samedi 8 avril 2023

POUR CONTINUER D’ESPÉRER…

 Cette fois, ça rigole plus !

Non contents de nous avoir pris la 2e place à la faveur de la différence de buts lors de la dernière journée, voici que les lensois en battant Strasbourg vendredi soir nous devancent désormais de 3 points. 

Les olympiens qui avaient possédé une avance intéressante ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes d’avoir musardé en route de manière incompréhensible.

Savez-vous ce qui serait drôle et constituerait un paradoxe supplémentaire ? Ce serait de perdre le match de ce soir à Lorient après une impressionnante série de victoires à l’extérieur, contre la dernière équipe que nous avons battue au Vélodrome en Ligue 1. Nous sommes capables de tout.

Le match d’aujourd’hui sera un nouveau moment de vérité. La victoire est bien entendu impérative si nous voulons continuer à rêver alors que nous avons encore du consistant au menu dans les matchs qui viennent.

Je faisais part dans un billet précédant de mon optimisme mesuré pour l’atteinte de la 2e place. Nous avons beau être 3e ce matin, nous aurons toujours notre destin entre les pieds si nous franchissons l’obstacle lorientais comme la logique devrait le permettre. Mais chacun sait que football et logique ne font pas bon ménage, OM et logique jouent depuis longtemps aussi à Je t’aime, moi non plus. Il faudra à un moment donné battre les lensois chez eux dans une sorte de petite finale, ce qui ne serait pas arrivé si les joueurs de Tudor avaient su conserver leur avance, leur joker devant eux.

Les olympiens sont-ils toujours en possession de cette force et de cette détermination collective exemplaires qui ont fait l’admiration de tous avant qu’elles ne se dissolvent pour ne réapparaître que par bribes insuffisantes ? Avec l’OM, tout est possible et c’est insupportable, nos joueurs n’ont pas conscience des contrariétés qu’ils nous font vivre alors que nous plaçons tellement d’espoirs en eux.

Balerdi va peut-être faire sa rentrée au sein de l’arrière-garde, tout comme M’Bemba. Après le demi-échec de Vitinha au vélodrome contre Montpellier, Sanchez devrait retrouver sa position en pointe, reste à savoir si le coach croate sanctionnera ou non la médiocre performance de Malinovskyi lors de sa dernière sortie, auquel cas nous retrouverions Guendouzi et Ünder au soutien du Chilien, ce qui permettrait d’aligner le duo Vérétout-Rongier à la bascule défense-attaque. Autant dire que nous aurions alors tous les éléments de base de l’équipe-type, mais il ne faut jamais préjuger des idées d’un coach qui prépare un match toute la semaine, voit les joueurs à l’entraînement, et dispose de toutes les données physiologiques issues des appareils dont les joueurs ne se séparent jamais.

Ce soir, avant d’aller au lit, nous serons fixés sur les possibilités olympiennes de jouer un rôle intéressant dans ce sprint de fin de saison. Trois points de retard et un moins bon goal average mettraient l’équipe montée par Pablo Longoria sous une pression qu’il serait ensuite difficile de renverser. Gagner pour continuer d’espérer.

Bon match à toutes et tous.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert 


mardi 4 avril 2023

OM : OPTIMISME MESURÉ…

  Ceux qui me connaissent savent que je n’aime guère ce genre d’avis tranché que s’imposent les consultants sur un talk alors que la vérité d’une situation apparait toujours plus complexe. 

Mais n’hésitons pas à le dire, nous ne comprenons plus rien à l’OM.

Le comportement de l’équipe est tellement paradoxal, déstabilisant, inconfortable, qu’après avoir maronné, bisqué, roumégué, hurlé, tu as juste envie de rigoler.

Le plus fou, c’est que je ne parle pas que des supporters, on peut inclure le coach, les joueurs, le président et même le pauvre McCourt. Lui encore plus peuchère.

Plus personne ne comprend rien à l’OM. Et moi non plus ça va de soi.

Le pire, c’est qu’il y en a qui au regard des performances qataries se prennent à rêver de titre. Mais je ris aussi devant ceux qui nous voient déjà retrouver cette fameuse place du con que nous avons connue avec Bielsa… juste au pied du podium. Je rigole parce qu’on en sait rien. Et cela fait un moment que ça dure. Quelques coups en haut, quelques coups en bas, jamais quand on s’y attend, ou si peu. J’ai pas envie de me lancer dans des paris, faites-le si vous voulez.


Où se trouve l’explication de cette situation ?


Le physique ? On a loué le préparateur physique, difficile de penser que le mec se soit planté dans ses dosages, qu’il n’ait pas réussi à maintenir les capacités du groupe à courir jusqu’à la fin de la saison pour entretenir l’intensité dont Tudor a besoin pour que son jeu produise des résultats. Mais ce serait quoi alors ?


Une disparité de formes en raison des blessures alternées des uns et des autres ? Clauss, sans doute un peu trop mis en accusation à la sortie du match contre Montpellier, a été blessé à un moment. Gigot aussi, mais au contraire il carbure pas mal. Cela dit, la prestation olympienne vendredi soir était uniformément moyenne, donc le déséquilibre de la condition physique des uns et des autres ne peut être toute l’explication.

Certains auraient-ils déjà la tête ailleurs ? Le mercato aurait-il commencé, les premières tractations, des sommes qui circulent, des agents plus présents et pas forcément respectueux de l’avenir de l’OM ?


Les joueurs ressentiraient-ils cette fameuse fatigue mentale qu’avaient mis en avant leurs prédécesseurs sous ce maillot du temps de Bielsa ? Cette fatigue mentale qui nous avait tant énervé.


Longoria serait-il moins présent, laissant une impression d’ensemble qu’il serait moins mobilisé sur le projet OM ? Des fissures dans la belle homogénéité de club que nous avons connue jusqu’à la coupe du monde se sont-elles manifestées ? Est-ce Tudor qui laisserait traîner l’impression qu’il ne sera peut-être plus là en 2023-2024 ?


L’étrange comportement de l’équipe olympienne a sûrement des origines mutifactorielles. Peut-être est-ce tout simplement normal avec le football et un effectif qui n’est pas non plus particulièrement étoffé en nombre. Un coup de barre au moment d’un sprint qui sera long avec des rencontres importantes et même capitales à négocier. Lens a eu le sien et semble reparti en pleine bourre mais rien ne dit qu’ils ne recoinceront pas une fois encore.


Il va falloir bien sûr cravacher, se remettre vite la tête complètement à l’endroit, et nous ne devons pas oublier que nous avons trouvé ce groupe sain et volontaire. Je ne peux pas imaginer qu’ils n’adhèrent plus au projet de jeu du coach. Je ne crois pas qu’ils soient en train de lâcher. Mon intuition est qu’ils sont en train de se mobiliser, qu’ils regroupent leur force. Ils ont compris qu’il leur est interdit de gérer, cela se retourne systématiquement contre eux. Ils sont juste en train de mesurer l’obstacle des derniers matchs pour préparer leur effort avant de le libérer.


Alors, attention… je n’ignore pas qu’une équipe peut sombrer du jour au lendemain, qu’elle peut vite paniquer et perdre sa lucidité devant un enchaînement négatif. Nous ne sommes pas à l’abri d’un naufrage. Mais je n’y crois guère. Mon esprit penche vers un optimisme mesuré sans surinvestir dans la peur ou la fanfaronnade. Je doute comme nous tous, mais j’y crois, c’est tout ce que je voulais dire, mais peut-être que je dois avant tout me méfier de mon esprit de supporter qui pense toujours que c’est son équipe qui à la fin l’emportera.


Vive le grand Roger Magnusson !


Thierry B. Audibert