samedi 22 avril 2023

MAIS QUÉ MALÉDICTION ?

 Nous aurons ce soir un match comme on les aime. De l’incertitude, de l’enjeu, bref, du piment. Ce genre de rencontre qui concerne ceux qui jouent quelque chose, que tu ne disputes plus quand tu es dans le ventre mou du championnat. C’est super, ne nous plaignons pas.

Hier au soir, les lensois ont voulu nous adresser un message. Nos joueurs l’ont sûrement relevé, c’est maintenant à eux de prendre la situation en main sans le moindre doute. Et c’est pas le FC Lyon qui va nous embêter. Pas cette fois, c’est fini !

Je fais le ronflant parce que j’ai pas envie de m’imaginer une seconde dans une position de fragilité, d’appréhension, de peur. Même devant les bons résultats lyonnais depuis quelque temps, je n’ai pas envie d’envisager que si l’OM devait lâcher, ce serait à Lyon. Il n’en est pas question.

Cela fait un moment que j’écris que si les marseillais ont perdu une bonne partie de leurs vertus pendant quelque temps, surtout à domicile, c’est parce qu’il leur fallait du temps pour se conditionner pleinement en vue des échéances de la dernière ligne droite. Lyon est l’une de ces échéances. Le week-end prochain ce sera la réception d’Auxerre (attention, ils sont pas mal depuis février), et le suivant verra la véritable finale pour la 2e place.

Ces trois matchs qui arrivent sont des incontournables. Interdit d’y afficher la moindre faiblesse, il faut prendre tous les points.

L’OM a commencé à nous rassurer dimanche dernier contre Troyes. Oui, ce n’était que l’avant-dernier du championnat, une équipe faible malgré une certaine combativité, mais je ne suis pas sûr que nous les aurions battus facilement quelques jours auparavant.

La lutte constante des olympiens pour conquérir le ballon, l’avalanche d’occasions, il y avait du mieux. Le sentiment que cette reconfiguration que j’annonçais semblait s’opérer.

Nous voulons ce soir un OM impliqué de la première à la dernière minute. Pas celui de la saison dernière avec une mi-temps de haute volée avec trop d’occasions gâchées et une deuxième période catastrophique qui nous avait fait perdre le match. L’équipe de cette saison doit montrer plus de caractère que celle qui l’a précédée.

Cette idée selon laquelle le FC Lyon serait notre bête noire quand il s’agit de jouer le podium m’est insupportable. Il n’y a pas de malédiction. Qué malédiction ? Il faut les éteindre, démontrer plus d’envie, de conviction, de qualité, et ça passera.

C’est encore une fois les hommes forts de cette équipe : Pau Lopez, Rongier-Vérétout, Sanchez, qui devront assumer leur rôle de leader et je suis sûr que la réussite sera pour nous. Une intuition. J’assume ce propos… Ce soir, l’OM reprendra cette deuxième place.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert


dimanche 16 avril 2023

L’OM REPREND SA DEUXIÈME PLACE

 Il avait fait une belle journée sur une Marseille endeuillée qui pense encore à ses morts du quartier Chave-Camas-Eugène Pierre. Le football serait l’occasion de se changer les idées dans ce moment difficile doublé d’une crise politique dans le pays.

L’affirmation de Tudor en conférence de presse selon laquelle il n’a pas d’équipe-type ouvrait la possibilité de surprises dans la compo. Elles venaient par la titularisation de Vitinha devant, soutenu par Sanchez et Ünder, et celle de Kabore à droite alors que Clauss glissait à gauche. Exit donc Tavares, Guendouzi, Malinovskyi et… Balerdi..


Un départ rapide


Il ne fallait pas arriver en retard. L’OM est parti en fanfare avec le ballon qui se promène dans la surface troyenne, Sanchez cherche l’ouverture mais Vitinha récupère le cuir et met tout ce qu’il a dans la chaussure pour le catapulter dans le but. Le Stade explose, ravi de cette ouverture rapide du score et que ce soit cette recrue très critiquée qui s’en charge. Sur le coup, j’en voulais au portugais qui ne m’avait pas laissé finir mon sandwich. Compliqué de fêter un but la bouche pleine.

Vitinha aura par la suite deux occases dont une dont on se demande comment il ne la met pas au fond.


Autour de la 8e les troyens tentent de s’approcher des cages de Lopez et se procurent une demi-opportunité, attention de ne pas commencer à se faire peur.


17e Sanchez tente une volée pied droit qui passe au-dessus. Dans les trente secondes qui suivent c’est Ünder qui mène un raid mais tarde à la glisser sur sa gauche et la perd. C’est le même qui tente sa spéciale enroulé pied gauche mais ça passe à côté… une spéciale qu’il ne réussit pas souvent non plus.


23e Clauss enroule pied droit et le gardien est obligé de la sortir de la lucarne.

34e Clauss descend le long de la ligne et centre pied gauche, il trouve Ünder qui frappe, le ballon est dévié en corner.


Ünder avant la mi-temps


40e c’est enfin le 2e but marseillais après un nombre important d’occases loupées et une possession impressionnante, Cengiz Ünder angle fermé côté droit parvient à brosser pied gauche pour trouver le petit filer opposé.


2-0 à la mi-temps, on s’autorisait à envisager la suite des évènements avec sérénité même si on avait en tête le retour de Strasbourg de 2-0 à 2-2 il n’y a pas si longtemps.

Nous avons vu une équipe plus dynamique et plus cohérente que sur les dernières prestations. Il était visible que les joueurs avaient envie de sortir de leurs turpitudes à travers lesquelles nous commencions à ne plus les reconnaître. C’était de bon augure pour la 2e mi-temps et peut-être pour les matchs à venir mais on s’interdisait de s’emballer.


On ressent dès la reprise une véritable volonté olympienne de maintenir la pression pour vite mettre le 3e mais Vitinha perd encore une occasion d’aggraver la marque (48e)…


Le 3e par Vitinha


Il va falloir attendre la 64e pour voir un ballon marseillais rebondir sur le poteau droit des cages troyennes, il revient sur Vitinha qui marque en renard des surfaces.


75e Bailly remplace Kolasinac, Malinovskyi rentre à la place de Sanchez.


80e Payet remplace Ünder.


Il ne se passait plus grand chose par la suite digne d’être particulièrement signalé, et pourtant les troyens réduisaient le score alors que j’écrivais la fin de ce billet.


Les joueurs de Tudor auront essayé de mettre du rythme dans cette rencontre même si on aurait pu exiger d’eux qu’ils sortent sur un score plus écrasant à la hauteur de leur domination et de leurs nombreuses tentatives. Il y eut encore bien trop de maladresses dans le dernier et l’avant-dernier geste. On en a relevé beaucoup aussi dans la construction, le ballon étant trop souvent rendu l’adversaire, mais les olympiens firent toujours les efforts nécessaires pour le récupérer. Je ne souhaite mettre personne particulièrement en avant, mais Vitinha avec ses deux buts mérite les encouragements. Il fût tonique et remuant. Il semble encore timide, en dedans, c’est un joueur qu’il faut laisser venir, je pense que Tudor a fait le bon choix en ne se dépêchant pas trop de l’installer en haut de l’attaque.


L’OM reprend la 2e place avec un point de plus que les lensois et un léger meilleur goal-average. La prochaine journée sera sanglante avec Lens qui recevra Monaco et l’OM qui se rendra chez le FC Lyon.


On pense très fort avec tristesse aux destins brisés de la rue de Tivoli…


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert