Cela aurait pu être une belle soirée… mais non… La compo était intéressante avec la tentative de faire jouer Sanchez derrière Vitinha… mais non.
Les olympiens ont particulièrement mal engagé les débats. Disons-le tout net, ils se sont fait bouger par une équipe de Montpellier agressive, tonique et remuante. Ce que les joueurs de Tudor proposaient en face apparaissait plutôt fade, insipide, lent, et peu inspiré. Aucune occasion en première mi-temps alors que les joueurs de Der Zakarian ont eu au moins trois situations chaudes. Ils ont même mené dès la 12e minute de jeu, Khazri avait remonté le terrain laissant sur place Guendouzi, il trouvait un relais que Gigot n’avait pas la bonne idée de laisser en position de hors-jeu en avançant d’un pas, le relais envoyait une flèche qui trompait l’inattendu Blanco (Pau Lopez était paraît-il malade).
Vers la 31e, les olympiens promènent le ballon autour de la surface, à l’intérieur aussi, aucun ne parvient à se mettre en position de tir, ou quand il y a tentative, elle est repoussée. Les marseillais n’arrivent pas à se trouver, à se coordonner, ils sont imprécis, à contretemps.
Il va falloir attendre la 41e pour un nouveau tournant du match. Action confuse dans la surface de Montpellier sur un centre à la réception duquel Sanchez ne peut reprendre il s’écroule, il y a eu quelque chose mais c’est pas clair. La VAR intervient et l’arbitre désigne le point de pénalty. Guendouzi se charge brillamment de la transformation, envoyant le ballon dans le seul endroit au ras du poteau, petit filet, où le gardien ne peut aller le chercher.
1-1 à la mi-temps, on pouvait espérer voir les olympiens hausser de manière sérieuse leur niveau de jeu par plus de vitesse de précision, presser plus haut ces joueurs de Montpellier pour mettre le feu dans leur camp. Ce ne fut pas le cas.
Disons-le très nettement nous n’avons jamais revu cette équipe pleine d’allant qui nous a souvent enchantés cette saison, qui nous rendait si fiers. Nous avons eu l’impression de retrouver ces années incertaines où ça ne tenait qu’à un exploit de Thauvin qui ne survenait pas toujours. L’équipe a perdu son football, ses idées directrices, sa sûreté technique, sa force.
Nous avons même failli voir les joueurs de Der Zakarian reprendre l’avantage par Khazri qui bouffait la feuille en manquant inexplicablement les cages à la réception d’un centre (65e).
À la 58e Vitinha était sorti, remplacé par Ünder. M’Bemba était entré à la place de Guendouzi.
66e Sanchez arrive devant Lecomte, il le crochète mais ne parvient pas à redresser le ballon.
À la 75e le stade se réveillait avec l’entrée de Payet à la place de Malinovskyi. Était-ce un aveu d’impuissance ? Une prise de conscience selon laquelle lui seul pouvait retrouver la clé ? Le joueur comme le coach avait tout à gagner. Quatre minutes plus tard, c’est Germain qui entrait pour les héraultais sous les huées terribles du public. On se mettait inconsciemment à craindre qu’il nous mette un coup de poignard sur la fin.
L’issue devenait de moins en moins incertaine. L’OM continuait de bafouiller son football alors que les montpelliérains défendaient ardemment le point du nul et donnaient sérieusement l’impression qu’ils allaient l’obtenir.
Notre équipe est malade. Dans ces conditions, la deuxième place va devenir difficile à conserver. Nous n’aurons pas toujours de la réussite à l’extérieur pour rattraper les conneries faites à domicile.
Nous avons vécu une nouvelle soirée décevante et nous regagnons nos domiciles la mine triste dans le vent et le froid. Nous avons le droit de commencer à afficher un pessimisme modéré… ce que nous nous interdisions jusqu’à présent.
Vitinha est intéressant en profondeur mais ça ne peut pas marcher du jour au lendemain. Encore un match à oublier, ça commence à faire beaucoup.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
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