C’est l’histoire d’une rencontre dont le scénario au fur et à mesure qu’il s’écrit te fait craindre qu’eIle va mal se terminer, que tu en sortiras une nouvelle fois frustré de points.
Il n’y a pas de match facile et le mot logique est un mot que le football se fait toujours un malin plaisir de contredire. Ce sport ne se joue pas sur le papier ou à la PlayStation. Il est pratiqué sur un rectangle vert de plus de 6000 mètres carrés par des hommes qui ont beau faire partie de son élite et qui n’en sont pas moins imparfaits comme tous leurs semblables. Et puis, il y a les jours avec et les jours sans. Mais au vu de la 1re mi-temps totalement à sens unique, surtout les vingt premières minutes de cet OM-Auxerre, peut-on implorer vraiment un manque de réussite ? J’ai envie de répondre non. Les olympiens auront eu beau envoyer des vagues sur l’arrière défense bourguignonne, c’est bien plus en raison de maladresses techniques guère excusables à ce niveau dans le dernier ou l’avant-dernier geste qu’ils échouèrent. Aucun d’entre eux n’échappant à la critique dans cet exercice. Si la volonté des hommes de Tudor n’était pas à remettre en cause, pas plus que l’élan, la construction, la vitesse, la verticalité, Clauss, Vérétout, Sanchez, Kolasinac, Rongier n’auront jamais été en mesure de mettre l’un de leurs coéquipiers dans les conditions suffisantes, avec la marge nécessaire pour s’offrir une occasion immanquable.
Et pourtant, ce sont les auxerrois qui ouvrirent la marque sur une première frappe pas plus impressionnante que ça mais formidablement placée, hors d’atteinte d’un Pau Lopez qui n’avait rien eu à faire si ce n’est récupérer quelques ballons en retrait pour faire repartir le jeu de derrière.
0-1 à la mi-temps, on espérait que les choses changent. Tudor envoyait Tavares à la place de Kaboré qui n’avait pas démérité, et Clauss repassait à droite, mais le festival de gâchis de toutes les opportunités se poursuivait, entrecoupé de rares raids auxerrois dans le dos du dispositif défensif olympien.
À la 69e Tudor tentait le tout pour le tout en envoyant Payet à la place de Vitinha et Guendouzi à celle de M’Bemba. Cela changeait tout de suite les choses, Payet enrhumant un auxerrois sur son premier ballon alors que Guendouzi se multipliait côté droit. Les passes semblaient gagner en timing, en précision et la délivrance arrivait enfin coup sur coup aux 75e et 77e. Clauss trouvait Ünder près des six-mètres et le turc frappait fort dans le petit filet, c’était l’égalisation. Puis Sanchez héritait d’un ballon côté droit, il frappait entre les jambes du gardien auxerrois, l’OM prenait enfin le dessus et c’était totalement mérité.
En dehors de leur précipitation, de leurs maladresses dues le plus souvent à une volonté de trop bien faire, il faut unir tous les joueurs sans distinction dans cette victoire si longue à se dessiner, même pour Pau Lopez, auteur d’un magnifique arrêt à la 90e alors qu’il n’avait pas touché un ballon. Et même les remplaçants qui ont permis de faire basculer le match. Victoire aussi pour Tudor qui a parfaitement géré la rencontre, même si la rentrée de Bailly a fait naître quelques inquiétudes.
La pression est maintenant sur les Lensois qui se rendront à Toulouse mardi soir.
Quant aux auxerrois, s’ils jouent les matchs qui restent comme celui d’aujourd’hui ils resteront en ligue 1 et je le leur souhaite. Surtout qu’ils recevront les lensois lors de la dernière journée.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
 
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