Bonjour, entrez sans vous gêner, vous pouvez garder vos chaussures, c’est un lieu provisoire. C’est petit mais il y a de la place pour tout le monde, vraiment merci d’être venu, ça fait plaisir, je peux pas vous offrir grand chose, j’ai pas eu le temps de faire les courses. Je suis un modeste BSSF désormais. Blogueur Sans Site Fixe.
C’est bon ? Tout le monde est installé ? Alors j’y vais.
Certains l’ont noté parce que je l’ai annoncé sur Twitter. J’ai décidé de sortir du FC Marseille sur le site duquel je déposais mes chroniques et où j’avais carte blanche. La séparation ne se fait pas sans douleur mais il en est ainsi tout le temps dans les ruptures et encore plus quand tout le monde s’aime bien, ce qui est le cas.
Je ne sais plus depuis combien de temps le FC Marseille publie mes billets, chose qui m’a valu d’être invité à ses émissions. Compte-tenu du nombre d’émissions hebdomadaires, pas énormément non plus.
Écrire un billet ne me pose pas trop de problème. Je le fais facilement la plupart du temps sans doute parce que je me livre à cet exercice depuis bientôt 13 ans. J’ai démarré tout seul dans un coin sur un petit blog et puis je suis allé ensuite sur de gros sites où on m’a repéré (Le Phocéen en premier). Tout mon plaisir est dans l’écriture et la publication mais j’aime aussi comme tout le monde que des gens me lisent et se sentent en proximité avec ce que je propose.
Quand je dis qu’écrire un billet ne me coûte rien, ce n’est pas tout à fait juste. Derrière, il y a des étapes pour la publication, des process techniques, de la relecture pendant laquelle les coquilles se dérobent, se planquent de manière inexplicable. Vous pouvez publier à 23h30, vous endormir avec le sentiment du devoir accompli, et vous réveiller une heure plus tard quand c’est pas au milieu de la nuit parce qu’une faute d’accord vient vous hanter, ou parce que vous avez oublié de dire ceci ou cela. Vous voulez que ce soit le mieux possible, fluide pour le lecteur.
Un billet, c’est du temps, de la concentration, de l’attention, de l’amour.
Je fais ça gratuitement. Et je vous parle pas de la galère d’écrire pendant les matchs et de sortir le binz peu après le coup de sifflet final.
J’ai conscience quand je publie que la chose écrite trouve de moins en moins de lecteurs. La vidéo a pris le dessus et je refuse encore de mettre ma ganache sur des débriefs, chose à mes yeux très narcissique. Sans doute ai-je tort mais c’est comme ça. Je vais par contre volontiers sur les émissions parce qu’il y a quelque chose à partager. On y approche collectivement de la vérité.
Trouvant à la fin de l’été que beaucoup de temps s’écoulait entre deux invitations, j’ai émis le souhait de passer dans une émission ou l’autre du FC Marseille au moins une fois par mois. Je n’aime pas demander, je respecte et me plie en principe aux contraintes du responsable, je suis toujours près à lui trouver les meilleures excuses mais il me semblait qu’il était légitime qu’on m’accorde ce principe d’un passage mensuel au regard de mes contributions, ce qui ne pouvait que les renforcer, surtout que dans le même temps, d’autres que ne dénigrerai pas mais qui ne valent pas mieux que moi étaient vus plus souvent. On ne s’est pas opposé à ma demande, on l’a trouvé parfaitement recevable et on m’a promis que ce serait dorénavant mis en place avec un calendrier. Or patatras…
Je constate avec tristesse qu’on a encore laissé passer deux mois avant de m’inviter quand d’autres ont doublé, triplé, quadruplé leur passage. Je ne vais pas aller me plaindre à la direction. Hors de question de lever le petit doigt pour me rappeler à qui décide qu’on m’a oublié. Je n’ai jamais léché le cul de personne pour obtenir quelque chose.
On est pas mariés, il n’y a pas de contrat, on ne m’apprécie pas plus que ça (on m’assure que ce n’est pas la vérité mais c’est ma perception) bè ciao ! Il en est des chroniqueurs comme des ministres, soit ils démissionnent, soit ils ferment leur gueule. J’ai choisi !
Ce n’est donc pas une question d’argent. Ce n’est pas non plus une question de ligne éditoriale, je ne m’en occupe pas et je connais les contraintes financières qui obligent parfois à aller vers la facilité.
Beaucoup de critiques sur ce plan à l’égard du site se sont manifestées sous mon tweet d’hier. Elles étaient dans l’air, ce n’est pas le tweet qui les a suscitées.
Le FC Marseille mérite d’être suivi parce que c’est un bon média marseillais au ton décontracté. Parce qu’il évoluera favorablement s’il sait se remettre en question. Et par-dessus tout parce que des garçons comme Nicolas Filhol, Mourad Aerts, et Rayane Benmokrane (la voix) sont des perles, des pépites, en tant que professionnels et en tant qu’hommes. Ils sont l’honneur de ce site, ils m’ont toujours accueilli avec le sourire et une sincère amitié. Leur présence mérite toute votre attention. Je n’ai pas eu de conflit avec Jean-Charles De Bono. On m’assure que Benjamin Courmes, pris par d’autres problèmes n’avait rien contre moi, soit… Mais le constat est là, on m’appelle à l’arrache toutes les St Glinglin, je ne veux plus me prendre la tête avec ça, ni la prendre à qui que ce soit d’autre.
Certains penseront que je suis excessif, que je fais un caca nerveux pour pas grand chose, d’autres comprendront. Il n’est plus temps de se poser la question de savoir qui a raison, qui a tort. Le ressort chez moi était cassé après que j’ai alerté une première fois. On tourne la page et la vie est formidable.
Vous savez tout, place au football et à l’OM désormais. Demain, plus personne ne pensera à tout ça. J’ignore combien de temps je vais rester ici et souhaite sincèrement une longue vie au FC Marseille.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire