Et comment ça va tout le monde ?
Perso, je n’ai pas eu la tête au football ces derniers temps. Professionnellement, je traverse un moment très délicat qui me perturbe psychologiquement en profondeur, et je termine aujourd’hui ma participation au Festival de Théâtre A-Oût (sic) d’Avignon. Le match contre le Pana, par exemple, je n’ai pu en voir que la première mi-temps, d’un oeil en mangeant un kebab avant d’assister au spectacle d’un ami. Pour autant, je n’en ai pas moins suivi l’actualité du club au quotidien.
Au matin du démarrage du championnat 2023-2024, je ne peux m’empêcher toutefois de vous livrer mon avis puisque réveillé par une crampe au milieu de la nuit, je dispose de quelques minutes pour le faire avant de me rendormir.
La première chose qui me vient à l’esprit donnera peut-être son titre à ce billet : Ne nous affolons pas !
Nous avons certes perdu un match important dans une compétition capitale pour le prestige et les finances du club mais nous ne sommes qu’à la mi-temps, il y aura un match retour, du reste j’y serai cette fois car aujourd’hui la programmation fait qu’au moment où les joueurs donneront le coup d’envoi de ce match contre Reims, j’entrerai en scène pour la dernière fois au Théâtre des Vents d’Avignon, cette très belle ville de notre région que j’ai appris à mieux connaitre cette semaine et où j’ai rencontré des gens formidables.
Ne nous affolons pas car si nous n’avons guère su nous procurer d’occasions, cela peut facilement s’expliquer par une attaque et un milieu entièrement recomposés avec de nombreuses arrivées parmi lesquelles on peut compter Ounahi tellement peu vu la saison dernière.
Ce que nous payons aujourd’hui, ce n’est ni plus ni moins que la gestion Tudor, dont je reste persuadé qu’avec un peu plus de souplesse, de psychologie et de diplomatie, d’amour des joueurs oserai-je dire, certes il les aimait bien mais peut-être pas assez, il aurait été en mesure d’obtenir les quelques points supplémentaires qui ont manqué pour devancer Lens et finir deuxième.
Pour ce qui est du travail défensif, au-delà du fait que nous avons pris en Grèce un but évitable, mais ils le sont tous, je n’ai pas vu dans le Pana une équipe particulièrement inquiétante.
Certes, le calendrier est serré à l’entame de cet exercice où il va falloir d’entrée répondre présent pour éviter que les choses ne s’engagent mal, mais malgré les complications qui lui sont liées, des joueurs qui viennent à peine de débarquer, une préparation pas vraiment terminée, un entraineur qui propose un dispositif différent du précédant, il y a la place pour corriger le tir.
Le club et Marcelino sont d’ores et déjà devant un choix. Il leur faut déterminer où se trouve la priorité entre le Pana et Reims. Pour moi, il ne fait aucun doute que la qualification immédiate pour la LDC passe avant ce premier match de championnat dont la perte ne serait pas irrémédiable pour le parcours futur du club dans cette compétition. Par contre, ne pas renverser la vapeur contre les grecs signerait la perte précoce d’un objectif précieux.
Disons-le donc tout net, avec une stabilité de l’entraineur, une capacité à recruter malin des joueurs qui peuvent s’insérer dans un projet de jeu stable, une persistance à nous emmerder à domicile ces dernières années, une envie de nous faire douter devant un Stade Vélodrome plein à craquer et rugissant, qui s’étonnera de perdre ce match à domicile contre les Rémois ? Pas moi.
C’est donc sans illusion pour cet après-midi que je me rendors, non sans recommander à chacun d’être compréhensifs avec les joueurs, l’entraineur, la direction. Ce n’est pas le moment de nous énerver. Chacun connait les objectifs et sait ce qu’il a à faire. Je ne doute pas un instant que nos hommes sauront produire l’effort nécessaire où il faudra, et quand il le faudra.
Je le répète, ne nous affolons pas.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
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