Les jours de grand match ne sont pas des jours comme les autres. Ils ont une odeur de poudre et de cendres, le goût de la vérité sur le point d’advenir.
Jouer une demi-finale de Coupe d’Europe n’équivaudra jamais au gain d’un trophée mais représente toujours un moment très important dans la vie d’un club de haut niveau.
Le match qui opposera ce jeudi soir au Stade Vélodrome l’Olympique de Marseille à l’Atalanta de Bergame est encore plus capital pour une équipe qui a jusqu’à présent foiré sa saison mais pourrait la sauver en sortant vainqueur de la double-confrontation qui s’annonce.
Pour l’OM, le plus grand club du football français, ce sera la 9e demi-finale européenne de son histoire. Aucun autre club de l’hexagone ne peut s’enorgueillir d’un tel score, même le Qatar avec ses milliards en est loin.
Si Bergame est une équipe redoutable qui oblige au combat, un club qui travaille bien comme l’a reconnu Jean-Louis Gasset en conf’ de presse, ses supporters ne doivent pas perdre de vue que l’OM a déjà sorti d’autres clubs italiens à ce stade de la compétition ou en-dessous. Bologne (1999) et l’Inter de Milan (2004 et 2012) s’en souviennent, sans oublier le Milan AC éliminé en quarts par l’OM avec ce but mythique de Waddle au vélodrome en 1991.
Le décor est planté. Dans un Vélodrome qui va rugir, s’unifier comme jamais pour pousser les olympiens au-delà de leurs limites, il faudra que les hommes de Gasset se hissent à leur plus haut niveau, libèrent tout leur potentiel, aillent au bout d’eux-mêmes pour provoquer la réussite qui n’accompagne que les plus vaillants.
Il me semble que notre équipe est véritablement née à Benfica, après avoir réussi à réduire le score. Quelque chose du goût du combat que l’on entrevoyait difficilement jusqu’ici est alors apparu. Une partie de nos chances repose sur le renfort de cet état d’esprit, de cette cohésion, de cette envie de survivre.
Ce sera aux Olympiens de vouloir encore plus gagner que leurs adversaires. Il y aura une lutte physique et technique, tactique aussi, mais une lutte avant tout mentale de tous les instants. Ce jeudi soir, nous ne voulons pas voir des gentils garçons sur la pelouse, mais des tueurs de sang-froid, le couteau entre les dents, la bave aux lèvres.
J’ai été marqué il y a peu par un bout de briefing à ses joueurs par José Mourinho alors entraineur des Spurs : « En football, ce sont rarement les gentils garçons qui l’emportent, ceux qui gagnent, la plupart du temps, ce sont les fils de p… ».
Jeudi soir, pas de place aux sentiments, supporters, joueurs, ensemble et le temps d’un match, soyons tous des fils de p... pour mettre hors de compétition cet Atalanta de Bergame qui vient nous défier. Et je demanderai bien entendu à la Team Premier Degré de m’épargner ses remarques ineptes.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
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