samedi 11 mars 2023

SOYONS DES FOUS-CALMES…

Avec l’OM, un vieux supporter ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. Les plus jeunes ont des certitudes mais les plus anciens restent calmes.

Tu prends les strasbourgeois qui seront nos adversaires ce soir. Ils n’ont pas gagné chez nous depuis 1997, peuchère. Il y avait eu un but de Duguepeyroux alors que Köpke gardait la cage olympienne. 1997, Vraiment pas de quoi trembler, non ? Certes, en 2021, ils avaient failli faire un coup avec Thierry Laurey sur le banc, mais Benedetto avait lâché son barbecue pour égaliser. Mais là, ils sont en train de lutter pour ne pas revenir dans la terrible zone des relégables. Franchement…

Et puis tu te dis que tu as tout de même été le témoin cette saison de la victoire d’Ajaccio au Stade Vélodrome alors que l’équipe corse occupait la dernière place du championnat. Et puis tu sais très bien que l’OM reste sur trois échecs successifs dans son antre contre Niçois, Qataris et Annéciens. Bien sûr qu’il est permis d’espérer que la série funèbre soit définitivement close mais difficile de s’empêcher de penser « mèfi », juste parce qu’avec l’OM on ne doit jamais jurer de rien, je radote un discours mille fois exprimé, oui, et particulièrement contre un adversaire supposé plus faible, la défaite aux tirs aux buts contre Annecy en est un rappel douloureux.

Les trois points ramenés de Rennes nous ont rassurés même si nous n’avons pas retrouvé l’équipe de Tudor dans toutes ses caractéristiques. Génésio avait demandé à ses joueurs de répondre pied à pied à l’intensité marseillaise, bloquer les lignes de passe et les côtés. Son équipe a même réussi à se procurer plus d’occasions que la nôtre et il a fallu un petit coup de Trafalgar tout à fait légal du trio Veretout-Ünder-Kolasinac pour prendre l’avantage que la défense a su conserver, laissant les rennais à leur triste amertume, eux qui voulaient nous taper pour la 3e fois après Annecy et le Qatar.

Antonetti a l’intention de faire la même chose sans disposer du même effectif. Nous contenir avec l’apport de Sanson, et envoyer Gameiro dans la profondeur. Un Gameiro qui se sait attendu et se donnera plein gaz dans le moindre espace, même s’il n’est guère en réussite ces derniers temps, pourvu que ça dure.

J’observe des débats incroyables dans la communauté olympienne. À en entendre certains, la saison serait terminée. Si tu les écoutais, se contenter de finir deuxième reviendrait à manquer d’ambition, à rater la saison, ce serait l’échec de Longoria, de Tudor, de McCourt. Pourquoi McCourt, petite digression ? Parce que les jobastres de la VenteOM ont détourné leurs folles attentes du Prince Al Waleed Bin Tallal vers Rodolphe Saade patron de la CMA-CGM, décrété ainsi nouveau grand argentier du plus grand club français… avec les saoudiens au soutien souterrain. Tour de magie. Mais oui bien sûr, c’était donc ça, il y avait bien quelque chose, géniale clairvoyance, les fameuses sources lisaient dans le marc de café au lieu de juste ouvrir des containers. Il faudrait donc que McCourt dégage sans délai. Peuchère. Fin de la digression.

Je pense pour ma part que ce serait une belle progression pour le club de finir largement devant le 3e contrairement à la saison dernière où nous avions tremblé jusqu’à la fin du dernier match malgré une large victoire… contre Strasbourg. Non ? Je me contenterai de ce challenge car je n’imagine pas une seconde que le Qatar, même derrière leur traditionnelle élimination pré-printanière, s’écroulerait à ce point que nous pourrions le sauter sur le fil. Ils ont l’impunissable M’Bappé et les arbitres. Comment faire ?

J’attends par contre des olympiens qu’ils remportent tous les matchs qui restent jusqu’à la fin de la saison. Et pourquoi pas ? Avec un match nul au milieu, ou deux, allez. C’est un peu fou de leur demander cette chose mais ils nous doivent bien ça après la si décevante élimination en quart contre une station de ski (dixit Redouane Bougheraba). Ils en sont capables pour peu qu’ils se remettent à vouloir vaincre de toute leur âme.

Allez, soyons fous ! Fous, mais calmes… des fous-calmes. Ça existe ? On va dire que oui.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert


mercredi 8 mars 2023

Avant de revenir au football…


 Bonjour, entrez sans vous gêner, vous pouvez garder vos chaussures, c’est un lieu provisoire. C’est petit mais il y a de la place pour tout le monde, vraiment merci d’être venu, ça fait plaisir, je peux pas vous offrir grand chose, j’ai pas eu le temps de faire les courses. Je suis un modeste BSSF désormais. Blogueur Sans Site Fixe.

C’est bon ? Tout le monde est installé ? Alors j’y vais.


Certains l’ont noté parce que je l’ai annoncé sur Twitter. J’ai décidé de sortir du FC Marseille sur le site duquel je déposais mes chroniques et où j’avais carte blanche. La séparation ne se fait pas sans douleur mais il en est ainsi tout le temps dans les ruptures et encore plus quand tout le monde s’aime bien, ce qui est le cas.


Je ne sais plus depuis combien de temps le FC Marseille publie mes billets, chose qui m’a valu d’être invité à ses émissions. Compte-tenu du nombre d’émissions hebdomadaires, pas énormément non plus.


Écrire un billet ne me pose pas trop de problème. Je le fais facilement la plupart du temps sans doute parce que je me livre à cet exercice depuis bientôt 13 ans. J’ai démarré tout seul dans un coin sur un petit blog et puis je suis allé ensuite sur de gros sites où on m’a repéré (Le Phocéen en premier). Tout mon plaisir est dans l’écriture et la publication mais j’aime aussi comme tout le monde que des gens me lisent et se sentent en proximité avec ce que je propose.


Quand je dis qu’écrire un billet ne me coûte rien, ce n’est pas tout à fait juste. Derrière, il y a des étapes pour la publication, des process techniques, de la relecture pendant laquelle les coquilles se dérobent, se planquent de manière inexplicable. Vous pouvez publier à 23h30, vous endormir avec le sentiment du devoir accompli, et vous réveiller une heure plus tard quand c’est pas au milieu de la nuit parce qu’une faute d’accord vient vous hanter, ou parce que vous avez oublié de dire ceci ou cela. Vous voulez que ce soit le mieux possible, fluide pour le lecteur. 


Un billet, c’est du temps, de la concentration, de l’attention, de l’amour. 


Je fais ça gratuitement. Et je vous parle pas de la galère d’écrire pendant les matchs et de sortir le binz peu après le coup de sifflet final.


J’ai conscience quand je publie que la chose écrite trouve de moins en moins de lecteurs. La vidéo a pris le dessus et je refuse encore de mettre ma ganache sur des débriefs, chose à mes yeux très narcissique. Sans doute ai-je tort mais c’est comme ça. Je vais par contre volontiers sur les émissions parce qu’il y a quelque chose à partager. On y approche collectivement de la vérité.


Trouvant à la fin de l’été que beaucoup de temps s’écoulait entre deux invitations, j’ai émis le souhait de passer dans une émission ou l’autre du FC Marseille au moins une fois par mois. Je n’aime pas demander, je respecte et me plie en principe aux contraintes du responsable, je suis toujours près à lui trouver les meilleures excuses mais il me semblait qu’il était légitime qu’on m’accorde ce principe d’un passage mensuel au regard de mes contributions, ce qui ne pouvait que les renforcer, surtout que dans le même temps, d’autres que ne dénigrerai pas mais qui ne valent pas mieux que moi étaient vus plus souvent. On ne s’est pas opposé à ma demande, on l’a trouvé parfaitement recevable et on m’a promis que ce serait dorénavant mis en place avec un calendrier. Or patatras…


Je constate avec tristesse qu’on a encore laissé passer deux mois avant de m’inviter quand d’autres ont doublé, triplé, quadruplé leur passage. Je ne vais pas aller me plaindre à la direction. Hors de question de lever le petit doigt pour me rappeler à qui décide qu’on m’a oublié. Je n’ai jamais léché le cul de personne pour obtenir quelque chose.


On est pas mariés, il n’y a pas de contrat, on ne m’apprécie pas plus que ça (on m’assure que ce n’est pas la vérité mais c’est ma perception) bè ciao ! Il en est des chroniqueurs comme des ministres, soit ils démissionnent, soit ils ferment leur gueule. J’ai choisi !


Ce n’est donc pas une question d’argent. Ce n’est pas non plus une question de ligne éditoriale, je ne m’en occupe pas et je connais les contraintes financières qui obligent parfois à aller vers la facilité.

Beaucoup de critiques sur ce plan à l’égard du site se sont manifestées sous mon tweet d’hier. Elles étaient dans l’air, ce n’est pas le tweet qui les a suscitées.


Le FC Marseille mérite d’être suivi parce que c’est un bon média marseillais au ton décontracté. Parce qu’il évoluera favorablement s’il sait se remettre en question. Et par-dessus tout parce que des garçons comme Nicolas Filhol, Mourad Aerts, et Rayane Benmokrane (la voix) sont des perles, des pépites, en tant que professionnels et en tant qu’hommes. Ils sont l’honneur de ce site, ils m’ont toujours accueilli avec le sourire et une sincère amitié. Leur présence mérite toute votre attention. Je n’ai pas eu de conflit avec Jean-Charles De Bono. On m’assure que Benjamin Courmes, pris par d’autres problèmes n’avait rien contre moi, soit… Mais le constat est là, on m’appelle à l’arrache toutes les St Glinglin, je ne veux plus me prendre la tête avec ça, ni la prendre à qui que ce soit d’autre. 


Certains penseront que je suis excessif, que je fais un caca nerveux pour pas grand chose, d’autres comprendront. Il n’est plus temps de se poser la question de savoir qui a raison, qui a tort. Le ressort chez moi était cassé après que j’ai alerté une première fois. On tourne la page et la vie est formidable. 

 

Vous savez tout, place au football et à l’OM désormais. Demain, plus personne ne pensera à tout ça. J’ignore combien de temps je vais rester ici et souhaite sincèrement une longue vie au FC Marseille.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert