Supporter, supportrice,
Sans doute considères-tu aussi avec beaucoup de nostalgie les matins où dès le réveil nous pensions à ce match du soir qu’on appelait Classico, non sans une certaine emphase ?
Ces temps sont malheureusement révolus en raison du système né de l’avidité des hommes, certains en tout cas, qui ont accepté qu’un petit état richissime, disposant de fonds sans limite, deviendrait le propriétaire du club de la capitale française, libéré de toute contrainte réglementaire.
Nous serons certes au rendez-vous.
Des hordes de supporters de l’OM venus de toute la France, profitant du week-end pascal, sont descendus à Marseille pour vivre l’évènement au Vélodrome, mais c’est juste pour faire semblant d’en être, un peu comme quand tu ne crois plus au Père Noël mais que tu attends quand même en famille qu’il te sorte un cadeau de derrière sa grande barbe blanche.
On le sait, on est pas couillons, on le voit bien que ce groupe olympien manque d’âme et de couilles, pardon de parler ainsi, appelons un castrat… des castrats.
S’il y avait la moindre moelle dans cette équipe, un taux suffisant d’hormones mâles, le moindre petit signe de puissance, nous n’aurions jamais perdu à Rennes contre une équipe prenable, fatigue ou pas fatigue. Alors, battre le leader du championnat de France quand tu as déjà donné ton cul à tous tes devanciers, faut pas se raconter d’histoires, c’est difficilement envisageable.
Par le passé, nous avons eu une équipe, certes très valeureuse, qui 3 jours après avoir détrôné le grand Milan en finale de la Ligue des Champions, des joueurs toujours à 3g ne comptabilisant que 5 heures de sommeil depuis leur triomphe, qui avait battu à plate couture un PSG (ça s’appelait encore comme ça) de très bonne valeur.
Nous avons aussi vu une équipe de minots envoyée au Parc des Princes en représailles contre une décision de la Ligue en défaveur de nos supporters. Et les jeunes avaient obtenu le point du nul contre une équipe avec Pauleta en pointe.
C’était au temps où l’OM fleurait bon l’identité marseillaise et qu’on craignait dégun.
Mais avec les joueurs que nous avons aujourd’hui, même avec le sérieux apport de Gasset et Printant, même reposés, c’est inenvisageable, sauf miracle…
Oh je dis pas qu’ils ne feront pas illusion plus ou moins longtemps.
Le problème des miracles c’est qu’on les attend toujours. Au point même que je ne peux m’empêcher d’y croire… j’y crois quand même un peu, et je me mettrais bien des claques pour cette espérance d’imbécile. Nous sommes incorrigibles.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert