but qui aurait plié le match mais cela ne semblait pas dans les plans.
Le temps défilait tranquille jusqu’à la 77e où on était pas loin du péno pour le Pana puis d’un corner sur lequel Pau Lopez qui n’avait rien eu à faire jusque-là devait s’employer.
78e Marcelino sortait Aubameyang pour Vitinha histoire de remettre de l’influx dans l’attaque. Le petit portugais ne tardait pas à se montrer.
L’horloge tournait en notre faveur. Les grecs avaient beau tricoter, ils ne parvenaient à rien même s’il fallut un arrêt délicat de Pau Lopez qui reprend du poil de la bête sur ce match pour éviter la réduction du score et l’égalité sur l’ensemble des deux matchs.
L’enseignement de ce soir est que nous avons déjà une équipe. Que Rongier en est le boss quoi qu’il ait pu être dit sur lui par les éternels rigolos qui s’expriment sur les réseaux. Je mets le capitaine en évidence mais il faut saluer tous les autres. Chacun a apporté sa pierre à cette précieuse victoire qui permet d’aller voir plus loin. J’inclus les entrants qui se sont tous mis au niveau.
Mais voilà, j’étais en train de placer ma conclusion à ce billet quand Guendouzi sur un corner touchait le ballon de la main. J’avoue n’avoir pas vu l’action mais cela n’avait pas échappé à la VAR qui appelait l’arbitre. Pénalty. Réduction du score, égalité sur les deux matchs. Quand l’arbitre avait indiqué 6 mn de jeu supplémentaires le public a ressenti une tension prémonitoire, à juste titre. Il y avait certes les changements mais on est souvent habitués à moins.
Il fallait donc jouer les prolongations.
La plus grosse occasion de la 1re mi-temps était olympienne avec Vitinha à la réception d’un centre de Veretout mais c’était sauvé sur la ligne. 104e.
En début de 2e prolongation, c’est Lodi qui tentait une reprise mais c’était au-dessus de peu.
On croyait la délivrance arrivée à la 109e avec un centre de Guendouzi que reprenait Vitinha en embuscade au 2e poteau mais la VAR signalait une faute de Sarr au passage, le ballon semblait pourtant déjà passé et l’arbitre annulait le but.
L’ambiance était de plus en plus tendue.
118e On se demande comment Vitinha met à côté sur un centre de Lodi.
Juste avant la fin de la prolongation, Marcelino choisissait de sortir Pau Lopez au profit de Blanco. Peut-être lui prêtait-il de meilleures qualités que le titulaire pour stopper les tirs aux buts.
Hélas, trois fois hélas, Guendouzi échouait dès la 1re tentative alors que les grecs marquaient tous leurs tirs.
La feta était finie.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
 
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