samedi 23 septembre 2023

T’ES FOOT OU QUOI ?

Ami supporter, amie supportrice de la Confrérie Olympienne, je te souhaite un bon dimanche.


Quelle semaine nous avons eue, et dire qu’elle n’est même pas terminée.


Suite à la discussion houleuse de lundi soir entre la Direction de l’OM et les associations de supporters, nous avons perdu un entraîneur, failli perdre un président, nous nous sommes divisés mais pas trop quand même dans les appréciations des torts et des raisons de chacun des protagonistes, nous avons récupéré un nouvel entraîneur, intérimaire pour l’instant, disputé un match de Coupe d’Europe à Amsterdam que nous aurions pu perdre ou bien gagner, mais qui s’est terminé sur un match nul. Pendant ce temps au Vélodrome, l’Équipe de France de rugby a écrasé la Namibie mais un namibien, pas du tout un ami bien, a écrasé la mâchoire d’Antoine Dupont, notre meilleur joueur. Puis enfin une bonne nouvelle, le président Pablo Longoria a décidé de rester, ensuite le Pape est arrivé à Marseille, deuxième bonne nouvelle, il a passé deux jours à balancer des scuds sur ce peuple de droite qui se gargarise de morale chrétienne et qui se tient pourtant loin des Évangiles qu’il n’a sans doute jamais lus. Puis on a aperçu des failles dans la fameuse union des associations de supporters et toute la responsabilité des propos outranciers proférés au cours de la réunion du lundi s’est concentrée sur le patron des Winners, groupe sous la responsabilité duquel a été conçu et géré un tifo dédié au Pape dans le Virage Sud, chose qui gêne aux entournures une partie des autorités marseillaises aux commandes de la mairie quand il s’agit de s’exprimer sur la situation. Et Bim, ce soir, en clôture de cette folle semaine, une équipe de l’OM sans doute un peu déstabilisée va se rendre au Parc des Princes pour affronter le Qatar… Excusez du peu. De quoi devenir tous fous, ou foot…


Je vais pas revenir sur l’affrontement futur Longoria-assos de supporters car cette affaire aura encore des échos prochainement. Et d’un autre côté, je n’ai pas une grosse envie de disserter sur le match de ce soir.


Si nous jouons comme jeudi avec cette seule intention d’attaquer et de jouer au ballon sans avoir pris le temps de travailler un certain nombre de sécurités pour les taches défensives, si nous ne tenons pas compte des forces de l’adversaire en positionnant le bloc n’importe comment, je le disais jeudi par tweets, je le répète aujourd’hui, nous nous ferons défoncer.


Si nous jouons un peu trop haut au prétexte d’avoir un football d’attaques à la oinegaine, les flèches Qataries vont se régaler et ça pourrait déboucher sur une boucherie (j’aime bien).


Je ne crois pas trop que l’équipe sera modifiée mais je tenterais bien le petit Meïté à la place de M’Bemba qui nous a fait plus que peur jeudi. Kondogbia n’a pas été terrible, pour ma part je ne le reconduirais pas (d’ailleurs on l’annonce blessé mais c’est peut-être diplomatique), j’alignerais Veretout. Bref, j’ai pas le moral.


Hier au soir, je suis allé voir une pièce que jouaient deux potes (ils m’avaient permis de débuter sur les planches à la Divine Comédie qui appartenait à l’un des deux et qui l’a revendue), c’était au Divadlo Théâtre et ça s’appelle T’es Foot ou Quoi ? Une histoire de deux amis dont l’un est fou de foot et l’autre pas du tout. Et dans une séquence un peu délirante, l’un des deux étale des photos de footballeurs de dimension A4 dans l’appartement de l’autre, et parmi les photos (anachronisme marrant justifié par le fait que le fou de foot est grand supporter de l’OM), il sort celle de René Malleville. J’ai eu donc en face de moi (j’étais assis au premier rang) le visage de René qui me souriait jusqu’à la fin de la pièce. René qui nous a quittés depuis deux ans cette semaine, et dont je me demande bien ce qu’il aurait pensé de cette semaine de folie, lui qui comme nous était fou… et foot.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert 

mercredi 20 septembre 2023

FABRICANTS OU VOLEURS D’ÉMOTIONS ?

 Ami lecteur supporter, amie lectrice supportrice, je te salue

Je te salue avec grande tristesse avant de t’informer qu’à l’exemple des 4 personnes de la tête dirigeante de l’OM, je préfère me mettre en retrait moi aussi pour ce matin.

Ceci ne sera donc pas un billet d’avant-match comme il aurait dû l’être, même si les miens ne sont jamais fouillés, documentés car en vieillissant je vais à l’essentiel, je ne regarde que l’OM et du reste je m’en contrefous. L’adversaire, finalement je préfère le découvrir au moment du match. De toute façon, je n’ai qu’une envie, voir l’OM gagner et mesurer la place que va prendre la rencontre dans ma vie, la trace qu’elle y laissera, ainsi que dans l’histoire du club.

Quand je me rends au Stade, c’est pareil. C’est uniquement pour l’OM. J’adore le terrain, le tracé du football, mon Stade. Les tifos j’aime bien, je m’adapte, mais au fond, pour moi ils sont secondaires. S’il faut participer je suis là, pas de problème, je joue le jeu par respect pour ceux qui ont bossé dessus, je tends volontiers et sans rechigner mon carré de carton coloré. Je suis fier des très gros tifos sur tout le stade qui ont été réalisés, ça oui.

Mais je promets que jamais je ne suis allé au Stade en me préoccupant des tifos prévus ce jour-là. Et nous sommes un paquet ainsi, même si je sais qu’un certain pourcentage des « fans » qui épisodiquement garnissent le stade désormais y viennent pour vivre cette ambiance du vélodrome et de ses tifos.

Je dis tout ça pour situer à peu près la considération que j’ai pour les associations de supporters. Je respecte mais je m’en fous. Bien sûr je suis convaincu qu’il faut des chants et qu’il vaut mieux qu’ils soient coordonnés dans un stade, et c’est tant mieux si certains éprouvent le besoin de chanter pendant tout le match. On est pas obligés de faire comme eux même dans un virage. Je suis né au Vélodrome quand les Ultras n’existaient pas et il y avait déjà de grosses ambiances. Je sais ce qu’ils apportent et ont apporté au spectacle du foot mais il n’y a pour moi qu’un spectacle au stade, celui que les joueurs donnent sur le terrain. Des joueurs choisis par un président et un directeur sportif.

Lundi soir, les principaux responsables de ces associations de supporters ont dit leurs quatre vérités au staff directeur olympien de manière fort véhémente. Ils ont par la même occasion provoqué un seisme alors que l’OM s’était redressé sous l’action des dirigeants auxquels il a été commandé de se casser et de préparer leurs valises, ce qu’il est probable de les voir faire dans les jours qui viennent. Des créateurs de tifos, des ambianceurs, ont provoqué une grave crise illégitime de gouvernance au sommet de l’un des plus grands clubs d’Europe.

À la lecture de La Provence de ce matin et des terribles confessions de Pablo Longoria, président espagnol de l’OM qui se sent isolé plus que jamais, on voit se dessiner ce que je savais, c’était dans mon billet d’hier, il y a les associations de supporters et les liens avec certaines personnes en interne qui les utilisent.

Mais les déclencheurs de tout ce merdier ont bien été lundi les leaders des associations de supporters.

Ont-ils ces messieurs des dossiers lourds à présenter qui justifieraient ces interpellations énergiques aux vertus et intentions terrorisantes, vociférées aux membres de la direction olympienne ? Ils affirment que oui mais on attend toujours qu’ils les présentent. Si dans les jours qui viennent nous les observions dans l’impossibilité de légitimer leurs terribles propos à l’égard du jeune président meurtri, alors plus que jamais nous serions tentés de continuer de prendre nos distances avec eux. Comment pourrions nous dans ce cas continuer de les prendre au sérieux ? Comment dans ce cas continuer à jouer le jeu d’une ambiance merveilleuse et unitaire dont les instigateurs fomenteraient en coulisses des actes répugnants pour faire pression et contraindre les représentants légitimes de l’actionnaire, et peut-être au passage tirer quelques subsides pour leurs propres intérêts au-delà de la rente des cartes d’abonnement ?

À eux de se défendre désormais, avec de solides arguments car les tifos perdraient désormais sacrément de leur éclat si ceux qui président à leur création n’étaient pas en mesure de nous faire comprendre ce qu’il leur a pris lundi soir pour sortir des horreurs aux seuls vrais représentants du club.

Ce soir il y a donc un match. J’ignore dans quelle disposition je vais le regarder, car les joueurs doivent forcément le jouer. N’avez-vous pas cette impression vous aussi qu’on vous a volé votre émotion ? Que pensera-t-on demain des associations de supporters si le club devait à nouveau se retrouver par terre à la suite de cet épisode ? Que ce sont des fabricants ou des voleurs d’émotion ?

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

TRISTESSE !

On dit souvent qu’un club de football professionnel, malgré des millions d’investissements, ne peut jamais être une entreprise comme les autres, il est rajouté à chaque fois : particulièrement à Marseille.


Bien avant la création des clubs de supporters, l’institution OM, alors encore sous statut associatif, a connu de grosses batailles à sa tête qui ont perturbé son fonctionnement, l’entraînant même dans les abysses de la 2e division, ancêtre de la Ligue 2, comme en 1980. Plus près de nous, il y eut les duels Tapie-Dubiton, quand le Boss toujours auréolé de sa victoire de 93 mais dépouillé de toute sa fortune avait fait un come back mouvementé à tous les niveaux, et sans oublier la lutte fratricide Deschamps-Anigo alimentée par l’agent Jean-Pierre Bernès.

Le club s’en est toujours remis.


Mais la séquence terrible dans laquelle il est plongé depuis deux jours monte à elle seule de plusieurs crans dans l’échelle du folklore après la légitime lutte de tout Marseille, les associations de supporters en tête, pour chasser Jacques-Henri Eyraud de son pouvoir hautain, inefficace et néfaste.


Depuis l’arrivée aux commandes de Pablo Longoria, personne ne peut plus dire que l’OM est géré par des amateurs, et d’ailleurs nous en avons constaté les résultats qui plaident pour lui et son staff, même si nous restons divisés sur ses options stratégiques de renouvellement régulier et en profondeur de l’effectif, des changements d’entraîneurs, et alors même que nous ne savons pas, mais qui peut le savoir vraiment, si ce sont les entraîneurs qui partent ou lui qui les incite d’une manière ou d’une autre à le faire. Il affirme que non, je serais plutôt pour le croire, y compris quand il affirme que lui aussi souhaiterait de la continuité dans le staff technique.


La situation sportive dans ce début de saison était jusqu’à présent loin d’être catastrophique malgré la sortie de route dans la course à la rémunératrice Ligue des Champions, compétition que nous ne pouvions pas envisager de gagner.


C’est un OM très moyen que nous voyons évoluer depuis la reprise, ce que beaucoup d’éléments peuvent justifier, mais je fais partie de ceux qui entrevoyaient une amélioration notable suite au dernier match malgré un résultat inférieur aux attentes. L’équipe se classe après cinq rencontres dans le haut du championnat, chose acceptable malgré le niveau présumé plus faible des formations rencontrées.


Mais le pouvoir de Longoria et son bilan ont été copieusement attaqués lors d’une réunion prévue de longue date, à la veille d’une série de matchs considérés comme délicats, qui supposaient que toutes les composantes du club, et autour, restent fédérées pour préserver aux joueurs un maximum de sérénité, alors que les virages leur ont envoyé trois jours avant, de façon très excessive selon moi, le fameux chant : Mouille le maillot ou casse-toi.


Au-delà de ce qui a pu être dit par les supporters présents à cette réunion, la première question qui se pose est celle du timing et de leur esprit de responsabilité. Pourquoi maintenant et pourquoi si fort alors que dans ce contexte la menace plane tout de même que l’équipe ne puisse pleinement s’exprimer dès jeudi à Amsterdam contre l’Ajax et dimanche soir à Paris ?


Les joueurs ont-ils lâché leur entraîneur au point de se montrer plus performants suite à son départ, ou bien marqueront-ils le coup en se retrouvant tout à coup sans projet de coach, et cela sans manquer de respect à Pancho Abardonado et Jean-Pierre Papin qui seront sur le banc malgré eux ? Nous verrons bien.


Abandonnons pour l’instant le sportif pour dire quelques mots sur le contenu de la réunion.


Vingt minutes de reproches sans que personne de la direction ne puisse prendre le temps de répondre. On est surpris d’apprendre qu’il a été fait un retour à charge sur les départs de Mandanda, Payet, Guendouzi qui apparaissaient comme des cas réglés, alors même que ces joueurs ne bénéficiaient plus tellement de cette unanimité qui les gardait de toute attaque. Les associations de supporters en mode syndicat des joueurs, voilà qui est nouveau. Mais passons.


Et puis il y a ce commandement impératif qui résonne comme une menace, après que le mot guerre ait déjà été prononcé : « Casse-toi, prépare tes valises… ». Il va sans dire qu’au delà du langage châtié qui peut être le nôtre à Marseille, et loin de moi l’idée de jeter la pierre, je mène à l’encontre de ma propre personne une vraie bataille pour sortir les termes excessifs de mon arsenal d’expressions, il va sans dire disais-je qu’il faut avoir en main de sacrés dossiers lorsqu’on a des responsabilités associatives pour se permettre de les balancer vers les représentants officiels d’une institution avec laquelle on entretient des rapports de partenariat.


Il me semblerait logique maintenant que les leaders d’associations de supporters viennent s’expliquer devant la communauté qui les fait vivre, les journalistes qui relaient souvent leurs messages et leurs actions, face au monde des supporters de l’OM dont ils sont issus et qui leur reconnaissent des qualités incroyables d’organisation et de ferveur.


S’ils ont de sérieux éléments à l’encontre de Longoria et de ses hommes, allant au-delà des récriminations que relaieraient ceux qui en interne, et de façon bien sûr anonyme, évoquent notamment un management sévère et fermé de leur part, qu’ils les communiquent. Nous sommes tout disposés à les entendre et les recevoir. S’ils estiment que ce sont des faits suffisamment graves pour perturber à ce point le fonctionnement professionnel d’un club comme l’OM au moment où il entame une phase cruciale de sa saison, et avant même qu’un temps suffisant soit donné à l’entraîneur et à l’équipe pour trouver sa pleine expression, alors allez-y. Tous les yeux sont désormais sur vous.


Je prie, je forme le vœu, eu égard au respect que je porte au mouvement Ultra duquel je ne me suis jamais réclamé mais dont j’ai toujours souligné ce qu’il avait apporté dans l’ambiance des stades, j’espère de tout cœur que vous détenez la vérité et le beau rôle dans cette crise que vous avez déclenchée. Car dans le cas contraire, je n’imagine pas la coulée de honte qui déferlerait sur vous, laquelle éclabousserait l’ensemble des supporters, y compris ceux qui ont décidé de s’extraire de toute cette violence, et d’une manière générale la ville et les marseillais.


À propos de la Ville de Marseille, je m’étonne qu’à cette heure, aucun de ses responsables ne soient intervenus mais je veux croire volontiers qu’ils ont déjà commencé à se préoccuper de la situation. Le contraire serait grave.


Je veux préciser pour le cas où je n’aurais pas réussi à rendre la chose plus perceptible, que ce billet exprime bien plus de tristesse que de colère, même si hier j’étais fortement tenté de rire devant l’absurdité de cette situation.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

 

dimanche 17 septembre 2023

ENCOURAGE L’OM OU CASSE-TOI !

Ami.e.s supporter.trices olympien.ne.s énervé.e.s, bonjour.

Comme toi je suis rentré à la maison chargé d’une terrible frustration en voyant l’OM lâcher deux points sur sa pelouse alors que les prétendants aux places d’honneur s’étaient manqués auparavant.


Moi aussi, je pense que cette équipe marseillaise a encore beaucoup de progrès à faire dans tous les compartiments de jeu et qu’il faut se garder d’accepter trop facilement parfois que les joueurs n’en montrent pas plus quand il faut s’affirmer, mais ce n’est pas la première fois que nous voyons l’OM rater une marche pour basculer du bon côté, et cela quel que soit l’entraîneur à sa tête.


Moi aussi, malgré mon âge avancé, il m’arrive de m’irriter de voir un joueur pro rater des gestes faciles, ne pas prendre la bonne décision, de frapper ou de passer, alors qu’elle apparaît la plupart du temps évidente pour nous tous. Et je serais tellement heureux si l’OM se trouvait ce matin avec 15 points au compteur seul en tête du championnat et avec une grosse avance sur ses suivants.


Oui mais voilà, l’équipe a été fortement renouvelée à l’intersaison. Un nouvel entraîneur est arrivé qui tranche totalement par sa personnalité, son coaching, ses options stratégiques. Les nouveaux joueurs n’ont pas encore vraiment achevé leur phase d’intégration dans la région, la ville, le club et toutes ses composantes. Ce qui serait très étonnant dans ce contexte serait justement qu’ils soient tous dans une pleine réussite qui les verrait atteindre tous leurs objectifs.


Bien sûr tu vas me dire que tu sais ces choses-là aussi bien que moi et que malgré tout le tableau est à tes yeux beaucoup trop noir pour que tu te cantonnes à attendre que les choses aillent mieux petit à petit, parce qu’on est à Marseille et parce qu’on est l’OM.


Alors moi, ami supporter, j’ai juste envie de te dire que le football est une école de la patience. Créer une véritable osmose avec un groupe qui joue au football est une chose très difficile qui ne s’accomplira jamais en un tournemain. Les circonstances ont fait que deux entraîneurs plutôt estimés et performants ont abandonné en cours de route et il faut repartir avec quelqu’un d’autre, c’est ainsi. C’est mieux quand il y a de la continuité, mais faut faire avec le changement.


Tu fustiges, tu condamnes, tu fais descendre ta fureur puérile sur le coach parce qu’il a une gueule qui ne te revient pas et parce qu’il ne partage pas tes constats quand on lui tend le micro.


Lui, il voit l’équipe en progrès. Désolé de te dire mon ami que moi aussi. L’OM a fourni une prestation beaucoup plus dense hier contre Toulouse que contre Brest ici, ou à Nantes contre les canaris. Les joueurs se sont dépouillés pour forcer la décision, ils n’y sont pas parvenus, certes, mais en aucun cas ils ne méritent de se faire huer et d’entendre ce chant qui ne doit sortir que lorsque ça devient insupportable : « Mouille le maillot ou casse-toi ». Parce que là non seulement tu es injuste et je rajoute, pitoyable, mais en plus tu ne permets pas à ceux qui portent ton maillot d’évoluer avec toute la sérénité requise dans la semaine qui suit alors que se présentent des échéances importantes. Tu fragilises tout leur boulot ainsi que celui de l’entraîneur. Tu joues contre ton propre camp. Un comble.


Peut-être faut-il te rappeler que par la pression que tu mets sur les coachs par tes réactions quelquefois inappropriées, les deux précédents sont peut-être partis parce que ton poids était un peu lourd à porter.


Alors ami.e.s supporter.trice.s, j’ai juste envie de te contrecrier devant le triste spectacle de ta fureur d’hier face aux joueurs : « Encourage l’OM ou casse-toi ! ». L’OM a plus que jamais besoin de toi quand ça va pas, et ne te dépares jamais des trésors de patience qu’il faut garder au fond de soi pour traverser une saison. Nos amis de Lens et Lyon sont en train de plutôt nous envier à l’heure qu’il est.


Tu m’as énervé, vraiment.

D’une manière générale, j’ai de plus en plus de mal à constater la médiocrité des réactions de chacun dans les débats autour du football, sur les plateaux, dans les tweets, au stade. Personnellement j’ai de plus en plus de mal avec tout ça. J’ai vraiment l’impression que les supporters ont perdu leur fraîcheur et qu’en prenant les joueurs pour des machines, des personnages numériques de PlayStation, ils se sont éloignés des réalités du football, un jeu pratiqué par des humains malheureusement pas beaucoup plus parfaits qu’eux.

Et il arrive par ailleurs que l’adversaire se soit bien préparé pour déjouer tous tes plans, et faire une perf’ dans notre beau stade plein. Même quand il n’est guère porteur du prestige que tu t’attribues un peu trop facilement.

Toi aussi, reprends-toi, supporter.trice !


Ci-dessous, le lien vers mon billet à chaud sorti au coup de sifflet final :


https://homemarseille.blogspot.com/2023/09/lom-ne-tranche-pas.html?m=1


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert 

L’OM NE TRANCHE PAS !

 OM 0 - Toulouse 0


Il fallait gagner pour rejoindre Monaco, et il faut se contenter du nul.

Au moment où j’écris ces lignes, les olympiens se font copieusement siffler par le Virage sud qu’ils viennent pourtant saluer, on entonne même le « Mouille le maillot ou casse-toi », ce que je trouve très injuste et indigne de la part de supporters.


Ils étaient pourtant arrivés détendus au Vélodrome cet après-midi. Ils ne craignaient pas vraiment Toulouse, et les résultats de la journée enlevaient de la pression à leur équipe. Il faisait chaud mais avec un petit vent, de légers voiles nuageux dans le ciel freinaient les rayons du soleil, tranquilles je vous dis.


La composition ne comportait qu’une surprise, la titularisation de Balerdi à la place de Gigot qui avait ressenti une douleur qu’il était préférable d’écouter pour le staff en laissant l’Avignonnais au repos. En remplacement de Sarr blessé, Marcelino avait choisi de responsabiliser le jeune Mughe, Vitinha avait été préféré à N’Diaye pour jouer aux côtés d’Aubameyang.


Les Toulousains étaient venus avec l’idée de nous prendre assez haut, ils y mettaient beaucoup d’engagement et il a fallu attendre la 11e minute pour voir le 1er coup-franc intéressant, à 22 mètres. Il était foiré par Veretout.


L’OM avait la possession mais peinait à imposer son jeu au point qu’il fallait arriver à la 21e pour voir le 1er tir dans le jeu pour Mughe (auparavant Aubameyang s’était essayé mais contré), au-dessus. Les joueurs de la ville rose partaient devant à la moindre possibilité mais ils étaient contenus par des olympiens également agressifs et vigilants sauf à la 14e où Balerdi un peu lent et mou se faisait subtiliser le ballon, heureusement les toulousains n’exploitaient pas.


 À signaler aux 40e et 41e, deux demi-occasions toulousaines suite à des centres au 2e poteau. Sur la 1re Lopez intervient de justesse.


Malgré une meilleure possession, les Olympiens pêchaient souvent par des maladresses techniques, un pied une jambe toulousaines s’opposant aux moindres tentatives


44e Faute grossière sur Lodi du latéral droit toulousain, appelons-le Le Blond. Carton jaune et coup-franc qui ne donne rien.


45e Grosse frappe cadrée de Vitinha côté droit, le gardien repousse.


Quand l’arbitre siffla la mi-temps des sifflets descendent des tribunes. La prestation olympienne apparaissait très moyenne sans être médiocre. C’était appliqué, engagé, vigilant, volontaire, mais cela manquait de culot et de folie. On avait eu le sentiment néanmoins que les toulousains avaient commencé à baisser de pied à partir de la 30e ce qui pouvait laisser entrevoir une victoire marseillaise en 2e période.


55e N’Diaye entre à la place de Mughe sous une ovation pendant que Meïte va faire ses premiers pas sur la pelouse en remplacement de Balerdi.


56e On touche le poteau, et sur l’action qui suit il s’en faut de peu que nous ouvrions le score.


60e L’arbitre tarde à signaler un hors-jeu et on se fait peur, les toulousains ne parvenant pas à pousser la balle au fond.


66e Harit et Kondogbia en remplacement de Rongier et Corréa


70e À la suite d’un beau mouvement initié par N’Diaye, le ballon arrive sur Harit bien placé qui tire au-dessus.


78e Coup-franc bien enroulé de Clauss qui touche le haut de la transversale.


85e Énorme occasion pour Toulouse, on se demande comment le jouer la rate, on les a laissés s’approcher dangereusement. Il s’en procurait une autre incroyable derrière.


Les minutes s’écoulaient mais les olympiens n’ étalaient qu’une triste impuissance à trancher les fils de la défense toulousaine.

Le peuple marseillais poussait mais rien ne venait, tout foirait dans les avant-derniers gestes. On annonçait 8 minutes d’arrêto de jeu, ce qui galvanisait les supporters.


Mais il fallait se rendre à l’évidence qu’il manque encore beaucoup de choses à l’ensemble olympien malgré des statistiques sûrement bonnes en terme de possession, de tirs, de centres, de passes réussies, de dribbles. Mais on ne gagne pas avec des stats. On gagne avec du sang-froid, de la prise de décision spontanée, l’OM manque beaucoup de spontanéité.


On ne ressortira personne en particulier. Mais ce n’est pas d’un défaut d’engagement dont souffre pour l’instant cette équipe. Plutôt d’un manque de vitesse, de vitesse de décision et d’exécution, des choses qui se réglent. Mais si je dois choisir une merguez ce serait Aubameyang que je désignerais. Il va falloir que très vite il montre autre choses.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert