vendredi 19 avril 2024

J’ARRÊTE !

 Les amis… j’arrête !


Stop !


Voici une décision mûrement réfléchie couvée depuis un moment.


J’arrête les billets d’avant-match… les billets d’après-match à chaud et je veux me décoller un peu de l’OM et de son quotidien tweetophage..


Je m’imaginais tenir jusqu’à la fin de la saison, histoire que ce soit… que ce soit rien du tout en fait… le plaisir n’est plus là, donc baraque.


J’ai commencé un blog au début de 2010 en pleine saison, en prenant conscience que cela faisait déjà 40 ans que je suivais ce club, je peux fermer boutique avant que la présente ne se termine bientôt et alors que l’OM ne jouera peut-être plus rien. Mais je me suis régalé pendant 14 ans.


Depuis des années, l’intérêt des internautes pour des textes qui dépassent les 240 caractères ne cesse de baisser. Ne restait plus que les anciens comme moi, prêts à passer deux minutes sur une forme qui excède les 30 lignes mais même chez eux la pratique diminue. Comment le leur reprocher ? Moi-même je ne lis désormais qu’en diagonale les articles de La Provence concernant l’OM… quand je les lis, et surtout je ne lis plus dégun non plus.


Nous sommes dans une époque où on ne parcourt plus que les titres, où les nuances sont évitées où un tweet tient lieu d’article. J’ai toujours dit que même pour deux lecteurs, je continuerai d’écrire tant que j’y trouverais du plaisir. Mais là je n’en ai plus un gramme. Il fallait bien que cela arrive.


Les choses seraient-elles différentes si l’OM marchait mieux ? Je ne le crois pas.


Est-ce que c’est ma passion pour l’OM qui a pris un coup sur la tête ? Pas sûr !


Est-que je me sens noyé, étourdi par le brouhaha autour de l’OM avec les vidéos, les space, les tweets, les groupes facebook que plein de sites et d’individus multiplient, et alors même que je ne leur prête que peu d’attention ? Je gère facilement tout ça ! Et je ne vais quand même pas me plaindre que soit advenu ce moment que par le passé j’ai appelé de tous mes voeux, que les supporters créent leurs propres médias pour discourir sur l’OM afin d’affaiblir ceux qui parlent à partir de Paris auxquels je n’ai jamais accordé la moindre légitimité et qu’il faut s’efforcer d’ignorer.


Je veux me placer un peu plus à distance, me sentir moins concerné, reprendre du temps, sans m’interdire non plus d’écrire si j’ai ponctuellement des choses pas trop redondantes à dire sur l’OM ou le foot.


J’arrête parce que je voudrais donner la priorité au théâtre où je placerai bientôt, si tout va bien, des enjeux ambitieux, à mon échelle, n’y voyez aucune mauvaise prétention. J’ai beaucoup de textes à apprendre, mais aussi une profession chronophage à exercer pendant quelque temps encore.


J’ai une maison à faire tourner intérieur et extérieur, une femme avec laquelle je ne passe pas assez de temps, des amis que je voudrais voir plus. Je veux avoir la tête disponible pour lire, me nourrir l’esprit, sortir au maximum des polémiques olympiennes dérisoires qui ne sont que des bulles de savon. J’ai pris un grand plaisir idiot à m’y vautrer mais ça commence à me gaver, puis je veux déconner autrement.


Et regarder un peu moins mon putain d’Iphone.


J’arrête aussi parce que je n’aime pas ce que devient le football depuis un certain temps.


La perte de qualité des joueurs me consterne. Le football d’inspiration est mort, celui qui t’éclaire un match sur un geste. J’ai même l’impression que les acteurs ne s’épanouissent plus eux-mêmes à jouer. Leur seul plaisir désormais est dans leurs coiffures, leurs tatouages, leurs fringues et leurs bagnoles. Ce sont des cagoles, des influenceuses, des trompettes la plupart du temps. Le foot, ils s’en carent. J’ai l’impression de payer pour les voir s’emmerder à bosser, ça rappelle trop le boulot. En plus, ça coûte bien cher maintenant par rapport à ce qu’on observe. La qualif’ contre Benfica ne changera pas mon regard. Les efforts des joueurs pendant ce match, c’est dans d’autres moments-clés de la saison que j’aurais voulu aussi les voir, dans la motivation et la concentration. 


La Ligue 1 est bidon, la Ligue des Champions se dégrade. Les dirigeants sont pourris, ne parlons même pas de l’arbitrage. Ce grand bazar, cette foire aux égos me filent un tournis agaçant. Je ne distingue aucune perspective d’amélioration à l’horizon.


Mais attention, j’arrête sans amertume, avec un état d’esprit positif concentré sur ce qui vient. J’ai le coeur léger au moment d’écrire.


À l’OM il n’y a plus qu’un projet : organiser le bizness pour nous conserver dans la liste des consommateurs, et l’augmenter. Ce sera désormais : demain on rase gratis. L’histoire, la culture du club passent progressivement à la trappe. Regardez cette bouffe infâme qu’on nous vend au stade, cela en dit long. La coquille olympienne sonne de plus en plus creux. Quand on approche l’oreille on entend seulement notre ferveur… qui maquille le vide.


Du côté des clubs de supporters, il y a des comportements que je ne supporte plus. Contexte marseillais ou pas. Les supporters qui cumulent les cartes en virage pour faire du bizness je les vomis. Les petits traffics autour des places également. Là aussi, on ne fait que maintenir le folklore pour en faire une marchandise à consommer.


Il n’y a plus grand monde de sain parlant avec ses tripes. Souvent du calcul, de la stratégie, du cinéma, du gain misérable à la petite ou à la grosse semaine. Je ne décèle plus grand chose d’authentique dans les expressions des uns ou des autres sinon des postures forcées et grotesques. Je veux me tenir loin de tout ça.


En tout cas, je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui m’ont suivi le plus régulièrement depuis parfois 14 ans, qui ont liké mes productions qui m’ont relayé, qui sont venus commenter sous les textes.


Merci pour votre confiance et pour votre adhésion, ainsi que l’amitié que vous m’avez ainsi manifestée. Vous m’avez souvent porté.


Je me suis régalé en commençant à publier tout seul, puis quand j’ai blogué sur le Phocéen (dans la partie qu’ils avaient aménagée pour ça), puissant site qui permettait des milliers d’affichage et c’était bien aussi par la suite avec la courte mais sympathique aventure de OLYMPIENS, puis avec le FC Marseille, et même quand j’ai publié de nouveau tout seul de mon côté ces derniers mois.


Merci mille fois à toutes et tous, et à très bientôt autrement. Je reste sur X en tout cas… pour l’instant, mais le pied sur le frein.


Jobastres, je vous aime.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

jeudi 18 avril 2024

UNE DEMIE N’EST PAS UN TROPHÉE !

 1 heure du mat’ dans ma cuisine, posé à la table au retour du stade après avoir mangé un yaourt et deux fraises achetées par ma femme au marché de St Barnabé ce matin.


Heureux de la qualification, dans la douleur comme on pouvait logiquement s’y attendre, mais c’est pour une demi-finale européenne dont l’OM détient pour longtemps encore dans l’hexagone

 le record de participations à ce stade de la compétition.


Bien sûr j’ai poussé, hurlé jusqu’à m’en péter la voix dans un Vélodrome volcanique, et croyez bien que je n’ai guère envie de faire la fine bouche, mais je suis quand même perplexe devant le niveau technique affiché par les deux équipes ce soir. Ma joie est gêné aux entournures par le fait que je vois bien mal comment nous pourrons aller plus loin dans cette compétition alors que nous avons lamentablement foiré dans les autres.


Je suis presque obligé de simplement rappeler sans chercher à rabattre la joie de quiconque, qu’une demi-finale n’a jamais constitué un trophée.


 Nous avons juste éliminé un adversaire à l’issue d’une séance de tirs aux buts qui commença somptueusement par l’échec d’un joueur que nous avons adoré détester quand il portait le maillot du Qatar.


Auparavant, nous aurons vu s’affronter deux équipes très limitées dans leur expression offensive, chose que je ne me souviens pas avoir souvent vu à ce niveau. J’imagine facilement que nous faisons tous ce constat.


Je ne retiendrai qu’un certain nombre de choses de ce match.


Nous avons vu un grand Balerdi. Son meilleur match depuis qu’il est chez nous. Et en réussissant son tir au but il a effacé son échec lamentable dans la séance qui avait éliminé l’OM contre Annecy la saison dernière (on a l’impression que c’était il y a trois ans).


Pau Lopez a été décisif dans le match et dans le final « penaltiesque ».


Aubameyang n’aura guère eu de réussite mais il fait passe décisive sur le but marseillais. Par sa présence combative, il donne de la force à son équipe et c’est déjà pas mal.


Vérétout a été exemplaire d’abnégation jusqu’a ses crampes qui le tétanisaient à la fin.


Ounahi et Harit, même quand ils donnent tout ce qu’ils ont n’apportent pas grand chose, quant à Kondogbia, j’ai l’impression qu’il joue avec des boulets aux chevilles.


Soglo m’a déçu après avoir donné l’impression de bien démarrer, on l’a vu refuser le jeu, d’utiliser son pied gauche, il a été dans l’évitement systématique de la prise de responsabilités.


Et n’oublions pas l’entrée transparente de Correa, alors que celle de Murillo fut au contraire tonique et rassurante.


J’allais oublier la belle rentrée de Luis Henrique en piston gauche, poste que je lui destinais avant qu’il ne reparte au Brésil. Il m’a même étonné dans son jeu long.


Gasset est le grand homme de ce match car on a bien vu que cet OM qui manquait de génie avait un cadre, une structure, qui lui a permis de ne pas se disperser malgré sa poussivité dans les trente derniers mètres. Et puis le vieux coach a quand même fait fort en finissant la rencontre avec deux jeunes de 17 et 19 ans sur le terrain, ce qui est peut-être dicté par les circonstances mais quand même fallait avoir les couilles de le faire.


Je retiens surtout la joie du peuple marseillais, de cette jeunesse en mal de grands soirs en restant calme par rapport à ce que j’ai vu de la confirmation de nos carences. Nous ne pouvons afficher que de maigres espoirs d’amélioration de nos qualités pour inquiéter un adversaire comme l’Atalanta de Bergame qui nous sera opposé au tour suivant.


Mais une demie…. ça fait plaisir quand même… mais c’est pas encore la victoire finale. Restons calmes ! Très calmes…


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

mercredi 17 avril 2024

TOUT UN PEUPLE DERRIÈRE !

 Jour de grand match !


Ce genre de rencontre couperet qui dégage une odeur de sang et de larmes. On adore.


Certes nous ne sommes pas sereins. Nous imaginons facilement que si qualification il y aura au bout du suspens (encore faudrait-il déjà qu’il y en ait), ce sera laborieux, à l’énergie, à l’arraché.


Déjà, nous avons un but de retard alors que nous ne sommes pas dans une phase où nous marquons beaucoup. Et puis les blessures incroyables qui ont touché la défense nous placent dans une crainte bien raisonnable.


Mais la raison a-t-elle sa place dans une soirée pareille au sein d’un Vélodrome bourré jusqu’à la gueule qui devrait vibrer et trembler comme il sait le faire, jusque parfois en intimidant les adversaires.


Reste à savoir comment cette équipe qui aura rarement réalisé un match parfait digne de l’histoire du club trouvera les ressources nécessaires pour atteindre l’objectif qualification. Elle a certes des circonstances atténuantes que rappelait Jean-Louis Gasset dans un interview à La Provence hier. Mais on restera tout de même sur l’idée que les joueurs seront trop souvent passés à côté, gâchant lamentablement leur saison.


Une qualification ce soir ne serait qu’une étape. Seule une nouvelle participation à une finale pourrait nous permettre de pardonner ce fiasco dans les autres compétitions, lequel nous placera très certainement dans une situation financière inconfortable.


En football, rien n’est impossible. Mais la réalité te rattrape toujours, finit par t’exploser à la gueule, vient te rappeler que tes projections ne sont que des petits rêves de supporter qui voit son club plus gros qu’il n’est vraiment.


Mais qui peut se résoudre, malgré les paramètres défavorables nous concernant, à reprendre le métro ou la voiture après le match après s’être lamentablement fait sortir de cette belle Europa League que nous mettrions bien dans la vitrine ?


Pas moi, ni personne, ni les joueurs (du moins je l’espère). Et il y aura dans nos voix cette rage de ceux qui veulent éperdument survivre face au sort qui ne nous a pas toujours été favorable. Rappelons-nous ce retour contre Panathinaïkos en début de saison (quoique, on s’arrête souvent à ce match mais il aurait fallu sortir Braga au tour d’après, ce qui était loin d’être fait).


Que la Bonne Mère nous vienne en aide parce qu’il ne faudra rien attendre des arbitres, pas plus que des adversaires qui ont eux aussi tout foiré cette saison et ont comme nous une revanche à prendre.


Pour ce qui est de la compo de départ, je laisse le coach se démerder. C’est un grand professionnel qui a toute ma confiance.


Tout un peuple sera au rendez-vous. C’est maintenant aux joueurs de remettre les pendules à l’heure.


Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert