Aïoooli sur tous sauf pour les chapacans, les chiens des quais, gachempega, pébrons, mastres de la LFP qui programment des matchs de championnat à 19h, s’en foutent complet des gens qui bossent, qui ont des trajets, ou qui comme moi ont dû sortir de Marseille pour travailler... tra-vail-ler, vous savez ce que ça veut dire aréopage improbable de feignasses, de bras cassés, de vieux glands décatis... ???
Résultat, par leur connerie, nous étions des dizaines à cavaler pour tenter de rejoindre le stade à l’heure, après avoir affronté les embouteillages... et là quand tia mon âge et que tu fais plus qu’un peu de sport en chambre et que tu vois les jeunes qui te dépassent comme des bolides alors que toi tié à fond, tu maudis tout le monde, et bref, je suis arrivé alors que le compteur enregistrait 4mn36 de jeu, ce qui compte-tenu de la circulation que j’ai du affronter pour revenir chez moi prendre mon abo est un exploit digne des JO.
Mon ami Jacques, qui m’avait gardé la place, m’a aussitôt rassuré en me disant qu’il s’était rien passé et que l’OM n’avait pas encore touché un ballon. Si les olympiens ont ensuite essayé de le prendre, ce cuir, cet objet de tous les désirs, ils avaient du mal à l’amener vers les cages strasbourgeoises. On jouait sur toute la largeur, à défaut de prendre la profondeur, comme souvent l’adversaire bloquait bien les côtés et l’axe, bien compacts et organisés jusqu’à leur 35-40 mètres. Il y avait de notre côté une vraie difficulté à se mettre en route, tous ensemble, de manière coordonnée. Thauvin perdait pas mal de ballons. Lopez travaillait sur de la passe courte avec Sanson, Payet, Strootman, le 4-3-3 tenté d’entrée par le coach se cherchait. Comme on pouvait s’y attendre, Payet ne se contentait pas de rester sur le côté gauche, il semblait en jambes. Mais on jouait à la baballe. Cette équipe qui n’a pourtant que très peu bougé par rapport à la saison dernière donne l’impression d’avoir perdu son identité de jeu, ce qui faisait sa force la saison dernière après qu’elle ait pris son élan. On avait le sentiment en les regardant que les deux défaites de la semaine dernière les ont marqués, secoués. Ils ne manquent pas d’envie, nous allions le constater à la fin, mais ils ont du mal à se sublimer tant sur le plan individuel que dans l’expression collective.
Il était temps de se mettre en route, de mettre un peu plus de conviction dans ses courses, ses passes, ses duels, l’OM était dos au mur. Il n’y eut pas particulièrement de situations positives derrière, mais l’agressivité montait d’un cran, si bien que 5 minutes avant la mi-temps, Thauvin était fauché dans la surface et l’arbitre indiquait le point de penalty. On ne s’affole plus désormais sur ce genre de situation, il fallut attendre les conclusions du VAR et fort heureusement, Payet pouvait transformer le penalty accordé. À 1-1 on pouvait de nouveau commencer à espérer. Et puis Sanson débloquait son compteur sur un ballon renvoyé, il enveloppait aux vingt mètres une merveille de tir qui allait raser le poteau, le gardien ne pouvait rien. Mérité pour ce joueur qui développe tant d’activités depuis le début de la saison, et encore sur ce match. À 2-1 on soufflait carrément. À noter que Mandanda, juste derrière se voyait obligé à un fort dégagement de toute urgence, ne se claqua pas, signe que tout va pour le mieux pour lui désormais (ok, je chambre).
La deuxième mi-temps reprenait plutôt bien avec Sanson qui s’enfonçait côté gauche, mais qui ratait sa tentative de piqué, le gardien strasbourgeois n’était pas tombé dans le piège.
Et puis, il y eut cette intervention à la Bruce Lee d’Amavi qui prenait rouge direct. N’ayant pas bien vu, je ne sais pas quels amis devant leurs télés je dois croire, certains assurant qu’il était mérité d’autres non.
Rudi devait se réorganiser et surprît pas mal de monde en sortant Payet qui restait précieux pour la construction. Sakaï entrait côté gauche. Plus tard c’est Lopez qui sortait au profit d’Ocampos. À 10, cela devenait un peu plus difficile. Les olympiens tentaient de contrôler le match, de gérer leur avantage, et on ne peut pas dire qu’ils se faisaient tellement peur, et sur la seule frappe strasbourgeoise, Mandanda intervenait avec autorité.
C’est alors que le temps semblait s’étirer que Strasbourg finissait par marquer alors qu’il ne restait plus qu’une minute dans le temps règlementaire. Franchement, les carottes semblaient cuites, mais c’était sans compter sur Sakaï qui en homme encore frais s’enfonçait côté gauche et centrait pour Germain au premier poteau, lequel expédiait le ballon au fond de la cage strasbourgeoise dans une véritable explosion libératrice. On revenait de loin, mais c’était mérité.
Tout le monde a été assez moyen ce soir, mais il faut sortir Gustavo et Sanson pour les bons points. Strootman à un degré moindre, et j’ai envie de donner un bel accessit à Germain qui non seulement nous apporte la victoire, mais qui s’est beaucoup déplacé et qui a beaucoup participé au jeu, occupant souvent le côté droit à la sortie d’Amavi.
Amavi sera indisponible à Lille, on est tenté de penser que c’est peut-être mieux ainsi, Rami ne reviendra pas encore, pas plus que Caleta Car. Gustavo a encore pris un jaune, j’ai peur que ce soit son 3e, mais je sais plus où il en est.
On est partagés ce soir entre l’idée que l’OM semblait encore souffrant aujourd’hui, et celle que d’avoir dû aller chercher très loin ce résultat a peut-être enclenché quelque chose, une envie de se révolter, de se fâcher comme le souhaitait Garcia cette semaine. Mais les vannes n’ont pas été fermées, on a malheureusement encore vu quelques saucisses... qu’on a fini par manger... restons positifs.
Lille nous attend de pied ferme. Il va falloir des combattants dimanche.
Vive le grand Roger Magnusson !

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