dimanche 7 octobre 2018

LES CANCANNEURS, BONSOIR !!! (Un billet dribblé par Thierry B Audibert)

Aïoooli,
Un dimanche comme on les aime. Au risque de me répéter, quand on a un horaire décent, qu’il fait beau, et qu’il y a plein de minots aux yeux qui brillent, c’est déjà presque gagné. Dans ma famille, c’était la première de Lola, la plus jeune de mes petites-nièces descendue de la Drôme, laquelle à presque huit ans a découvert la magie du foot avec la Coupe du Monde, et il m’a fallu batailler pour lui faire admettre que M’Bappé n’existe pas dans notre univers. « Oui, mais enfin tonton, il est français quand même... ! », il m’a fallu alors lui expliquer que l’attaquant des bleus était sans doute français, mais que par contre, nous ici, ne l’étions pas vraiment. Elle a cru me coincer la coquine en me faisant remarquer que Marseille c’est en France... à quoi il m’a fallu répondre avec un maximum de conviction que non, pas du tout, Marseille est à Marseille, Marseille est un pays. Putain de Coupe du Monde...
Bon, c’est bien beau les histoires de ta petite nièce, mais parle-nous du match.
Je vais pas faire long, les amis. Nous avons eu le plaisir de quasiment voir l’équipe-type face à Caen. Et disons le clairement, ça change beaucoup de choses, surtout quand tout le monde a décidé de remettre les pendules à l’heure.
Car les marseillais avaient décidé d’arrêter les errements coupables des matchs précédents. Je faisais partie de ceux qui reconnaissait des circonstances atténuantes aux manques affichés dans le jeu et dans l’investissement. Les hommes de Garcia ont mis le pied fermement sur le ballon pendant toute la première mi-temps. Si la première frappe fût caennaise, on ne vît que rarement les normands aux abords des cages de Mandanda. Pour autant, si le ballon circulait bien chez les olympiens, avec beaucoup de beaux mouvements aussi bien sûr les côtés que dans l’axe. Payet était magistralement aux commandes. Gustavo et Strootman faisaient la loi au milieu, Sakaï et Sarr saisissaient toutes les occasions pour proposer des solutions et se dédoubler sur leur couloir. Pour autant, cela manquait d’efficacité. Ocampos est beaucoup trop anodin depuis quelques matchs, Mitroglou gâchait une offrande de Sakaï, le seul ballon exploitable qu’il ait reçu. Mais comme depuis le début de la saison, quand l’OM piétine un peu c’est Thauvin qui sort du bois. Une première spéciale détournée au passage par Mitroglou qui prend Samba à contrepied, et quelques minutes plus tard, toujours dans cette position préférentielle dont il devient un véritable maître, en se recentrant à partir de son côté droit, une frappe croisée pied gauche au ras du poteau qui ne laissait aucune chance au gardien caennais.
La deuxième mi-temps fût beaucoup plus disputée. Les caennais montèrent leur niveau d’engagement semblant cibler Gustavo qui prit pas mal de coups, et au passage, un nouveau carton jaune. Il était plus difficile de faire circuler le ballon et de trouver la profondeur. Les caennais semblaient prendre du poil de la bête et se montrèrent dangereux au point qu’il fallut un arrêt décisif d’un Mandanda totalement retrouvé pour préserver le cleanshit. Et alors que l’on approchait de la fin, c’est le VAR qui annulait un but caennais pour une main (je pensais initialement qu’il s’agissait d’une faute sur Mandanda). Reconnaissons qu’au moins aujourd’hui nous n’avons pas été VARnaqués, sur trois décisions placées entre les mains de la vidéo, deux nous furent favorables.
Nous fûmes plus dans la gestion et dans le contrôle au cours de cette deuxième période. Pour autant, aucun marseillais ne laissa sa part au chien dans le travail de replacement, et c’est ce qu’il faut saluer au terme de cette rencontre. Certes, les caennais en mauvaise position désormais au classement n’ont pas constitué une opposition coriace dans le jeu, mais les olympiens ont fait le job consciencieusement et c’est la première chose qu’il faut relever. Les twittos qui commençaient à partir dans tous les sens ces derniers jours, certains, une fois encore réclamant le départ de Garcia, bavaient sur les uns ou les autres, Mandanda par exemple, se sont peut-être rassurés. C’est la première fois que nous apercevons l’équipe au plus près de ce qu’elle pouvait fournir de mieux la saison dernière. Il me semblait évident qu’en récupérant blessés et suspendus ce moment arriverait, mais je veux m’étonner qu’une fois encore des supporters assidus des réseaux sociaux, ou d’autres qui se voient régulièrement invités, à tort je trouve, sur certains plateaux, saisissent toutes les occasions pour tenter de mettre le feu en flattant la légendaire impatience du supporter marseillais. Qu’est-ce que ça cancannait ces derniers temps.
Le duo Strootman-Gustavo est prometteur même s’il doit encore se parfaire. Le néerlandais a prouvé qu’il pouvait apporter beaucoup plus que sur ses dernières sorties. Rami est totalement revenu, et je ne pense pas qu’on vienne encore le faire chier au sujet de Pamela. Sakaï vaut mieux qu’Amavi. Sarr a été énorme. Bouba Kamara a encore rendu une copie impeccable. Dans les duels, dans le placement, à la relance (sauf une fois), se payant même une transversale de toute beauté.
Payet a été un magnifique chef d’orchestre, Thauvin a été enfin à la hauteur dans tous les aspects du jeu. Mitro a marqué, mais se montre quand même moyen. Il n’y eut guère qu’Ocampos auquel, une fois encore, on ne peut rien reprocher dans le combat, mais se révèle malheureusement anodin sur toutes les phases offensives, et c’est un problème. Il est évident qu’il giclera au moment où Sanson pourra reprendre sa place. Et Mandanda, on en parle de Mandanda ? Pas la peine. Comme j’ai pu lu dire plus haut, il est de retour, à l’image de quelques-autres. Petit bémol toutefois, il sera pour la direction, je n’ai pas pu m’empêcher d’imaginer les dégâts qu’aurait pu faire un Balotelli en pleine forme à la pointe de cette équipe, pour quelques millions de plus...
Mais enfin, ne boudons pas notre plaisir, ce n’était que Caen, mais c’est prometteur pour la suite, alors qu’arrivent des matchs encore difficiles. On est sur le podium, à l’affût derrière Lille, qui fléchira quand son duo Pépé-Bamba va retrouver la terre ferme, ça viendra.
En attendant on a canné Caen, les cancanneurs bonsoir,

Vive le grand Roger Magnusson !

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