Aïoooli,
44e minute, comme le symbole parfait de qu’on ne peut plus hésiter à qualifier de recrutement raté, Caleta-Car s’élève au duel aérien et se voit battu par Parolo son adversaire direct qui arrive lancé, avec plus de volonté, d’envie, de malice aussi pour placer la balle au ras du poteau droit, au fond des filets de Pelé titularisé ce soir à la place de Mandanda.
Il n’avait pourtant pas eu grand chose à faire le gardien marseillais jusque-là. L’OM s’était présenté dans une composition qui comportait deux modifications importantes avec les titularisations de Lopez et N’Jié qu’on ne voyait plus beaucoup depuis quelque temps, mais aussi du défenseur croate particulièrement coupable sur le premier but laziale. Un joueur recruté pour sa taille et ses qualités dans les airs, lequel avait jusqu’à cette minute fatale, plutôt bien tiré son épingle du jeu. Pas très facile de comprendre la disposition des joueurs marseillais pendant cette première période, mais il semblait que Garcia avait opté pour un 4-1-4-1 mélangé à du 3-5-2 qui mit un peu de temps à se mettre en place mais qui ne donnait guère de possibilité non plus de créer du danger sur la cage romaine. Car les italiens jouèrent surtout pour nous contrôler pendant une bonne demi-heure avant de se mettre à sortir plus volontiers dans le dernier quart d’heure, séquence au bout de laquelle il marquait ce but qui leur donnait l’avantage juste avant la pause. Il y avait eu une belle occasion pour Sakaï au début du match et puis plus grand chose. Rien d’illogique à être mené.
Après la reprise, les marseillais ne donnaient guère l’impression de vouloir monter le rythme d’un cran, de se montrer plus incisif, et c’est plutôt tranquilou-tranquilette, que les italiens doublaient la mise, petite balle entre les jambes de Rami à destination de Correa et bim, 2-0.
Le but de Thauvin sur une offrande de Sanson qui avait intercepté un ballon ne nous donnait aucune illusion, même si Strootman mettait tout ce qu’il avait dans une frappe sur un ballon renvoyé par la défense laziale, mais ça passait de peu à côté.
Nous n’avons plus montré grand chose par la suite, bien au contraire, c’est Pelé qui dut s’interposer trois fois en allant très vite au sol, sur une reprise de la tête, une frappe aux vingt mètres et une frappe mal croisée de Corréa.
Au bout du compte, nous ne pouvons certainement pas être rassurés par la prestation marseillaise ce soir. Il devient agaçant de voir cette équipe à la mentalité de petits garçons appliqués, qui n’affichent aucun caractère, jamais capables d’imposer leur puissance, de forcer le destin. C’est effroyable mais ces joueurs n’ont plus aucune confiance individuelle ou collective. Nous avons certes vu un peu plus de liant ce soir, Lopez n’y est pas vraiment étranger, mais ça ne peut pas suffire. Il n’y a pas de déception ni de surprise à sortir de cette compétition dont nous avions atteint glorieusement la finale la saison dernière. Le fait de nous y maintenir jusqu’au bout ne pourra servir d’excuse à un nouvel échec au pied du podium à la fin de la saison, mais il nous faudra un autre état d’esprit pour recoller aux lillois, lyonnais et montpelliérains.
Cette équipe est encore malade. Elle ne s’est pas rassurée ce soir et ce qui me chagrine le plus est que la Lazio de Rome était largement prenable sur les deux rencontres ne serait-ce qu’avec le même investissement que l’an dernier.
Dans ce contexte difficile du drame de Noailles qui pèse depuis lundi sur chaque marseillais, une victoire ce soir, et l’espoir qu’elle aurait généré nous aurait fait beaucoup de bien. Il doit être écrit quelque part qu’en cette fin d’année 2018 nous devions souffrir. Nous attendons maintenant une révolte olympienne.
Vive le grand Roger Magnusson !
Salut Thierry, on sent le dépit dans l'article et c'est justifié, la lazio nous a laissé la balle en première mi-temps ils ont fait exactement ce qu'ils voulaient faire, donc on peut même pas dire comme je l'ai entendu, qu'on a fait une bonne 1ère mi-temps. Au match aller ils ont fait pareil, ils te laissent le ballon et te plantent le couteau quand ils veulent, même à 2-1 j'y ai jamais cru, enfin je mens un peu, car malgré mon dépit tout au long du match je suis quand même encore capable de me dire qu'on peut renverser la vapeur, donc un mélange de dépit et d'espoir irrationnel. On manque de talent tout simplement, on va continuer à battre les petits et se chier dessus dès qu'y aura un peu d'opposition en face. Ce qui faisait la différence l'année dernière c'est l'état d'esprit, car à défaut de talent y avait du caractère, grosse erreur du staff que de croire qu'on pouvait repartir sur une saison avec le même effectif, c'est malheureux qu'il faille en arriver là pour qu'ils daignent sortir le chéquier. Et encore, ils sont capables de nous dire qu'on a besoin de personne au mercato d'hiver.
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