Ami supporter olympien, ce billet ne devrait même pas exister. Il s’est invité sur un coup de tête au milieu de la nuit, après m’être endormi très tôt dans le but de profiter du changement d’heure.
Je n’avais aucune envie particulière de me manifester à la veille de ce match, une rencontre comme les autres désormais pour moi. L’engouement qu’elle suscite a même tendance à m’agacer. Savoir à l’avance que je serai entouré d’instagrameurs qui ont fait flamber la carte bleue m’enlève un peu de motivation.
Ce match constitue juste un gros test pour cette équipe version De Zerbi prometteuse mais encore naissante et balbutiante. L’échec à Strasbourg suivi du nul à domicile contre Angers sont venus rappeler que la construction de l’édifice était encore loin d’être aboutie, à moins qu’une préparation physique supplémentaire n’ait perturbé le rendement des joueurs sur ces deux matchs.
C’est ma grande interrogation pour ce soir et mon plus fol espoir. Est-ce qu’au-delà de l’organisation et de l’architecture particulière du jeu prônée par le coach italien, ne verrons-nous pas une performance physique collective de nos joueurs pour étouffer l’équipe du Qatar ?
C’est à cet aspect de la rencontre que je serai le plus attentif, d’autant plus que les joueurs d’Enrique ont joué cette semaine en LDC.
Il faudra rappeler durant toute la saison que nous n’en sommes qu’au début d’un projet et que des trous d’air sont à prévoir.
Le match de ce soir peut aboutir à n’importe quel résultat. Nous pouvons le gagner par 3-0 ou bien le perdre sur le même score. Ou bien ce peut-être un nul 3-3 ou 4-4. Tout peut arriver.
Reste à savoir jusqu’où l’arbitre osera avantager les protégés de Nasser El Khelaifi, émissaire d’un état corrupteur qui a mis la main sur les instances les plus éminentes de ce sport.
Les consignes ministérielles pour lutter contre la prétendue homophobie des virages n’annoncent rien de bon. Les centaines de CRS armés, bottés et casqués programmées pour encadrer les débats n’amèneront rien de positif au contexte. Elles ne font qu’annoncer la préparation d’un scandale arbitral comme c’est devenu l’habitude sur ces matchs.
La question de la victoire de prestige ne se pose d’ailleurs plus que pour le Qatar St Germain qui cherche, à travers ces classicos frelatés, à se faire pardonner ses insuccès dans la compétition européenne reine dans laquelle l’Olympique de Marseille reste le seul club français à avoir inscrit son nom.
À ce moment du championnat et compte-tenu de l’effectif olympien encore trop frais, le match de ce dimanche soir pluvieux ne vaut pas plus que trois points à prendre. Ou pas. Les obtenir ne déboucherait que sur de fragiles certitudes.
Nous avons encore le temps de muscler le projet. Et en cela je me sens en décalage par rapport à la plupart des supporters.
N’oublions pas non plus le monde dans lequel nous vivons, avec un génocide sous nos yeux impuissants, les forces de l’argent qui essaient d’arracher le pouvoir au peuple, et la maladie qui frappe parfois nos proches.
Je dédie ce billet à Abdelaziz Barrada qui a quitté ce monde bien trop tôt.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire